{"title":"迁移后重新学习空间","authors":"A. Portilla","doi":"10.3917/soco.115.0093","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Resume A partir du cas d’immigres latino-americains installes en Californie, cet article met en lumiere le role primordial de l’espace dans les socialisations postmigratoires. Il compare les rapports a l’espace des membres de deux groupes d’interconnaissance appartenant a differentes fractions des classes populaires immigrees du quartier de Fruitvale, a Oakland. L’article analyse d’abord les conditions dans lesquelles emergent des usages et representations differenciees de l’espace environnant, en soulignant notamment le role des origines sociales et du genre, ainsi que des configurations familiales au pays d’accueil. Les appartenances sociales, les dynamiques de groupe, et les ressources materielles dont disposent les enquetes a leur arrivee aux Etats-Unis conditionnent ainsi les manieres dont ces hommes et ces femmes « apprennent » la ville apres l’emigration, a s’y deplacer et a valoriser ou devaloriser ses sous-espaces. Le quartier opere plus largement et a long terme dans les schemes mentaux comme le cadre de reference a partir duquel se constituent des manieres d’investir et de voir la ville, a l’aune duquel ces immigres se situent spatialement et socialement. Finalement, l’article montre comment ces socialisations divergentes a l’espace participent a la production de differents styles de vie caracteristiques des inegalites qui traversent les classes populaires immigrees installees de longue date aux Etats-Unis.","PeriodicalId":35270,"journal":{"name":"Societes Contemporaines","volume":"1 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2019-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":"{\"title\":\"Réapprendre l'espace après la migration\",\"authors\":\"A. Portilla\",\"doi\":\"10.3917/soco.115.0093\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Resume A partir du cas d’immigres latino-americains installes en Californie, cet article met en lumiere le role primordial de l’espace dans les socialisations postmigratoires. Il compare les rapports a l’espace des membres de deux groupes d’interconnaissance appartenant a differentes fractions des classes populaires immigrees du quartier de Fruitvale, a Oakland. L’article analyse d’abord les conditions dans lesquelles emergent des usages et representations differenciees de l’espace environnant, en soulignant notamment le role des origines sociales et du genre, ainsi que des configurations familiales au pays d’accueil. Les appartenances sociales, les dynamiques de groupe, et les ressources materielles dont disposent les enquetes a leur arrivee aux Etats-Unis conditionnent ainsi les manieres dont ces hommes et ces femmes « apprennent » la ville apres l’emigration, a s’y deplacer et a valoriser ou devaloriser ses sous-espaces. Le quartier opere plus largement et a long terme dans les schemes mentaux comme le cadre de reference a partir duquel se constituent des manieres d’investir et de voir la ville, a l’aune duquel ces immigres se situent spatialement et socialement. Finalement, l’article montre comment ces socialisations divergentes a l’espace participent a la production de differents styles de vie caracteristiques des inegalites qui traversent les classes populaires immigrees installees de longue date aux Etats-Unis.\",\"PeriodicalId\":35270,\"journal\":{\"name\":\"Societes Contemporaines\",\"volume\":\"1 1\",\"pages\":\"\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2019-01-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"1\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Societes Contemporaines\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.3917/soco.115.0093\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"Q3\",\"JCRName\":\"Social Sciences\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Societes Contemporaines","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/soco.115.0093","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q3","JCRName":"Social Sciences","Score":null,"Total":0}
Resume A partir du cas d’immigres latino-americains installes en Californie, cet article met en lumiere le role primordial de l’espace dans les socialisations postmigratoires. Il compare les rapports a l’espace des membres de deux groupes d’interconnaissance appartenant a differentes fractions des classes populaires immigrees du quartier de Fruitvale, a Oakland. L’article analyse d’abord les conditions dans lesquelles emergent des usages et representations differenciees de l’espace environnant, en soulignant notamment le role des origines sociales et du genre, ainsi que des configurations familiales au pays d’accueil. Les appartenances sociales, les dynamiques de groupe, et les ressources materielles dont disposent les enquetes a leur arrivee aux Etats-Unis conditionnent ainsi les manieres dont ces hommes et ces femmes « apprennent » la ville apres l’emigration, a s’y deplacer et a valoriser ou devaloriser ses sous-espaces. Le quartier opere plus largement et a long terme dans les schemes mentaux comme le cadre de reference a partir duquel se constituent des manieres d’investir et de voir la ville, a l’aune duquel ces immigres se situent spatialement et socialement. Finalement, l’article montre comment ces socialisations divergentes a l’espace participent a la production de differents styles de vie caracteristiques des inegalites qui traversent les classes populaires immigrees installees de longue date aux Etats-Unis.
期刊介绍:
Sociétés Contemporaines est une revue de sciences sociales, pluridisciplinaire, lancée en 1990. Elle est publiée avec le concours du CNRS. La revue publie quatre numéros par an. Chaque numéro comprend un dossier thématique, des articles hors-dossier et dans la rubrique “Sciences sociales : métier et vocation”. Le comité de rédaction est attentif à ce que les dossiers présentent une pluralité d’approches théoriques. Sociétés Contemporaines est un instrument de diffusion des résultats de recherche en sciences sociales ; les articles sont originaux et s’appuient sur des travaux récents.