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D’une culture l’autre: Charles Perrault et le Labyrinthe de Versailles
Abstract Dès les années 1660, les jardins de Versailles ajoutèrent aux joies de la promenade celles de la découverte d’un monde où l’art rivalisait avec la nature pour la plus grande gloire du monarque. Si fontaines et jets d’eau témoignaient de prouesses techniques jusqu’alors inégalées, si Orangerie et Ménagerie offraient au curieux le spectacle d’espèces animales et végétales rares, le Labyrinthe, lui, proposait un parcours culturel menant le visiteur à une plus grande connaissance de soi et du monde. Mais aux leçons éprouvées de la sagesse ésopique, qu’incarnaient les animaux de plomb peint décorant les fontaines et les rondeaux de Benserade qui les accompagnaient, s’ajoutaient aussi, pour qui savait les déchiffrer, les tout derniers conseils en matière de galanterie. Conçu très certainement par Charles Perrault, le Labyrinthe était enfin une autre manière de dire la supériorité des Modernes sur les Anciens que proclamaient le château et les jardins dans leur ensemble.