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Apport des psychothérapies pharmacologiquement augmentées dans la prise en charge du psychotraumatisme
L’enquête ESPA 13-Novembre montre que, plus de 8 mois après les attentats de Paris, 54 % des victimes directes et 27 % des témoins pouvaient souffrir d’un stress post-traumatique. 54 % des endeuillés souffraient d’un TSPT, et, parmi ceux-ci, 81 % étaient potentiellement engagés dans un deuil compliqué. 46 % des sujets souffrant d’un TSPT n’avaient pourtant pas bénéficié d’un traitement médicopsychologique.
Les psychotraumatismes collectifs, comme les attentats de masse de 2015 et 2016 en France, posent un problème de santé publique, avec la nécessité de proposer des soins spécifiques à un grand nombre de victimes, alors que les professionnels formés sont encore trop peu nombreux.
Optimiser les psychothérapies par l’augmentation pharmacologique
L’efficacité des psychothérapies du TSPT est variable, et la plupart nécessitent un grand nombre de séances. Améliorer l’efficience des traitements proposés après un événement collectif est une priorité. En France, après les attentats de 2015 et 2016, une étude évalue l’intérêt du propranolol dans cette indication. D’autres molécules, issues de la recherche translationnelle, semblent prometteuses : MDMA, ocytocine, corticoïdes. Nous décrirons les mécanismes neurobiologiques mis en jeu dans les psychothérapies augmentées du TSPT.