Les capacités migratoires de Galba truncatula et d’Omphiscola glabra (Lymnaeidae) dans des ruisseaux sur sol acides et leurs conséquences sur la transmission de la fasciolose
D. Rondelaud, P. Hourdin, P. Vignoles, G. Dreyfuss
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Abstract
Comme les gîtes permanents de Galba truncatula et d’Omphiscola glabra sont situés à une distance de 3 à 67 m des cressonnières naturelles dans la région du Limousin (situées généralement au point d’émergence de sources permanentes), des investigations ont été réalisées pendant deux années sur 12 rigoles de drainage, alimentées chacune par une source permanente, afin d’étudier la migration hivernale de ces limnées en amont vers les sources et de déterminer les conséquences de ces migrations sur la contamination des cressonnières par le parasite. Les migrations des mollusques ont été suivies sur des distances de 30 ou 60 m entre les points où ils ont été introduits dans les rigoles et les cressonnières situées à l’émergence des sources. Sur les effectifs de départ, seuls 15,8 % des G. truncatula et 12,8 % des O. glabra ont colonisé les sources. Les O. glabra migrent plus vite que G. truncatula car les premières limnées ont été trouvées dans les sources à la 7e semaine alors que les secondes n’ont été recensées qu’à la 10e semaine. Malgré cette migration plus rapide d’O. glabra, les infestations naturelles avec F. hepatica sont plus nombreuses chez G. truncatula, avec des prévalences significativement plus élevées chez les F1 de G. truncatula que chez ceux de l’autre limnée. Le faible nombre de mollusques capables de migrer jusqu’aux cressonnières en amont peut s’expliquer par l’existence d’un état physiologique particulier, probablement lié à un retard dans le développement de l’activité reproductrice. Les infestations naturelles avec F. hepatica, relevées dans ces cressonnières, soulignent l’importance de la présence des mollusques hôtes pour qu’il y ait contamination du cresson par le parasite.