{"title":"Protocole multicentrique pour le développement de l’autogreffe de tissu ovarien dans le but de restaurer la fonction ovarienne (DATOR) – 19 CHU","authors":"Clotilde Amiot , Jean-Baptiste Prétalli , Sophie Frontczak Franck , Christophe Roux","doi":"10.1016/j.morpho.2023.100616","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction et objectifs</h3><p>Un des principaux effets secondaires des traitements radio et chimiothérapiques est l’induction d’une stérilité, qui retentit sur la qualité de vie à long terme. Une congélation de cortex ovarien peut être réalisée avant l’initiation des thérapeutiques hautement gonadotoxiques, chez la femme et la jeune fille prépubère ; pour cette dernière c’est même la seule option possible de préservation de fertilité.</p></div><div><h3>Matériels, patients et méthodes</h3><p>Le principal objectif du protocole DATOR, débuté en 2013, est de promouvoir l’autogreffe de cortex ovarien en France. Il s’agit aussi d’évaluer l’efficacité de cette technique en termes de restauration de la fonction ovarienne, et le risque de réintroduction de cellules cancéreuses via le greffon dans certaines pathologies néoplasiques. Les candidates potentielles à une autogreffe de tissu ovarien sont identifiées à partir d’une cohorte observationnelle prospective (PERIDATOR). L’inclusion dans le protocole de greffe proprement dit (DATOR) est à l’initiative de la patiente et du centre local investigateur. La réalisation de la greffe est ensuite soumise à l’autorisation du comité de pilotage pluridisciplinaire de l’étude.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>En 2019, 38 patientes avaient donné leur consentement éclairé pour leur inclusion dans le protocole DATOR. Parmi ces 38 patientes, 34 ont pu bénéficier d’une autogreffe de tissu ovarien. Une analyse intermédiaire a été conduite sur les 25 greffes pour lesquelles le suivi post-greffe était d’au moins une année : 11 patientes ont réussi à être enceintes (taux de grossesses<!--> <!-->=<!--> <!-->44 % [11/25]) et taux de naissances<!--> <!-->=<!--> <!-->40 % [10/25]). À noter que 6 patientes ont conçu 2 fois, et une grossesse s’est soldée par une fausse couche.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Ces résultats intermédiaires confirment l’utilité de la greffe de tissu ovarien chez les patientes présentant une insuffisance ovarienne prématurée d’origine iatrogène. Actuellement, sur les 70 patientes incluses dans DATOR, 58 ont eu une autogreffe d’ovaire. La collecte des données du suivi post-greffe, toujours en cours, doit nous permettre de compléter cette analyse.</p></div>","PeriodicalId":39316,"journal":{"name":"Morphologie","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-11-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Morphologie","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1286011523000760","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q3","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction et objectifs
Un des principaux effets secondaires des traitements radio et chimiothérapiques est l’induction d’une stérilité, qui retentit sur la qualité de vie à long terme. Une congélation de cortex ovarien peut être réalisée avant l’initiation des thérapeutiques hautement gonadotoxiques, chez la femme et la jeune fille prépubère ; pour cette dernière c’est même la seule option possible de préservation de fertilité.
Matériels, patients et méthodes
Le principal objectif du protocole DATOR, débuté en 2013, est de promouvoir l’autogreffe de cortex ovarien en France. Il s’agit aussi d’évaluer l’efficacité de cette technique en termes de restauration de la fonction ovarienne, et le risque de réintroduction de cellules cancéreuses via le greffon dans certaines pathologies néoplasiques. Les candidates potentielles à une autogreffe de tissu ovarien sont identifiées à partir d’une cohorte observationnelle prospective (PERIDATOR). L’inclusion dans le protocole de greffe proprement dit (DATOR) est à l’initiative de la patiente et du centre local investigateur. La réalisation de la greffe est ensuite soumise à l’autorisation du comité de pilotage pluridisciplinaire de l’étude.
Résultats
En 2019, 38 patientes avaient donné leur consentement éclairé pour leur inclusion dans le protocole DATOR. Parmi ces 38 patientes, 34 ont pu bénéficier d’une autogreffe de tissu ovarien. Une analyse intermédiaire a été conduite sur les 25 greffes pour lesquelles le suivi post-greffe était d’au moins une année : 11 patientes ont réussi à être enceintes (taux de grossesses = 44 % [11/25]) et taux de naissances = 40 % [10/25]). À noter que 6 patientes ont conçu 2 fois, et une grossesse s’est soldée par une fausse couche.
Conclusion
Ces résultats intermédiaires confirment l’utilité de la greffe de tissu ovarien chez les patientes présentant une insuffisance ovarienne prématurée d’origine iatrogène. Actuellement, sur les 70 patientes incluses dans DATOR, 58 ont eu une autogreffe d’ovaire. La collecte des données du suivi post-greffe, toujours en cours, doit nous permettre de compléter cette analyse.
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