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Abstract
Pour décrire la prosodie d’une langue, les chercheurs modernes se servent généralement de 3 paramètres : la fréquence fondamentale, la durée et l’amplitude des sons, aujourd’hui analysables de manière instrumentale. Différents outils permettent ainsi de calculer et de visualiser des spectogrammes, des courbes mélodiques ou d’intensité. Pourtant, les statistiques et graphiques ainsi obtenus sont souvent difficiles à interpréter pour celui qui n’a pas l’habitude de travailler dans ce domaine, voire d’utiliser ces logiciels. C’est pourquoi certains auteurs se servent d’autres types de visualisation, plus ou moins concrets ou abstraits. Parmi les différents modèles, un type de visualisation a notamment une longue tradition en France : celui de la notation musicale qui remonte jusqu’aux débuts de la grammaire française au XVI e siècle. La transcription musicale permet de montrer graphiquement, de manière facilement accessible, différents phénomènes prosodiques, comme la hauteur et la durée, sur un seul support. Grâce à sa connaissance auprès d’un grand public et à sa facilité d’adaptation à différents courants de pensée, la notation musicale n’a cessé d’animer l’imagination des chercheurs, et cela, jusqu’à aujourd’hui. Cet article montre les critères théoriques et pratiques selon lesquels les auteurs des différents siècles et courants se servent du référant « musique » pour visualiser la mélodie ou l’intonation du français.
期刊介绍:
Revue scientifique internationale, Travaux de linguistique a comme domaine d"étude privilégié la langue française abordée par le biais de la recherche en linguistique générale. Elle a pour ambition d’assurer un quadruple rôle de recherche, de documentation, de critique et de communication qui la destine tout à la fois aux spécialistes, aux enseignants et à un public cultivé. Fondée par Guy De Boeck, la revue Travaux de linguistique est publiée avec le soutien du Ministère de la Communauté française de Belgique, du ministère de la Communauté flamande et de la Fondation universitaire.