{"title":"La photométrie des sources colorées, un problème récalcitrant : L’apport de deux savants discrets, Jules Macé de Lépinay et William Nicati","authors":"Patrick Grelet","doi":"10.3917/rhs.761.0135","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Si l’optique s’est déjà distinguée par « des progrès brillants et inespérés » au moment où François Arago prononce ces mots devant l’Académie des sciences, le 5 août 1833, les méthodes de la photométrie, ou science qui se préoccupe de la mesure de l’intensité lumineuse, n’ont guère évolué depuis l’époque où elles ont été formalisées par Pierre Bouguer (1698-1758). Elles procèdent par égalisation visuelle entre la source lumineuse et une source de référence, égalisation obtenue par divers procédés de gradation de la lumière. La seconde partie du siècle voit les progrès de l’instrumentation photométrique, concomitants avec le déploiement de l’industrie de l’éclairage. Mais la comparaison des sources de couleurs différentes reste un problème non résolu, empêchant la création d’un étalon de lumière. Cette difficulté trouve son origine dans les phénomènes physiologiques, propres au système visuel humain, en particulier l’effet Purkynĕ. À Marseille, le professeur Jules Macé de Lépinay (1851-1904) et le chirurgien ophtalmologiste William Nicati (1850-1931) vont s’emparer de cette question. Les circonstances de leur association débutée en 1879 méritent d’être analysées. Les résultats de leur recherche consacrée à la répartition de la lumière dans le spectre solaire sont mis en regard avec d’autres publications contemporaines et des études plus tardives ayant conduit à l’établissement de la courbe de visibilité de l’observateur standard , publiée en 1924.","PeriodicalId":43658,"journal":{"name":"Revue d Histoire des Sciences","volume":"43 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.3000,"publicationDate":"2023-06-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue d Histoire des Sciences","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/rhs.761.0135","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q3","JCRName":"HISTORY & PHILOSOPHY OF SCIENCE","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0
Abstract
Si l’optique s’est déjà distinguée par « des progrès brillants et inespérés » au moment où François Arago prononce ces mots devant l’Académie des sciences, le 5 août 1833, les méthodes de la photométrie, ou science qui se préoccupe de la mesure de l’intensité lumineuse, n’ont guère évolué depuis l’époque où elles ont été formalisées par Pierre Bouguer (1698-1758). Elles procèdent par égalisation visuelle entre la source lumineuse et une source de référence, égalisation obtenue par divers procédés de gradation de la lumière. La seconde partie du siècle voit les progrès de l’instrumentation photométrique, concomitants avec le déploiement de l’industrie de l’éclairage. Mais la comparaison des sources de couleurs différentes reste un problème non résolu, empêchant la création d’un étalon de lumière. Cette difficulté trouve son origine dans les phénomènes physiologiques, propres au système visuel humain, en particulier l’effet Purkynĕ. À Marseille, le professeur Jules Macé de Lépinay (1851-1904) et le chirurgien ophtalmologiste William Nicati (1850-1931) vont s’emparer de cette question. Les circonstances de leur association débutée en 1879 méritent d’être analysées. Les résultats de leur recherche consacrée à la répartition de la lumière dans le spectre solaire sont mis en regard avec d’autres publications contemporaines et des études plus tardives ayant conduit à l’établissement de la courbe de visibilité de l’observateur standard , publiée en 1924.