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La chasse aux têtes dans quelques romans arthuriens en vers du xiiie siècle : vers une amplification de la violence ?
Depuis la Joie de la Cour d’Erec et Enide, le motif des tetes de chevaliers coupees et exposees sur des pieux apparait regulierement dans les romans en vers du xiiie s. Des tetes d’hommes, toujours, tranchees par un autre chevalier le plus souvent a la demande d’une dame ou demoiselle pour châtier une offense, faute ou faillite sexuelle, ou encore prouver a une amante sa valeur virile et martiale. Mais a ce detournement de la dyade courtoise amour/prouesse s’ajoutent des decapitations sans motif apparent, des collections de tetes initiees par des hommes, ou encore des demoiselles qui decapitent elles-memes leur proie. Quel sens prend alors ce motif dans la litterature arthurienne en vers ? Peut-on encore y voir une reminiscence des codes courtois, ou faut-il chercher une autre definition ?