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La catastrophe de la Montagne Pelée le 8 mai 1902 en Martinique : Saint-Pierre, une ville résiliente ou un exemple archétypal de bifurcation
Cet article a pour objet d'analyser les effets d'une catastrophe majeure sur la trajectoire territoriale d'une ville, en combinant differentes echelles spatiales et temporelles. Les retours d'experience montrent que, face a un evenement catastrophique, les villes adoptent des trajectoires de relevement tres differentes, qui sont desormais decrites grâce a la notion de resilience. Dans une perspective geohistorique, la notion de resilience ne peut pas, a elle seule, expliquer les trajectoires territoriales de long terme. En s'appuyant sur l'exemple de la ville de Saint-Pierre en Martinique, devastee par les eruptions de la Montagne Pelee en 1902, nous avons pu demontrer que la trajectoire de la ville ne correspondait pas a une trajectoire de resilience, contrairement a ce qu'affirment les acteurs. Pour cela, nous avons combine un travail d'archive et une enquete aupres des populations en 2016. L'approche geohistorique permet de depasser le discours des acteurs du territoire, qui presente Saint-Pierre comme une ville resiliente. En fonction du pas de temps et de l'echelle spatiale consideree, la trajectoire territoriale de Saint-Pierre peut prendre la forme d'une reproduction spatiale avec une survivance du nom et du site, d'un relevement avec degradation par rapport a la situation anterieure ou d'une bifurcation. L'analyse geohistorique de la trajectoire de la cite pierrotine permet finalement de demontrer qu'il n'existe pas de resilience en soi pour les territoires urbains.