{"title":"« Vous m’avez vu… mais vous ne m’avez pas regardé ! » : adaptation et continuation des aventures d’Arsène Lupin sur Netflix","authors":"Cédric Hannedouche","doi":"10.5206/tc.v3i1.16607","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Le 8 janvier 2021, la plateforme Netflix mettait à la disposition de ses abonnés les téléchargements de la première partie de la série Lupin. Le succès se révèle immédiat pour cette production française. Quelques jours suffisent même à Lupin pour intégrer le classement des dix séries les plus visionnées sur la chaîne et totalise plus de 70 millions téléchargements en vingt-huit jours dans le monde. La Lupinmania envahit les médias, plusieurs quotidiens nationaux lui consacrent des unes et les ventes des aventures originales du gentleman cambrioleur s’envolent. Sans trahir l’esprit des récits de Maurice Leblanc, la série produite par les studios Gaumont souligne la permanence du type du gentleman cambrioleur dans l’imaginaire populaire. Contrairement aux productions qui l’ont précédée, Lupin ne s’impose pas comme une adaptation fidèle ou éloignée d’un roman de Maurice Leblanc. Elle ne relève pas non plus de la transposition d’une aventure originale d’Arsène Lupin dans la société parisienne du XXIe siècle ou de la création d’une intrigue originale pour le cinéma. Elle s’affirme plutôt à l’image de son sous-titre « Dans l’ombre d’Arsène » comme une continuation au héros original afin de se faire œuvre à son tour. Dans cette perspective, il conviendra d’évaluer et d’interroger les niveaux de fidélité aux œuvres de Maurice Leblanc dans leur ensemble tout en explorant la notion d’adaptation.","PeriodicalId":498002,"journal":{"name":"Transcr(é)ation","volume":"2013 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-09-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Transcr(é)ation","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.5206/tc.v3i1.16607","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Le 8 janvier 2021, la plateforme Netflix mettait à la disposition de ses abonnés les téléchargements de la première partie de la série Lupin. Le succès se révèle immédiat pour cette production française. Quelques jours suffisent même à Lupin pour intégrer le classement des dix séries les plus visionnées sur la chaîne et totalise plus de 70 millions téléchargements en vingt-huit jours dans le monde. La Lupinmania envahit les médias, plusieurs quotidiens nationaux lui consacrent des unes et les ventes des aventures originales du gentleman cambrioleur s’envolent. Sans trahir l’esprit des récits de Maurice Leblanc, la série produite par les studios Gaumont souligne la permanence du type du gentleman cambrioleur dans l’imaginaire populaire. Contrairement aux productions qui l’ont précédée, Lupin ne s’impose pas comme une adaptation fidèle ou éloignée d’un roman de Maurice Leblanc. Elle ne relève pas non plus de la transposition d’une aventure originale d’Arsène Lupin dans la société parisienne du XXIe siècle ou de la création d’une intrigue originale pour le cinéma. Elle s’affirme plutôt à l’image de son sous-titre « Dans l’ombre d’Arsène » comme une continuation au héros original afin de se faire œuvre à son tour. Dans cette perspective, il conviendra d’évaluer et d’interroger les niveaux de fidélité aux œuvres de Maurice Leblanc dans leur ensemble tout en explorant la notion d’adaptation.