{"title":"La révision constitutionnelle algérienne de 2020","authors":"Massensen Cherbi","doi":"10.3917/machr2.004.0093","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"La révision constitutionnelle algérienne du 30 décembre 2020 confère désormais aux autorités les mécanismes constitutionnels à même de répondre aux blocages institutionnels de l’année 2019 et de prévenir toute résurgence du Hirak (2019-2021), mouvement pacifique qui s’était opposé au cinquième mandat du président Bouteflika et avait plus généralement réclamé un « changement radical de système ». Cette révision a en effet été l’occasion de constitutionnaliser le « pouvoir réel » exercé jusque-là par l’armée, désormais proclamée garante des « intérêts vitaux et stratégiques du pays » (art. 30, al. 4), tout en légitimant la répression judiciaire du mouvement, sous prétexte de préserver l’« ordre public », la « sécurité » et les « constantes nationales » (art. 34, al. 2).","PeriodicalId":117511,"journal":{"name":"Mondes arabes","volume":"8 5","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-12-13","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Mondes arabes","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/machr2.004.0093","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
La révision constitutionnelle algérienne du 30 décembre 2020 confère désormais aux autorités les mécanismes constitutionnels à même de répondre aux blocages institutionnels de l’année 2019 et de prévenir toute résurgence du Hirak (2019-2021), mouvement pacifique qui s’était opposé au cinquième mandat du président Bouteflika et avait plus généralement réclamé un « changement radical de système ». Cette révision a en effet été l’occasion de constitutionnaliser le « pouvoir réel » exercé jusque-là par l’armée, désormais proclamée garante des « intérêts vitaux et stratégiques du pays » (art. 30, al. 4), tout en légitimant la répression judiciaire du mouvement, sous prétexte de préserver l’« ordre public », la « sécurité » et les « constantes nationales » (art. 34, al. 2).