Renaud Bricard , Yann Pelletier , Jeremy Allia , Antoine Raffaelli , Jean-François Gonzalez , Régis de Dompsure , Nicolas Bronsard
{"title":"Arthrodèse sacro-iliaque par voie mini-invasive secondaire à une fusion lombo-sacrée : résultats cliniques et fonctionnels à 2 ans de recul","authors":"Renaud Bricard , Yann Pelletier , Jeremy Allia , Antoine Raffaelli , Jean-François Gonzalez , Régis de Dompsure , Nicolas Bronsard","doi":"10.1016/j.rcot.2024.04.009","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Le syndrome douloureux sacro-iliaque (SDSI) d’origine dégénérative est selon la littérature plus fréquent après une arthrodèse lombo-sacrée (ALS). Après avoir évoqué ce diagnostic à l’aide d’un faisceau d’arguments cliniques et paracliniques, l’hypothèse est validée par des infiltrations tests aux anesthésiques locaux. Après échec d’un traitement médical conservateur, l’arthrodèse sacro-iliaque par voie mini-invasive (ASIMI) est une option palliative utile pour des patients dans une impasse thérapeutique. L’objectif de notre étude est d’évaluer les résultats cliniques et fonctionnels à 2<!--> <!-->ans des ASIMI chez des patients atteints de SDSI après ALS.</p></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><p>Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique avec une période d’inclusion allant de juin 2017 à octobre 2020. Nous avons inclus les patients présentant un diagnostic validé de SDSI après chirurgie d’arthrodèse lombo-sacrée et opérés par ASI avec un recul minimum de 2<!--> <!-->ans. Le critère de jugement principal était l’amélioration de la douleur lombaire et radiculaire sur une échelle numérique simple (ENS). Les critères de jugement secondaires étaient les scores fonctionnels (Oswestry et SF-12) ainsi que le degré de satisfaction des patients. Notre population était composée de 54 patients (13 hommes pour 41 femmes), d’âge moyen 59<!--> <!-->ans (27–88) ; 31 patients ont été opérés bilatéralement (85 ASI au total). Les patients avaient pour antécédent en moyenne 3 chirurgies lombaires (1–7).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Les ENS lombaire et radiculaire étaient respectivement de 8,4 (7–10) et 5,1 (2–10) en préopératoire et de 5,2 (0–8) et 3 (0–8) à 2<!--> <!-->ans postopératoire signant une amélioration moyenne des douleurs de 37 % et 42 % (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Le score d’Oswestry passait de 69,4 (52–86) en préopératoire à 45,6 (29–70) à 2<!--> <!-->ans signant une amélioration de 33 % (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Quatre-vingt-six pour cent des patients étaient satisfaits ou très satisfaits de la chirurgie.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>Après arthrodèse sacro-iliaque par voie mini-invasive, dans cette étude, les patients présentent une nette amélioration sur le plan clinique et fonctionnel. Dans la littérature, les travaux analysant les résultats des arthrodèses sacro-iliaques retrouvent des améliorations supérieures mais les groupes de patients sont relativement hétérogènes tandis que notre étude n’est composée que de patients ayant pour antécédent une arthrodèse comprenant la charnière lombo-sacrée.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>L’arthrodèse sacro-iliaque par voie mini-invasive permet d’améliorer cliniquement et fonctionnellement les patients atteints de syndrome douloureux sacro-iliaque après arthrodèse lombo-sacrée.</p></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><p>IV ; étude rétrospective.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>Degenerative sacroiliac (SI) joint syndrome is known to be more common after lumbosacral fusion. While this diagnosis is suspected based on various clinical criteria and diagnostic tests, it is confirmed with a diagnostic nerve block. If conservative treatment fails, SI joint fusion through a minimally invasive approach is a useful palliative approach for patients at a treatment crossroads. The aim of this study was to evaluate the clinical and functional results at 2<!--> <!-->years postoperative after minimally invasive SI joint fusion in patients with SI joint syndrome following lumbosacral fusion.</p></div><div><h3>Materials and methods</h3><p>We carried out a single-center retrospective study of patients operated between June 2017 and October 2020. Included were patients who had a confirmed diagnosis of SI joint syndrome after lumbosacral fusion surgery, who underwent SI joint fusion and had at least 2<!--> <!-->years’ follow-up. The primary outcome was the improvement in lumbar and radicular pain on a numerical rating scale (NRS). The secondary outcomes were the functional scores (Oswestry and SF-12) along with the level of patient satisfaction. Our study population consisted of 54 patients (41 women, 13 men) with a mean age of 59<!--> <!-->years (27–88). Thirty-one of these patients were operated on both sides (85 fusions in all). The patients had undergone a mean of 3 lumbar surgeries (1–7) before the SI fusion.</p></div><div><h3>Results</h3><p>The lumbar and radicular NRS were 8.4 (7–10) and 5.1 (2–10) preoperatively and 5.2 (0–8) and 3.0 (0–8) at 2<!--> <!-->years postoperatively, which was a reduction of 37% and 42% (<em>P</em> <!--><<!--> <!-->0.001), respectively. The Oswestry score went from 69.4 (52–86) preoperatively to 45.6 (29–70) at 2<!--> <!-->years, which was a 33% improvement (<em>P</em> <!--><<!--> <!-->0.001). Eighty-six percent of patients were satisfied or very satisfied with the surgery.</p></div><div><h3>Discussion</h3><p>After minimally invasive SI joint fusion, the patients in this study had clear clinical and functional improvements. Previous publications analyzing the results of SI joint fusion found even more improvement, but those patients were relatively heterogenous; in our study, only patients who had a history of lumbosacral fusion were included.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Minimally invasive SI joint fusion helped patients who developed SI joint syndrome after lumbosacral fusion to improve clinically and functionally.</p></div><div><h3>Level of evidence</h3><p>IV, retrospective study.</p></div>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 4","pages":"Pages 614-622"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1877051724001072","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
Le syndrome douloureux sacro-iliaque (SDSI) d’origine dégénérative est selon la littérature plus fréquent après une arthrodèse lombo-sacrée (ALS). Après avoir évoqué ce diagnostic à l’aide d’un faisceau d’arguments cliniques et paracliniques, l’hypothèse est validée par des infiltrations tests aux anesthésiques locaux. Après échec d’un traitement médical conservateur, l’arthrodèse sacro-iliaque par voie mini-invasive (ASIMI) est une option palliative utile pour des patients dans une impasse thérapeutique. L’objectif de notre étude est d’évaluer les résultats cliniques et fonctionnels à 2 ans des ASIMI chez des patients atteints de SDSI après ALS.
Matériel et méthode
Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique avec une période d’inclusion allant de juin 2017 à octobre 2020. Nous avons inclus les patients présentant un diagnostic validé de SDSI après chirurgie d’arthrodèse lombo-sacrée et opérés par ASI avec un recul minimum de 2 ans. Le critère de jugement principal était l’amélioration de la douleur lombaire et radiculaire sur une échelle numérique simple (ENS). Les critères de jugement secondaires étaient les scores fonctionnels (Oswestry et SF-12) ainsi que le degré de satisfaction des patients. Notre population était composée de 54 patients (13 hommes pour 41 femmes), d’âge moyen 59 ans (27–88) ; 31 patients ont été opérés bilatéralement (85 ASI au total). Les patients avaient pour antécédent en moyenne 3 chirurgies lombaires (1–7).
Résultats
Les ENS lombaire et radiculaire étaient respectivement de 8,4 (7–10) et 5,1 (2–10) en préopératoire et de 5,2 (0–8) et 3 (0–8) à 2 ans postopératoire signant une amélioration moyenne des douleurs de 37 % et 42 % (p < 0,001). Le score d’Oswestry passait de 69,4 (52–86) en préopératoire à 45,6 (29–70) à 2 ans signant une amélioration de 33 % (p < 0,001). Quatre-vingt-six pour cent des patients étaient satisfaits ou très satisfaits de la chirurgie.
Discussion
Après arthrodèse sacro-iliaque par voie mini-invasive, dans cette étude, les patients présentent une nette amélioration sur le plan clinique et fonctionnel. Dans la littérature, les travaux analysant les résultats des arthrodèses sacro-iliaques retrouvent des améliorations supérieures mais les groupes de patients sont relativement hétérogènes tandis que notre étude n’est composée que de patients ayant pour antécédent une arthrodèse comprenant la charnière lombo-sacrée.
Conclusion
L’arthrodèse sacro-iliaque par voie mini-invasive permet d’améliorer cliniquement et fonctionnellement les patients atteints de syndrome douloureux sacro-iliaque après arthrodèse lombo-sacrée.
Niveau de preuve
IV ; étude rétrospective.
Introduction
Degenerative sacroiliac (SI) joint syndrome is known to be more common after lumbosacral fusion. While this diagnosis is suspected based on various clinical criteria and diagnostic tests, it is confirmed with a diagnostic nerve block. If conservative treatment fails, SI joint fusion through a minimally invasive approach is a useful palliative approach for patients at a treatment crossroads. The aim of this study was to evaluate the clinical and functional results at 2 years postoperative after minimally invasive SI joint fusion in patients with SI joint syndrome following lumbosacral fusion.
Materials and methods
We carried out a single-center retrospective study of patients operated between June 2017 and October 2020. Included were patients who had a confirmed diagnosis of SI joint syndrome after lumbosacral fusion surgery, who underwent SI joint fusion and had at least 2 years’ follow-up. The primary outcome was the improvement in lumbar and radicular pain on a numerical rating scale (NRS). The secondary outcomes were the functional scores (Oswestry and SF-12) along with the level of patient satisfaction. Our study population consisted of 54 patients (41 women, 13 men) with a mean age of 59 years (27–88). Thirty-one of these patients were operated on both sides (85 fusions in all). The patients had undergone a mean of 3 lumbar surgeries (1–7) before the SI fusion.
Results
The lumbar and radicular NRS were 8.4 (7–10) and 5.1 (2–10) preoperatively and 5.2 (0–8) and 3.0 (0–8) at 2 years postoperatively, which was a reduction of 37% and 42% (P < 0.001), respectively. The Oswestry score went from 69.4 (52–86) preoperatively to 45.6 (29–70) at 2 years, which was a 33% improvement (P < 0.001). Eighty-six percent of patients were satisfied or very satisfied with the surgery.
Discussion
After minimally invasive SI joint fusion, the patients in this study had clear clinical and functional improvements. Previous publications analyzing the results of SI joint fusion found even more improvement, but those patients were relatively heterogenous; in our study, only patients who had a history of lumbosacral fusion were included.
Conclusion
Minimally invasive SI joint fusion helped patients who developed SI joint syndrome after lumbosacral fusion to improve clinically and functionally.
期刊介绍:
A 118 ans, la Revue de Chirurgie orthopédique franchit, en 2009, une étape décisive dans son développement afin de renforcer la diffusion et la notoriété des publications francophones auprès des praticiens et chercheurs non-francophones. Les auteurs ayant leurs racines dans la francophonie trouveront ainsi une chance supplémentaire de voir reconnus les qualités et le intérêt de leurs recherches par le plus grand nombre.