{"title":"ACOMA杂志或对美洲世界的集体开放","authors":"Takayuki Nakamura","doi":"10.3828/franc.2022.5","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"\nCet article analyse l’intention générale de la revue Acoma, publiée de 1971 à 1973 sous la direction d’Édouard Glissant, et plus particulièrement son ouverture aux mondes américains. Identifiant les principales caractéristiques structurelles de cette « revue de littérature, de sciences humaines et politiques », l’étude rappelle qu’Acoma a d’abord eu pour fonction de témoigner et de garder trace des activités de l’Institut Martiniquais d’Études (IME), fondé en 1967, et qu’elle constitue en ce sens un lieu du travail collectif que mènent alors Glissant et les membres de l’IME pour produire une ‘agitation culturelle’ dans la société martiniquaise et l’extraire de ce qu’ils considèrent être, selon leur diagnostic, le « stade suprême de la colonisation ». Cependant, la revue s’attacha également à ouvrir l’horizon aux pays d’alentour où se poursuivaient les luttes de libération des peuples (États-Unis, Cuba, Québec, etc.). En effet, l’antillanité revendiquée par Glissant à cette époque est étroitement liée à un imaginaire des Amériques et à l’intention de mettre en relation d’autres pays antillais et américains afin de faire émerger et de partager une conscience collective entre les peuples. Aussi cet article démontre-t-il que la revue Acoma actualise un monde antillais ouvert sur les Amériques, quoique cette réalité soit encore « virtuelle » et à bâtir aujourd’hui.","PeriodicalId":53133,"journal":{"name":"Francospheres","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2022-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"La revue Acoma ou l’ouverture collective aux mondes des Amériques\",\"authors\":\"Takayuki Nakamura\",\"doi\":\"10.3828/franc.2022.5\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"\\nCet article analyse l’intention générale de la revue Acoma, publiée de 1971 à 1973 sous la direction d’Édouard Glissant, et plus particulièrement son ouverture aux mondes américains. Identifiant les principales caractéristiques structurelles de cette « revue de littérature, de sciences humaines et politiques », l’étude rappelle qu’Acoma a d’abord eu pour fonction de témoigner et de garder trace des activités de l’Institut Martiniquais d’Études (IME), fondé en 1967, et qu’elle constitue en ce sens un lieu du travail collectif que mènent alors Glissant et les membres de l’IME pour produire une ‘agitation culturelle’ dans la société martiniquaise et l’extraire de ce qu’ils considèrent être, selon leur diagnostic, le « stade suprême de la colonisation ». Cependant, la revue s’attacha également à ouvrir l’horizon aux pays d’alentour où se poursuivaient les luttes de libération des peuples (États-Unis, Cuba, Québec, etc.). En effet, l’antillanité revendiquée par Glissant à cette époque est étroitement liée à un imaginaire des Amériques et à l’intention de mettre en relation d’autres pays antillais et américains afin de faire émerger et de partager une conscience collective entre les peuples. Aussi cet article démontre-t-il que la revue Acoma actualise un monde antillais ouvert sur les Amériques, quoique cette réalité soit encore « virtuelle » et à bâtir aujourd’hui.\",\"PeriodicalId\":53133,\"journal\":{\"name\":\"Francospheres\",\"volume\":\" \",\"pages\":\"\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2022-06-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Francospheres\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.3828/franc.2022.5\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Francospheres","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3828/franc.2022.5","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
La revue Acoma ou l’ouverture collective aux mondes des Amériques
Cet article analyse l’intention générale de la revue Acoma, publiée de 1971 à 1973 sous la direction d’Édouard Glissant, et plus particulièrement son ouverture aux mondes américains. Identifiant les principales caractéristiques structurelles de cette « revue de littérature, de sciences humaines et politiques », l’étude rappelle qu’Acoma a d’abord eu pour fonction de témoigner et de garder trace des activités de l’Institut Martiniquais d’Études (IME), fondé en 1967, et qu’elle constitue en ce sens un lieu du travail collectif que mènent alors Glissant et les membres de l’IME pour produire une ‘agitation culturelle’ dans la société martiniquaise et l’extraire de ce qu’ils considèrent être, selon leur diagnostic, le « stade suprême de la colonisation ». Cependant, la revue s’attacha également à ouvrir l’horizon aux pays d’alentour où se poursuivaient les luttes de libération des peuples (États-Unis, Cuba, Québec, etc.). En effet, l’antillanité revendiquée par Glissant à cette époque est étroitement liée à un imaginaire des Amériques et à l’intention de mettre en relation d’autres pays antillais et américains afin de faire émerger et de partager une conscience collective entre les peuples. Aussi cet article démontre-t-il que la revue Acoma actualise un monde antillais ouvert sur les Amériques, quoique cette réalité soit encore « virtuelle » et à bâtir aujourd’hui.