{"title":"Récidive ganglionnaire du cancer différencié de la thyroïde après traitement chirurgical et irathérapie","authors":"H. Aschawa , O. Belaqziz , H. Kandil","doi":"10.1016/j.mednuc.2024.01.089","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>Les cancers thyroïdiens différenciés (CDT) sont souvent curables, toutefois, certains patients vont présenter une évolution grevée de récidives. L’objectif de ce travail est de relever les facteurs histopronostiques du CDT chez les patients présentant une extension ganglionnaire et étudier leur influence sur la récidive locorégionale et la survie globale. Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective, descriptive avec étude de survie réalisée au CHU de Casablanca sur une période de 13 ans (2009–2021), incluant les patients atteints de CDT et ayant développé une récidive ganglionnaire lors du suivi. Notre étude comptait 113 patients avec un sexe-ratio à 3,91 F/H. L’âge médian de diagnostic était de 45,74 ans<!--> <!-->±<!--> <!-->14,78. Tous avaient subi une thyroïdectomie totale (68 avec curage ganglionnaire associé) suivie d’au moins une cure d’iode radioactif. Le carcinome papillaire était le plus fréquent (96 %) et 51,9 % des tumeurs étaient localement avancées. La tumeur franchissait la capsule thyroïdienne dans 46 % des cas et était multifocale dans 34,5 % des cas. Les emboles vasculaires tumoraux étaient retrouvés chez 29,3 % des patients et l’extension ganglionnaire était confirmée histologiquement au stade initial de la maladie dans 94 cas (83,20 %). Une localisation secondaire à distance était diagnostiquée lors du bilan initial chez 11 patients. L’évaluation du niveau de risque de maladie persistante ou de rechute retrouvait 96 patients (85 %) classés initialement haut risque. Avec un suivi médian de 6,8 ans, le délai médian entre la thyroïdectomie totale et l’apparition de récidive locorégionale était 35,5 mois et le diagnostic de récidive ganglionnaire était posé au-delà de 5 ans chez plus d’un quart des patients. Dix-neuf patients avaient présenté une récidive ganglionnaire après une rémission complète. Le sexe masculin était le seul facteur de risque associé à la récidive ganglionnaire (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03). La survie globale était de 98 % à 5 ans et 94,2 % à 10 ans. Le sexe masculin était identifié comme facteur de risque impactant la survie (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,05). La survie sans progression SSP était de 91 % à 5 ans et 53,4 % à 10 ans. Le groupe de patients ayant des métastases ganglionnaires apparues lors du suivi avait une SSP de 70 % à 5 ans (20 % à 10 ans) contre une SSP de 90 % à 5 ans (50 % à 10 ans) pour le groupe avec métastases ganglionnaires initialement (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02). Ces résultats justifient une surveillance au long court (><!--> <!-->5 ans) chez les patients avec CDT en rémission complète.</p></div>","PeriodicalId":49841,"journal":{"name":"Medecine Nucleaire-Imagerie Fonctionnelle et Metabolique","volume":"48 2","pages":"Page 85"},"PeriodicalIF":0.2000,"publicationDate":"2024-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Medecine Nucleaire-Imagerie Fonctionnelle et Metabolique","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0928125824000895","RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"PATHOLOGY","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Les cancers thyroïdiens différenciés (CDT) sont souvent curables, toutefois, certains patients vont présenter une évolution grevée de récidives. L’objectif de ce travail est de relever les facteurs histopronostiques du CDT chez les patients présentant une extension ganglionnaire et étudier leur influence sur la récidive locorégionale et la survie globale. Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective, descriptive avec étude de survie réalisée au CHU de Casablanca sur une période de 13 ans (2009–2021), incluant les patients atteints de CDT et ayant développé une récidive ganglionnaire lors du suivi. Notre étude comptait 113 patients avec un sexe-ratio à 3,91 F/H. L’âge médian de diagnostic était de 45,74 ans ± 14,78. Tous avaient subi une thyroïdectomie totale (68 avec curage ganglionnaire associé) suivie d’au moins une cure d’iode radioactif. Le carcinome papillaire était le plus fréquent (96 %) et 51,9 % des tumeurs étaient localement avancées. La tumeur franchissait la capsule thyroïdienne dans 46 % des cas et était multifocale dans 34,5 % des cas. Les emboles vasculaires tumoraux étaient retrouvés chez 29,3 % des patients et l’extension ganglionnaire était confirmée histologiquement au stade initial de la maladie dans 94 cas (83,20 %). Une localisation secondaire à distance était diagnostiquée lors du bilan initial chez 11 patients. L’évaluation du niveau de risque de maladie persistante ou de rechute retrouvait 96 patients (85 %) classés initialement haut risque. Avec un suivi médian de 6,8 ans, le délai médian entre la thyroïdectomie totale et l’apparition de récidive locorégionale était 35,5 mois et le diagnostic de récidive ganglionnaire était posé au-delà de 5 ans chez plus d’un quart des patients. Dix-neuf patients avaient présenté une récidive ganglionnaire après une rémission complète. Le sexe masculin était le seul facteur de risque associé à la récidive ganglionnaire (p = 0,03). La survie globale était de 98 % à 5 ans et 94,2 % à 10 ans. Le sexe masculin était identifié comme facteur de risque impactant la survie (p = 0,05). La survie sans progression SSP était de 91 % à 5 ans et 53,4 % à 10 ans. Le groupe de patients ayant des métastases ganglionnaires apparues lors du suivi avait une SSP de 70 % à 5 ans (20 % à 10 ans) contre une SSP de 90 % à 5 ans (50 % à 10 ans) pour le groupe avec métastases ganglionnaires initialement (p = 0,02). Ces résultats justifient une surveillance au long court (> 5 ans) chez les patients avec CDT en rémission complète.
期刊介绍:
Le but de Médecine nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique est de fournir une plate-forme d''échange d''informations cliniques et scientifiques pour la communauté francophone de médecine nucléaire, et de constituer une expérience pédagogique de la rédaction médicale en conformité avec les normes internationales.