The Surreal Technics of André Breton and Gilbert Simondon

Abstract

Abstract:This article brings together two apparently unnatural bedfellows: Gilbert Simondon, France’s major (re)thinker of technology and ontology, and André Breton. The two thinkers have never been brought together, yet in his ‘Note complémentaire sur les conséquences de la notion d’individuation’ — a coda to his doctoral thesis ‘L’Individuation à la lumière des notions de forme et d’information’ (1958) — Simondon turns explicitly to surrealism to think technology. A first section explores how the interaction of technics, aesthetics, and affects contributes to the emergence and transformation of communities in Breton’s Les Vases communicants (1932) and Simondon’s ‘L’Individuation’. The article then moves to tease out how Simondon’s deployment of the surrealist object in the ‘Note’ relates to Breton’s evolving theorizations of the surrealist object, from the major statements of the mid-1930s with which Simondon would have been familiar, to its ultimate conceptualization in Breton’s lesser-known L’Art magique (1957). Bringing together Simondon and Breton’s visions of how the technico-aesthetic object mediates our relation to the universe, this article will endeavour to pinpoint a ‘surreal technics’ — and to suggest its relevance today, amid the increasing imbrication of technological objects into human life and society.Résumé:Cet article réunit deux compagnons de route inattendus: Gilbert Simondon, grand (re)penseur de la technologie et de l’ontologie, et André Breton. Ce rapprochement n’a jamais été fait, et pourtant, dans sa ‘Note complémentaire sur les conséquences de la notion d’individuation’ — qui sert de coda à sa thèse ‘L’Individuation à la lumière des notions de forme et d’information’ (1958) — c’est au surréalisme que Simondon fait référence de manière explicite pour penser la technologie. Dans un premier temps, cet article explore comment l’interaction de la technique, de l’esthétique et des affects contribue à l’émergence et à la transformation des communautés dans Les Vases communicants (1932) de Breton et ‘L’Individuation’ de Simondon. Puis, nous proposons de démêler les rapports entre l’objet surréaliste évoqué par Simondon dans la ‘Note’ et les théorisations changeantes de l’objet surréaliste bretonien, depuis ses grandes déclarations des années 1930 (qu’aurait connues Simondon) jusqu’à son ultime conceptualisation dans L’Art magique (1957). Réunissant les visions simondoniennes et bretoniennes de l’objet technico-esthétique comme médiateur de notre relation à l’univers, cet article tentera de cerner une ‘technique surréaliste’ et de suggérer sa pertinence aujourd’hui, face à l’imbrication croissante des objets techniques dans nos vies et nos sociétés.