{"title":"神经退行性疾病:基因治疗","authors":"Minerva Giménez y Ribotta, Alain Privat","doi":"10.1016/S0924-4204(00)80012-8","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>Les maladies neurodégénératives sont un groupe hétérogène et complexe de pathologies chroniques d'évolution progressive qui présentent une caractéristique commune : la mort neuronale.</p><p>Le traitement de ces pathologies par pharmacothérapie classique est limité par des contraintes spécifiques au sytème nerveux. En particulier, la barrière hémato-encéphalique qui ne permet pas l'accès de macromolécules potentiellement thérapeutiques. Donc, l'administration de molécules thérapeutiques requiert l'injection intra-parenchymateuse ou l'infusion par pompes osmotiques lorsque le traitement à long terme est nécessaire.</p><p>Une stratégie alternative a été de remplacer la perte neuronale par transplantation de cellules embryonnaires capables de synthétiser les neurotransmetteurs intéressants pour chaque pathologie : la dopamine pour la maladle de Parkinson, l'acétyicholine pour la maladie d'Alzheimer, ou l'acide γ-aminobutyrique (GABA) pour la chorée de Huntington. Cependant, la disponibilité limitée de tissu fœtal, les problèmes éthiques qui se posent dans une perspective thérapeutique, ont fait envisager des nouveaux outils.</p><p>D'une part, les progrès récents dans la connaissance des mécanismes pathophysiologiques impliqués dans la dégénérescence neuronale, qui ont permis de définir les bases génétiques et moléculaires de beaucoup de ces processus dégénératifs [29], et d'autre part, le développement récent des technologies de biologie moléculaire et de transfert de gènes ont ouvert des nouvelles possibilités d'intervention thérapeutique pour ces maladies [14].</p><p>Ainsi, la thérapie génique implique l'introduction d'unmatériel génétique fonctionnel dans les cellules, soit pour remplacer les gènes déficients, soit pour induire l'expression des nouveaux gènes, afin de pallier les déficits pathologiques [32].</p><p>De plus, les progrès des techniques d'imagerie médicale, développées en parallèle, permettent une corrélation anatomo-fonctionnelle plus précoce et plus précise et en conséquence un meilleur suivi clinique de ces malades.</p></div>","PeriodicalId":92867,"journal":{"name":"Annales de l'Institut Pasteur. 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Donc, l'administration de molécules thérapeutiques requiert l'injection intra-parenchymateuse ou l'infusion par pompes osmotiques lorsque le traitement à long terme est nécessaire.</p><p>Une stratégie alternative a été de remplacer la perte neuronale par transplantation de cellules embryonnaires capables de synthétiser les neurotransmetteurs intéressants pour chaque pathologie : la dopamine pour la maladle de Parkinson, l'acétyicholine pour la maladie d'Alzheimer, ou l'acide γ-aminobutyrique (GABA) pour la chorée de Huntington. Cependant, la disponibilité limitée de tissu fœtal, les problèmes éthiques qui se posent dans une perspective thérapeutique, ont fait envisager des nouveaux outils.</p><p>D'une part, les progrès récents dans la connaissance des mécanismes pathophysiologiques impliqués dans la dégénérescence neuronale, qui ont permis de définir les bases génétiques et moléculaires de beaucoup de ces processus dégénératifs [29], et d'autre part, le développement récent des technologies de biologie moléculaire et de transfert de gènes ont ouvert des nouvelles possibilités d'intervention thérapeutique pour ces maladies [14].</p><p>Ainsi, la thérapie génique implique l'introduction d'unmatériel génétique fonctionnel dans les cellules, soit pour remplacer les gènes déficients, soit pour induire l'expression des nouveaux gènes, afin de pallier les déficits pathologiques [32].</p><p>De plus, les progrès des techniques d'imagerie médicale, développées en parallèle, permettent une corrélation anatomo-fonctionnelle plus précoce et plus précise et en conséquence un meilleur suivi clinique de ces malades.</p></div>\",\"PeriodicalId\":92867,\"journal\":{\"name\":\"Annales de l'Institut Pasteur. 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Les maladies neurodégénératives sont un groupe hétérogène et complexe de pathologies chroniques d'évolution progressive qui présentent une caractéristique commune : la mort neuronale.
Le traitement de ces pathologies par pharmacothérapie classique est limité par des contraintes spécifiques au sytème nerveux. En particulier, la barrière hémato-encéphalique qui ne permet pas l'accès de macromolécules potentiellement thérapeutiques. Donc, l'administration de molécules thérapeutiques requiert l'injection intra-parenchymateuse ou l'infusion par pompes osmotiques lorsque le traitement à long terme est nécessaire.
Une stratégie alternative a été de remplacer la perte neuronale par transplantation de cellules embryonnaires capables de synthétiser les neurotransmetteurs intéressants pour chaque pathologie : la dopamine pour la maladle de Parkinson, l'acétyicholine pour la maladie d'Alzheimer, ou l'acide γ-aminobutyrique (GABA) pour la chorée de Huntington. Cependant, la disponibilité limitée de tissu fœtal, les problèmes éthiques qui se posent dans une perspective thérapeutique, ont fait envisager des nouveaux outils.
D'une part, les progrès récents dans la connaissance des mécanismes pathophysiologiques impliqués dans la dégénérescence neuronale, qui ont permis de définir les bases génétiques et moléculaires de beaucoup de ces processus dégénératifs [29], et d'autre part, le développement récent des technologies de biologie moléculaire et de transfert de gènes ont ouvert des nouvelles possibilités d'intervention thérapeutique pour ces maladies [14].
Ainsi, la thérapie génique implique l'introduction d'unmatériel génétique fonctionnel dans les cellules, soit pour remplacer les gènes déficients, soit pour induire l'expression des nouveaux gènes, afin de pallier les déficits pathologiques [32].
De plus, les progrès des techniques d'imagerie médicale, développées en parallèle, permettent une corrélation anatomo-fonctionnelle plus précoce et plus précise et en conséquence un meilleur suivi clinique de ces malades.