{"title":"Syndrome d’activation macrophagique chez un patient greffé rénal","authors":"L. Sindzingre, A. Elezi, O. Peyrony","doi":"10.3166/afmu-2019-0197","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Le syndrome d’activation macrophagique (SAM), ou syndrome d’hémophagocytose lymphohistiocytaire, résulte d’une hyperproduction de cytokines et d’une stimulation inappropriée des macrophages survenant le plus souvent dans un contexte d’immunosuppression, et dont le facteur déclenchant est fréquemment infectieux ou néoplasique. Le tableau clinicobiologique associe fièvre, splénomégalie, cytopénies, cytolyse hépatique, hypertriglycéridémie et hyperferritinémie, auquel s’ajoute une hémophagocytose intramédullaire. La gravité de ce syndrome est liée au risque d’apparition de défaillances d’organes. Le diagnostic est souvent difficile, car les symptômes sont peu spécifiques et peuvent mimer ceux d’un sepsis ; il est d’autant plus difficile que ce syndrome peut en être la conséquence [1]. Cependant, si ce diagnostic est évoqué, certains éléments biologiques tels que l’hyperferritinémie et l’hypertriglycéridémie peuvent permettre au clinicien d’en conforter l’hypothèse. Évoquer un SAM devant un tableau compatible chez un patient immunodéprimé dès sa prise en charge aux urgences permet d’en améliorer le pronostic, en recherchant d’emblée son facteur déclenchant et en initiant rapidement une prise en charge thérapeutique adaptée. Nous rapportons ici l’observation d’un cas de SAM chez un patient greffé rénal.","PeriodicalId":367329,"journal":{"name":"Annales françaises de médecine d’urgence","volume":"34 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2019-10-23","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Annales françaises de médecine d’urgence","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3166/afmu-2019-0197","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Le syndrome d’activation macrophagique (SAM), ou syndrome d’hémophagocytose lymphohistiocytaire, résulte d’une hyperproduction de cytokines et d’une stimulation inappropriée des macrophages survenant le plus souvent dans un contexte d’immunosuppression, et dont le facteur déclenchant est fréquemment infectieux ou néoplasique. Le tableau clinicobiologique associe fièvre, splénomégalie, cytopénies, cytolyse hépatique, hypertriglycéridémie et hyperferritinémie, auquel s’ajoute une hémophagocytose intramédullaire. La gravité de ce syndrome est liée au risque d’apparition de défaillances d’organes. Le diagnostic est souvent difficile, car les symptômes sont peu spécifiques et peuvent mimer ceux d’un sepsis ; il est d’autant plus difficile que ce syndrome peut en être la conséquence [1]. Cependant, si ce diagnostic est évoqué, certains éléments biologiques tels que l’hyperferritinémie et l’hypertriglycéridémie peuvent permettre au clinicien d’en conforter l’hypothèse. Évoquer un SAM devant un tableau compatible chez un patient immunodéprimé dès sa prise en charge aux urgences permet d’en améliorer le pronostic, en recherchant d’emblée son facteur déclenchant et en initiant rapidement une prise en charge thérapeutique adaptée. Nous rapportons ici l’observation d’un cas de SAM chez un patient greffé rénal.