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Abstract
Les côtes de la péninsule bretonne ont constitué du ixe au xiie siècle une frontière maritime vulnérable, soumise successivement aux attaques vikings et anglaises. Elles étaient cependant longées par des navires de commerce faisant relâche sur les îles, dans des anses ou remontant les estuaires pour rejoindre des ports implantés au contact des routes établies en arrière du littoral breton. C’est dans les fonds des estuaires que se trouvaient les principaux ports bretons, fréquemment dominés dès le xie siècle par des châteaux, comme à Dinan, Hennebont et Auray ou de vieilles cités comme Nantes, principal port de la principauté. D’autres forteresses, plus rares, furent érigées dans l’embouchure de certains estuaires, sur des îles et des presqu’îles littorales, comme Concarneau, Saint-Malo, Le Conquet, Brest et Alet. Ces ports et ces châteaux ont rarement été l’objet d’études topographiques précises ou d’investigations archéologiques. Bon nombre n’apparaissent dans les textes qu’aux xie, xiie et xiiie siècles mais des découvertes archéologiques anciennes démontrent que certaines agglomérations castrales ont pu succéder à d’anciens vici. On recense peu de véritables ports sur le littoral lui-même, mais davantage de havres et d’anses servant d’abri pour des navires faisant du cabotage et parfois confrontés à des conditions naturelles défavorables. Si le nombre des châteaux paraît bien moindre que celui des ports et que leurs défenses semblent parfois dérisoires, c’est peut-être sans compter avec un inventaire qui reste à mener et une chronologie qui mériterait d’être révisée tant les réoccupations de sites défensifs paraissent avérées depuis la protohistoire jusqu’au second conflit mondial, avec des vestiges médiévaux le plus souvent occultés.
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