F. Saha, M. Tchindjang, J. Dzana, Djasrabé Nguemadjita
{"title":"喀麦隆北部地区的自然灾害和charilogone系统水文极端动态","authors":"F. Saha, M. Tchindjang, J. Dzana, Djasrabé Nguemadjita","doi":"10.4000/physio-geo.10214","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Le systeme Chari-Logone est le principal pourvoyeur d'eau du lac Tchad. Il s'agit egalement du principal cours d'eau drainant l'Extreme-Nord du Cameroun. A l'image des autres parties du bassin versant, cette region a connu plusieurs inondations catastrophiques au cours des trois dernieres decennies. Cet article examine la dynamique des extremes hydrologiques, et donc des secheresses et des inondations, du Logone et du Chari aux stations de Bongor et de N'Djamena, en prenant en compte le contexte des changements climatiques. Les analyses s'appuient sur les donnees journalieres maximales (Qmax) et minimales (Qmin) de la periode 1955-2016. Les logiciels XLStat et KhronoStat ont permis de calculer un ensemble d'indices (indice d'irregularite, coefficient de tarissement, coefficient A de MYER). Ces logiciels ont aussi ete utilises pour determiner les tendances dans l'evolution temporelle des donnees.Les debits du Logone et du Chari permettent de distinguer les conditions hydro-climatiques qui se sont succede dans la zone sahelienne du Cameroun sur la periode d'etude. Les Qmax ont subi une rupture en 1971-72 a Bongor et en 1972-73 a N'Djamena. Ces ruptures temoignent du passage de conditions humides a une secheresse marquee. A Bongor, les Qmin ont subi trois ruptures successives, en 1971-72, 1998-99 et 2010-11. A N'Djamena, en revanche, une seule rupture s'est manifestee, en 1981-82, avec une baisse des valeurs de 55 %. A partir de 2000, les conditions deviennent particulierement contrastees, surtout a Bongor, avec une alternance d'annees aux ecoulements tres differents.En moyenne, le coefficient A de MYER est de 6,5 a Bongor et de 3,2 a N'Djamena. Cela traduit une faible puissance des crues. La valeur annuelle du rapport Qmax/Qmin a baisse progressivement a Bongor, alors qu'elle a augmente a N'Djamena. Le coefficient de tarissement de MAILLET est faible en general (0,019/jour en moyenne) ; 6 mois peuvent s'ecouler entre la survenue de Qmax et celle de Qmin.Seulement 23 % des inondations catastrophiques relevees dans le secteur d'etude, se sont produites au cours d'annees humides. Cela temoigne du role important que jouent d'autres facteurs, comme la distribution spatiale des pluies.","PeriodicalId":42379,"journal":{"name":"Physio-Geo","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.9000,"publicationDate":"2020-01-02","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":"{\"title\":\"Risques naturels dans la région de l'Extrême-Nord du Cameroun et dynamique des extrêmes hydrologiques du système Chari-Logone\",\"authors\":\"F. Saha, M. Tchindjang, J. Dzana, Djasrabé Nguemadjita\",\"doi\":\"10.4000/physio-geo.10214\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Le systeme Chari-Logone est le principal pourvoyeur d'eau du lac Tchad. Il s'agit egalement du principal cours d'eau drainant l'Extreme-Nord du Cameroun. A l'image des autres parties du bassin versant, cette region a connu plusieurs inondations catastrophiques au cours des trois dernieres decennies. Cet article examine la dynamique des extremes hydrologiques, et donc des secheresses et des inondations, du Logone et du Chari aux stations de Bongor et de N'Djamena, en prenant en compte le contexte des changements climatiques. Les analyses s'appuient sur les donnees journalieres maximales (Qmax) et minimales (Qmin) de la periode 1955-2016. Les logiciels XLStat et KhronoStat ont permis de calculer un ensemble d'indices (indice d'irregularite, coefficient de tarissement, coefficient A de MYER). Ces logiciels ont aussi ete utilises pour determiner les tendances dans l'evolution temporelle des donnees.Les debits du Logone et du Chari permettent de distinguer les conditions hydro-climatiques qui se sont succede dans la zone sahelienne du Cameroun sur la periode d'etude. Les Qmax ont subi une rupture en 1971-72 a Bongor et en 1972-73 a N'Djamena. Ces ruptures temoignent du passage de conditions humides a une secheresse marquee. A Bongor, les Qmin ont subi trois ruptures successives, en 1971-72, 1998-99 et 2010-11. A N'Djamena, en revanche, une seule rupture s'est manifestee, en 1981-82, avec une baisse des valeurs de 55 %. A partir de 2000, les conditions deviennent particulierement contrastees, surtout a Bongor, avec une alternance d'annees aux ecoulements tres differents.En moyenne, le coefficient A de MYER est de 6,5 a Bongor et de 3,2 a N'Djamena. Cela traduit une faible puissance des crues. La valeur annuelle du rapport Qmax/Qmin a baisse progressivement a Bongor, alors qu'elle a augmente a N'Djamena. Le coefficient de tarissement de MAILLET est faible en general (0,019/jour en moyenne) ; 6 mois peuvent s'ecouler entre la survenue de Qmax et celle de Qmin.Seulement 23 % des inondations catastrophiques relevees dans le secteur d'etude, se sont produites au cours d'annees humides. Cela temoigne du role important que jouent d'autres facteurs, comme la distribution spatiale des pluies.\",\"PeriodicalId\":42379,\"journal\":{\"name\":\"Physio-Geo\",\"volume\":null,\"pages\":null},\"PeriodicalIF\":0.9000,\"publicationDate\":\"2020-01-02\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"1\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Physio-Geo\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.4000/physio-geo.10214\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"Q4\",\"JCRName\":\"GEOSCIENCES, MULTIDISCIPLINARY\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Physio-Geo","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/physio-geo.10214","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"GEOSCIENCES, MULTIDISCIPLINARY","Score":null,"Total":0}
引用次数: 1
摘要
Chari-Logone系统是乍得湖的主要水源。它也是喀麦隆极北的主要河流。和流域的其他部分一样,这个地区在过去30年里经历了几次灾难性的洪水。本文在气候变化的背景下,研究了从Logone和Chari到Bongor和n ' djamena站的水文极端动态,包括干旱和洪水。分析基于1955-2016年的最大日数据(Qmax)和最小日数据(Qmin)。利用XLStat和KhronoStat软件计算了一组指标(不规则指数、枯萎系数、MYER系数A)。这些软件也被用来确定数据的时间趋势。Logone和Chari的水流可以区分研究期间喀麦隆萨赫勒地区连续发生的水文气候条件。Qmax在1971-72年在邦戈尔和1972-73年在恩贾梅纳分别被打破。这些裂缝表明从潮湿的条件过渡到明显的干燥条件。在邦戈尔,Qmin在1971-72年、1998-99年和2010-11年连续三次中断。另一方面,在恩贾梅纳,1981-82年只有一次中断,下降了55%。从2000年开始,情况变得非常不同,特别是在邦戈尔,年份交替,结果非常不同。平均而言,MYER的A系数为6.5 A Bongor和3.2 A n ' djamena。这反映了低水位。Qmax/Qmin比率的年值在Bongor逐渐下降,而在恩贾梅纳上升。锤头干系数一般较低(平均0.019 /天);Qmax和Qmin之间可能有6个月的时间。在研究区域报告的灾难性洪水中,只有23%发生在潮湿年份。这表明了其他因素的重要作用,如降雨的空间分布。
Risques naturels dans la région de l'Extrême-Nord du Cameroun et dynamique des extrêmes hydrologiques du système Chari-Logone
Le systeme Chari-Logone est le principal pourvoyeur d'eau du lac Tchad. Il s'agit egalement du principal cours d'eau drainant l'Extreme-Nord du Cameroun. A l'image des autres parties du bassin versant, cette region a connu plusieurs inondations catastrophiques au cours des trois dernieres decennies. Cet article examine la dynamique des extremes hydrologiques, et donc des secheresses et des inondations, du Logone et du Chari aux stations de Bongor et de N'Djamena, en prenant en compte le contexte des changements climatiques. Les analyses s'appuient sur les donnees journalieres maximales (Qmax) et minimales (Qmin) de la periode 1955-2016. Les logiciels XLStat et KhronoStat ont permis de calculer un ensemble d'indices (indice d'irregularite, coefficient de tarissement, coefficient A de MYER). Ces logiciels ont aussi ete utilises pour determiner les tendances dans l'evolution temporelle des donnees.Les debits du Logone et du Chari permettent de distinguer les conditions hydro-climatiques qui se sont succede dans la zone sahelienne du Cameroun sur la periode d'etude. Les Qmax ont subi une rupture en 1971-72 a Bongor et en 1972-73 a N'Djamena. Ces ruptures temoignent du passage de conditions humides a une secheresse marquee. A Bongor, les Qmin ont subi trois ruptures successives, en 1971-72, 1998-99 et 2010-11. A N'Djamena, en revanche, une seule rupture s'est manifestee, en 1981-82, avec une baisse des valeurs de 55 %. A partir de 2000, les conditions deviennent particulierement contrastees, surtout a Bongor, avec une alternance d'annees aux ecoulements tres differents.En moyenne, le coefficient A de MYER est de 6,5 a Bongor et de 3,2 a N'Djamena. Cela traduit une faible puissance des crues. La valeur annuelle du rapport Qmax/Qmin a baisse progressivement a Bongor, alors qu'elle a augmente a N'Djamena. Le coefficient de tarissement de MAILLET est faible en general (0,019/jour en moyenne) ; 6 mois peuvent s'ecouler entre la survenue de Qmax et celle de Qmin.Seulement 23 % des inondations catastrophiques relevees dans le secteur d'etude, se sont produites au cours d'annees humides. Cela temoigne du role important que jouent d'autres facteurs, comme la distribution spatiale des pluies.