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Abstract
Dans nombre de ses films, David Cronenberg transforme des œuvres originales pour qu’elles conviennent à une autre destination et figure le passage du littéraire au filmique : dans Crash (1996), qui se voit amputé de son point d’exclamation à l’écran (Crash !, James G. Ballard, 1973), James, non plus écrivain mais réalisateur, demeure une mise en abyme de l’auteur. Dans A History of Violence (2005), dès la séquence d’ouverture, le cadrage laisse entrevoir la voiture au premier plan alors que le troisième plan est composé de fenêtres et de portes reprenant la forme des cases de la bande dessinée ; le déplacement de la caméra qui suit celui de la voiture imite un regard qui balaye l’espace à la lecture des images. Pour autant, ce n’est pas vraiment le lien avec la bande dessinée qui va nous intéresser ici, mais un gros plan sonore. Ce dernier apparaît dans la séquence de confrontation entre Tom Stall et Carl Fogarty. Depuis l’intérieur de la maison, alors qu’Edie et Jack sont rentrés laissant Tom seul face aux malfrats de Philadelphie, derrière les vitres, des bruits de mouche se font entendre. Ils apparaissent à quatre reprises. Cependant, ils ne sont attachés à aucune focalisation : ni les personnages dans la maison, positionnés devant une autre fenêtre, ni ceux restés dans le jardin. Pourquoi alors convoquer La Mouche (1986) dans A History of Violence ?