La sauvegarde des grands instruments : le cas du GANIL (Grand accélérateur national d’ions lourds), quels enjeux, quelles perspectives ?

Abstract

En 2019, la mission nationale de sauvegarde du patrimoine scientifique PATSTEC à travers le réseau normand Résitech entamait un chantier d’inventaire inédit par son ampleur sur un grand instrument, le Grand accélérateur national d’ions lourds (GANIL), situé à Caen (Calvados). Le Ganil désigne à la fois un lieu, un ensemble complexe d’accélérateurs de particules et un établissement sous le statut de G.I.E (Groupement d’intérêt économique). Mis en fonctionnement en 1983, ce parc expérimental est aujourd’hui porteur de plus de quarante ans d’histoire. D’un point de vue patrimonial, réaliser l’histoire et l’inventaire d'une installation encore en fonctionnement et disposant d'une richesse considérable en termes d'archives, de témoignages ou d'articles académiques, nous amène à se poser un certain nombre de questions comme : comment aborder un « grand instrument » ? Quelle méthodologie employer ? Quelles priorités établir ? Les premiers travaux réalisés en étroite collaboration avec les personnels du Ganil ouvrent des pistes en matière de constitution de collections et de passionnantes pistes de réflexion.