{"title":"Hypophysite et hépatite secondaires à une immunothérapie par inhibiteur des points de contrôle","authors":"O. Peyrony, Y. Tieghem, J. Fontaine","doi":"10.3166/AFMU-2019-0170","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Les inhibiteurs des points de contrôle (IPC), en anglais immune checkpoint blockade (ou inhibitor), plus communément appelés immunothérapies, font partie des avancées récentes dans le traitement des cancers. Ils ont initialement montré leur efficacité sur le mélanome métastatique et, plus récemment, sur le cancer du poumon non à petites cellules, le lymphome de Hodgkin ou dans les cancers urothéliaux [1]. Ces médicaments sont des anticorps monoclonaux qui restaurent l’activité antitumorale des lymphocytes T en se fixant sur des points de contrôle tels que le lymphocyteassociated protein 4 (CTLA4) ou le programmed cell death1/ligand1 (PD1/PDL1) [2]. Les IPC peuvent, par le biais de la réactivation immunitaire qu’ils provoquent, générer des effets indésirables auto-immuns qui touchent tous les organes avec une grande variété de symptômes et de niveaux de gravité [3]. Compte tenu de l’utilisation de plus en plus fréquente de ces traitements en oncologie avec des indications de plus en plus larges, et les effets indésirables qu’ils génèrent, il nous semble important d’informer les médecins urgentistes qui se trouvent en première ligne lorsque ceux-ci surviennent. Nous rapportons ici le cas d’un patient présentant une toxicité endocrinienne et hépatique liée aux IPC, puis discutons les différents aspects de ces toxicités ainsi que leurs implications pour l’urgentiste.","PeriodicalId":367329,"journal":{"name":"Annales françaises de médecine d’urgence","volume":"131 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2019-06-13","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Annales françaises de médecine d’urgence","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3166/AFMU-2019-0170","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
引用次数: 1
Abstract
Les inhibiteurs des points de contrôle (IPC), en anglais immune checkpoint blockade (ou inhibitor), plus communément appelés immunothérapies, font partie des avancées récentes dans le traitement des cancers. Ils ont initialement montré leur efficacité sur le mélanome métastatique et, plus récemment, sur le cancer du poumon non à petites cellules, le lymphome de Hodgkin ou dans les cancers urothéliaux [1]. Ces médicaments sont des anticorps monoclonaux qui restaurent l’activité antitumorale des lymphocytes T en se fixant sur des points de contrôle tels que le lymphocyteassociated protein 4 (CTLA4) ou le programmed cell death1/ligand1 (PD1/PDL1) [2]. Les IPC peuvent, par le biais de la réactivation immunitaire qu’ils provoquent, générer des effets indésirables auto-immuns qui touchent tous les organes avec une grande variété de symptômes et de niveaux de gravité [3]. Compte tenu de l’utilisation de plus en plus fréquente de ces traitements en oncologie avec des indications de plus en plus larges, et les effets indésirables qu’ils génèrent, il nous semble important d’informer les médecins urgentistes qui se trouvent en première ligne lorsque ceux-ci surviennent. Nous rapportons ici le cas d’un patient présentant une toxicité endocrinienne et hépatique liée aux IPC, puis discutons les différents aspects de ces toxicités ainsi que leurs implications pour l’urgentiste.