Pub Date : 2025-02-01DOI: 10.1016/j.rcot.2024.11.002
Mickaël Artuso , Marie Protais , Ahmad Ghabcha , Blandine Marion , Jérôme Delambre , Florence Aïm
<div><h3>Introduction</h3><div>La maladie de Dupuytren est une affection bénigne entraînant une contracture progressive des doigts et une incapacité fonctionnelle. De nombreux traitements ont été décrits. Si la fasciectomie à ciel ouvert reste le traitement de référence, la fasciotomie percutanée à l’aiguille (FPA) est une option fiable pour les contractures primaires non compliquées, avec toutefois un taux élevé de récidive conduisant souvent à une chirurgie secondaire par fasciectomie.</div></div><div><h3>Hypothèse</h3><div>Un antécédent de traitement par FPA avant une fasciectomie à ciel ouvert augmente le risque de complications per- et postopératoires après fasciectomie à ciel ouvert.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Une étude rétrospective monocentrique a été menée, incluant 62 interventions pour 56 patients opérés pour une maladie de Dupuytren palmodigitale par fasciectomie à ciel ouvert entre novembre 2016 et novembre 2020. Nous avons comparé les résultats des patients avec antécédent de FPA (groupe A) sur les mêmes doigts à ceux sans antécédents de FPA (groupe B). Aucune différence significative n’a été observée entre les deux groupes en ce qui concerne le stade de sévérité, les comorbidités, la mobilité préopératoire. Le critère de jugement principal était le taux de complications survenant pendant la chirurgie ou durant le suivi postopératoire avec un recul moyen de 2 ans (lésions nerveuses et vasculaires, sepsis).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Le taux de complications per- et postopératoires (amputations, lésions nerveuses, sepsis) était de 26 % (9) dans le groupe A (antécédent de FPA) contre 9 % (4) dans le groupe B (sans FPA préalable) (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0482), correspondant à un risque relatif de complications de 2,8 (IC95<!--> <!-->=<!--> <!-->[1,22–6,42]) en cas de FPA préalable. Le temps de garrot par rayon opéré était plus élevé dans le groupe A par rapport au groupe B (34,1<!--> <!-->min contre 24,9<!--> <!-->min, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0001).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Un antécédent de FPA pour maladie de Dupuytren peut entraîner un taux plus élevé de complications majeures peropératoires ou postopératoires lorsqu’une fasciectomie ouverte est finalement réalisée en cas de récidive par rapport à une fasciectomie ouverte en première intention.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>III ; étude rétrospective comparative.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>Dupuytren's disease is a benign disorder leading to flexion contracture of the fingers and functional disability. Many treatments have been described. Open fasciectomy is the gold standard; however percutaneous needle fasciotomy (PNF) is a reliable option for uncomplicated primary contracture but it has a high rate of recurrence.</div></div><div><h3>Hypothesis</h3><div>A history of PNF treatment before open fasciectomy is a risk factor for postoperative complications.</div></div><div><h3>Material and methods</h3><div>A
{"title":"Maladie de Dupuytren : un antécédent de fasciotomie percutanée à l’aiguille constitue-t-il un facteur de risque de complications postopératoires en cas de fasciectomie à ciel ouvert secondaire ? Une étude rétrospective à propos de 62 cas","authors":"Mickaël Artuso , Marie Protais , Ahmad Ghabcha , Blandine Marion , Jérôme Delambre , Florence Aïm","doi":"10.1016/j.rcot.2024.11.002","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.11.002","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>La maladie de Dupuytren est une affection bénigne entraînant une contracture progressive des doigts et une incapacité fonctionnelle. De nombreux traitements ont été décrits. Si la fasciectomie à ciel ouvert reste le traitement de référence, la fasciotomie percutanée à l’aiguille (FPA) est une option fiable pour les contractures primaires non compliquées, avec toutefois un taux élevé de récidive conduisant souvent à une chirurgie secondaire par fasciectomie.</div></div><div><h3>Hypothèse</h3><div>Un antécédent de traitement par FPA avant une fasciectomie à ciel ouvert augmente le risque de complications per- et postopératoires après fasciectomie à ciel ouvert.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Une étude rétrospective monocentrique a été menée, incluant 62 interventions pour 56 patients opérés pour une maladie de Dupuytren palmodigitale par fasciectomie à ciel ouvert entre novembre 2016 et novembre 2020. Nous avons comparé les résultats des patients avec antécédent de FPA (groupe A) sur les mêmes doigts à ceux sans antécédents de FPA (groupe B). Aucune différence significative n’a été observée entre les deux groupes en ce qui concerne le stade de sévérité, les comorbidités, la mobilité préopératoire. Le critère de jugement principal était le taux de complications survenant pendant la chirurgie ou durant le suivi postopératoire avec un recul moyen de 2 ans (lésions nerveuses et vasculaires, sepsis).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Le taux de complications per- et postopératoires (amputations, lésions nerveuses, sepsis) était de 26 % (9) dans le groupe A (antécédent de FPA) contre 9 % (4) dans le groupe B (sans FPA préalable) (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0482), correspondant à un risque relatif de complications de 2,8 (IC95<!--> <!-->=<!--> <!-->[1,22–6,42]) en cas de FPA préalable. Le temps de garrot par rayon opéré était plus élevé dans le groupe A par rapport au groupe B (34,1<!--> <!-->min contre 24,9<!--> <!-->min, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,0001).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Un antécédent de FPA pour maladie de Dupuytren peut entraîner un taux plus élevé de complications majeures peropératoires ou postopératoires lorsqu’une fasciectomie ouverte est finalement réalisée en cas de récidive par rapport à une fasciectomie ouverte en première intention.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>III ; étude rétrospective comparative.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>Dupuytren's disease is a benign disorder leading to flexion contracture of the fingers and functional disability. Many treatments have been described. Open fasciectomy is the gold standard; however percutaneous needle fasciotomy (PNF) is a reliable option for uncomplicated primary contracture but it has a high rate of recurrence.</div></div><div><h3>Hypothesis</h3><div>A history of PNF treatment before open fasciectomy is a risk factor for postoperative complications.</div></div><div><h3>Material and methods</h3><div>A","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 1","pages":"Pages 94-100"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143138682","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-02-01DOI: 10.1016/j.rcot.2024.07.024
Tom Roussel , Julien Dartus , Gilles Pasquier , Alain Duhamel , Cristian Preda , Henri Migaud , Sophie Putman
<div><h3>Contexte</h3><div>Pour évaluer l’effet d’une intervention chirurgicale sur un patient, il est classique d’utiliser des scores cliniques avant et après le geste, mais il est de plus en plus fréquent et recommandé de pondérer les résultats de ces scores avec la notion de différence minimale pertinente (« Minimal Clinically Important Difference »). Cette MCID doit être déterminée en utilisant soit la méthode de distribution des données basée sur la variation des scores, soit la méthode des ancres qui utilise une question extérieure pour catégoriser les résultats. Les MCID sont variables d’une population à l’autre et à notre connaissance, il n’y a pas eu en France d’investigation sur des prothèses totales de genou (PTG). Ainsi nous avons mené une étude prospective sur une population de PTG afin de : (1) définir la MCID en France sur une population de PTG pour le score d’Oxford, de KOOS (Knee injury and Osteoarthritis Outcome Score) et ses dérivés ; (2) déterminer si la MCID sur ces scores en France est comparable aux résultats de la littérature.</div></div><div><h3>Hypothèse</h3><div>La MCID concernant les arthroplasties totales de genou en France est-elle comparable aux autres résultats de la littérature ?</div></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><div>Il s’agissait d’une étude prospective observationnelle pour laquelle 218 patients (85 hommes, 133 femmes) d’âge moyen 72<!--> <!-->ans [27–90] ayant bénéficié d’une PTG primaire sur 300 initialement inclus ont répondu, avant et après chirurgie, aux questions des scores de Oxford-12, KOOS et Forgotten Joint Score (FJS) (recul moyen de 24 mois). La MCID a été calculée par la méthode de la distribution ainsi que par la méthode des ancres (« amélioration 1 à 5 » et « amélioration oui ou non »).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au recul moyen de 24 mois [18–36], le score Oxford-12 passait de 16<!--> <!-->±<!--> <!-->8 [0–41] à 34<!--> <!-->±<!--> <!-->11 [6–48] (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), toutes les composantes du score de KOOS étaient améliorées et le FJS au recul était de 47<!--> <!-->±<!--> <!-->32 [0–100]. Pour l’ancre « amélioration 1 à 5 », on retrouvait 14 patients non améliorés, 23 patients à l’état identique et 179 patients améliorés par la chirurgie. Pour l’ancre « êtes-vous amélioré oui/non », on retrouvait 8 patients non améliorés, 22 patients à l’état identique et 187 patients améliorés par la chirurgie. La MCID moyenne pour toutes les méthodes (méthode des ancres et distribution) était de 10 [7–13] pour l’Oxford-12, de 12 [12–12] pour le KOOS Symptôme, de 14 [12–17] pour le KOOS douleur, de 12 [11–14] pour le KOOS fonction, de 14 [12–16] pour le KOOS Sport, de 15 [15–16] pour le KOOS Qualité de vie (QOL), de 11 [10–12] pour le KOOS-12, de 15 [12–18] pour le KOOS-12 Douleur, de 12 [12–13] pour le KOOS-12 Fonction, de 15 [15–15] pour le KOOS-12 QOL, de 14 [13–14] pour le KOOS Physical Function Short-form (PS) et de 14 [13–16] pour le KOOS Joint Replacement (JR).</di
{"title":"La différence minimale cliniquement importante (DMCI) pour les scores de Oxford, KOOS et ses dérivés peut-elle être identifiée sur un échantillon français d’arthroplasties totales de genou ?","authors":"Tom Roussel , Julien Dartus , Gilles Pasquier , Alain Duhamel , Cristian Preda , Henri Migaud , Sophie Putman","doi":"10.1016/j.rcot.2024.07.024","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.07.024","url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><div>Pour évaluer l’effet d’une intervention chirurgicale sur un patient, il est classique d’utiliser des scores cliniques avant et après le geste, mais il est de plus en plus fréquent et recommandé de pondérer les résultats de ces scores avec la notion de différence minimale pertinente (« Minimal Clinically Important Difference »). Cette MCID doit être déterminée en utilisant soit la méthode de distribution des données basée sur la variation des scores, soit la méthode des ancres qui utilise une question extérieure pour catégoriser les résultats. Les MCID sont variables d’une population à l’autre et à notre connaissance, il n’y a pas eu en France d’investigation sur des prothèses totales de genou (PTG). Ainsi nous avons mené une étude prospective sur une population de PTG afin de : (1) définir la MCID en France sur une population de PTG pour le score d’Oxford, de KOOS (Knee injury and Osteoarthritis Outcome Score) et ses dérivés ; (2) déterminer si la MCID sur ces scores en France est comparable aux résultats de la littérature.</div></div><div><h3>Hypothèse</h3><div>La MCID concernant les arthroplasties totales de genou en France est-elle comparable aux autres résultats de la littérature ?</div></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><div>Il s’agissait d’une étude prospective observationnelle pour laquelle 218 patients (85 hommes, 133 femmes) d’âge moyen 72<!--> <!-->ans [27–90] ayant bénéficié d’une PTG primaire sur 300 initialement inclus ont répondu, avant et après chirurgie, aux questions des scores de Oxford-12, KOOS et Forgotten Joint Score (FJS) (recul moyen de 24 mois). La MCID a été calculée par la méthode de la distribution ainsi que par la méthode des ancres (« amélioration 1 à 5 » et « amélioration oui ou non »).</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au recul moyen de 24 mois [18–36], le score Oxford-12 passait de 16<!--> <!-->±<!--> <!-->8 [0–41] à 34<!--> <!-->±<!--> <!-->11 [6–48] (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), toutes les composantes du score de KOOS étaient améliorées et le FJS au recul était de 47<!--> <!-->±<!--> <!-->32 [0–100]. Pour l’ancre « amélioration 1 à 5 », on retrouvait 14 patients non améliorés, 23 patients à l’état identique et 179 patients améliorés par la chirurgie. Pour l’ancre « êtes-vous amélioré oui/non », on retrouvait 8 patients non améliorés, 22 patients à l’état identique et 187 patients améliorés par la chirurgie. La MCID moyenne pour toutes les méthodes (méthode des ancres et distribution) était de 10 [7–13] pour l’Oxford-12, de 12 [12–12] pour le KOOS Symptôme, de 14 [12–17] pour le KOOS douleur, de 12 [11–14] pour le KOOS fonction, de 14 [12–16] pour le KOOS Sport, de 15 [15–16] pour le KOOS Qualité de vie (QOL), de 11 [10–12] pour le KOOS-12, de 15 [12–18] pour le KOOS-12 Douleur, de 12 [12–13] pour le KOOS-12 Fonction, de 15 [15–15] pour le KOOS-12 QOL, de 14 [13–14] pour le KOOS Physical Function Short-form (PS) et de 14 [13–16] pour le KOOS Joint Replacement (JR).</di","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 1","pages":"Pages 41-52"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143128071","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-02-01DOI: 10.1016/j.rcot.2024.07.017
Matthieu Ehlinger , Wiayo Azoti , Lil Le Crom , Samuel Berthe , Matthieu Ollivier , Henri Favreau , Mekki Tamir , Nadia Bahlouli
<div><h3>Introduction</h3><div>L’ostéotomie tibiale de valgisation (OTV) est indiquée dans la prise en charge d’une arthrose isolée médiale du genou chez un patient jeune présentant une déformation métaphysaire du tibia proximal. Lors d’une OTV par ouverture médiale, le respect de la charnière est fondamental pour la consolidation et la conservation de la correction notamment. L’utilisation d’une plaque verrouillée pour stabiliser une OTV est habituelle, ce qui autorise par ailleurs une remise en charge plus précoce. L’objectif de ce travail était ainsi de mesurer et de suivre la répartition du chargement mécanique au niveau d’une plaque verrouillée de fixation et de la charnière latérale d’une OTV à l’aide d’un modèle par éléments finis (EF) en simulant l’appui monopodal.</div></div><div><h3>Hypothèse</h3><div>L’hypothèse de travail était que lors de la remise en charge, la plaque et la charnière latérale absorbent des contraintes de façon asymétrique, principalement au niveau de la plaque.</div></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><div>Un modèle numérique d’OTV fixée par une plaque verrouillée a été développé sur une géométrie réelle du tibia proximal (logiciels Fusion 360 de Autodesk, HyperWorks de Altair). Dans le cadre de cette simulation numérique par éléments finis de mise en charge, une étude de convergence en maillage a été réalisée pour optimiser la justesse des résultats du modèle numérique. Le critère de jugement principal était la valeur maximale des contraintes dans les zones concernées (contraintes de Von Mises, en MPa) de la plaque et de la charnière latérale.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’intensité des contraintes maximales dans la plaque est de l’ordre de 20,29<!--> <!-->MPa. L’intensité des contraintes maximales au niveau de la charnière osseuse est quant à elle de l’ordre de 5,6<!--> <!-->MPa. Les résultats obtenus par l’étude de convergence de maillage au niveau de la charnière et de la plaque permettent de définir le modèle le plus adéquat pour de futures études par EF : un maillage de 4<!--> <!-->mm sur tous les éléments du modèle à l’exception de la zone de fortes contraintes dans la plaque et de la charnière maillée avec une taille d’éléments de 0,7<!--> <!-->mm est retenu. Cette adaptation apporte une meilleure précision à l’étude.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Il existe une répartition et une distribution des contraintes à la fois sur la plaque et sur la charnière soulignant ainsi l’importance de la plaque et la nécessité absolue de respecter la charnière. Pour autant, sans surprise, la plaque absorbe le principal contingent des charges, plus de 3 fois plus.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’hypothèse est confirmée, cependant des études complémentaires seraient nécessaires pour valider ces résultats numériques : une partie expérimentale sur os cadavérique instrumenté mais également des études comparatives des plaques de fixation.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V, avis d’expe
{"title":"Analyse, lors de l’appui, de la distribution du chargement mécanique sur la plaque et la charnière latérale d’une ostéotomie tibiale de valgisation par ouverture lors de l’appui. Étude par éléments finis","authors":"Matthieu Ehlinger , Wiayo Azoti , Lil Le Crom , Samuel Berthe , Matthieu Ollivier , Henri Favreau , Mekki Tamir , Nadia Bahlouli","doi":"10.1016/j.rcot.2024.07.017","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.07.017","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’ostéotomie tibiale de valgisation (OTV) est indiquée dans la prise en charge d’une arthrose isolée médiale du genou chez un patient jeune présentant une déformation métaphysaire du tibia proximal. Lors d’une OTV par ouverture médiale, le respect de la charnière est fondamental pour la consolidation et la conservation de la correction notamment. L’utilisation d’une plaque verrouillée pour stabiliser une OTV est habituelle, ce qui autorise par ailleurs une remise en charge plus précoce. L’objectif de ce travail était ainsi de mesurer et de suivre la répartition du chargement mécanique au niveau d’une plaque verrouillée de fixation et de la charnière latérale d’une OTV à l’aide d’un modèle par éléments finis (EF) en simulant l’appui monopodal.</div></div><div><h3>Hypothèse</h3><div>L’hypothèse de travail était que lors de la remise en charge, la plaque et la charnière latérale absorbent des contraintes de façon asymétrique, principalement au niveau de la plaque.</div></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><div>Un modèle numérique d’OTV fixée par une plaque verrouillée a été développé sur une géométrie réelle du tibia proximal (logiciels Fusion 360 de Autodesk, HyperWorks de Altair). Dans le cadre de cette simulation numérique par éléments finis de mise en charge, une étude de convergence en maillage a été réalisée pour optimiser la justesse des résultats du modèle numérique. Le critère de jugement principal était la valeur maximale des contraintes dans les zones concernées (contraintes de Von Mises, en MPa) de la plaque et de la charnière latérale.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’intensité des contraintes maximales dans la plaque est de l’ordre de 20,29<!--> <!-->MPa. L’intensité des contraintes maximales au niveau de la charnière osseuse est quant à elle de l’ordre de 5,6<!--> <!-->MPa. Les résultats obtenus par l’étude de convergence de maillage au niveau de la charnière et de la plaque permettent de définir le modèle le plus adéquat pour de futures études par EF : un maillage de 4<!--> <!-->mm sur tous les éléments du modèle à l’exception de la zone de fortes contraintes dans la plaque et de la charnière maillée avec une taille d’éléments de 0,7<!--> <!-->mm est retenu. Cette adaptation apporte une meilleure précision à l’étude.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Il existe une répartition et une distribution des contraintes à la fois sur la plaque et sur la charnière soulignant ainsi l’importance de la plaque et la nécessité absolue de respecter la charnière. Pour autant, sans surprise, la plaque absorbe le principal contingent des charges, plus de 3 fois plus.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’hypothèse est confirmée, cependant des études complémentaires seraient nécessaires pour valider ces résultats numériques : une partie expérimentale sur os cadavérique instrumenté mais également des études comparatives des plaques de fixation.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V, avis d’expe","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 1","pages":"Pages 24-32"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143137934","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
<div><h3>Introduction</h3><div>Plusieurs séries ont rapporté une diminution de force des rotateurs médiaux (RM) dans les suites d’une intervention de Latarjet, pouvant persister à distance de l’intervention. La technique de Trillat arthroscopique, ne nécessitant pas de split du muscle sub-scapulaire, est potentiellement moins agressive pour celui-ci.</div></div><div><h3>Hypothèse</h3><div>L’intervention de Trillat arthroscopique n’engendre pas d’amyotrophie ni de diminution de force du muscle sub-scapulaire.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Une étude rétrospective, monocentrique, entre 2013 et 2021 a été menée. Étaient inclus les patients présentant une instabilité antérieure chronique d’épaule avec indication de stabilisation par technique de Trillat arthroscopique et ayant bénéficié d’un scanner préopératoire et à 6 mois de la chirurgie. Les paramètres morphologiques suivants ont été mesurés sur tous les muscles de la coiffe des rotateurs : section transversale musculaire (CSA), épaisseur et évaluation de la dégénérescence graisseuse selon la mesure de l’atténuation musculaire moyenne (AMM). Des tests isocinétiques ont par la suite été réalisés à 1 an de la chirurgie.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 117 patients ont bénéficié d’une chirurgie de Trillat arthroscopique de 2013 à 2021, 58 ont été inclus, 30 analysés et 17 patients ont réalisé les tests isocinétiques. Une diminution significative de la CSA du muscle sub-scapulaire a été mesurée (17 vs 16,1 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03) avec une diminution de 5,3 %. Aucune diminution significative de CSA n’a été mesurée sur les autres muscles de la coiffe des rotateurs. Une augmentation significative de l’AMM du sub-scapulaire alors qu’une diminution de l’AMM des rotateurs latéraux (RL) a été mesurée en postopératoire. Aucune diminution de force n’a été retrouvée à 1 an de l’intervention, que ce soit sur les rotateurs médiaux ou latéraux.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>L’intervention de Trillat arthroscopique engendre une amyotrophie faible du muscle sub-scapulaire à 6 mois, sans diminution de force à 1 an de l’intervention. Plusieurs études rapportent une diminution de force en rotation interne après intervention de Latarjet, de 6 à 19 % à la fin de l’évaluation et suivant les séries.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>IV.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>Several studies have reported a strength deficit in internal rotation (IR) following a Latarjet procedure, which can persist for months or even years. The arthroscopic Trillat procedure does not require splitting the subscapularis muscle, potentially making it less damaging.</div></div><div><h3>Hypothesis</h3><div>The arthroscopic Trillat procedure does not cause any atrophy or strength deficit in the subscapularis muscle.</div></div><div><h3>Methods</h3><div>This was a single center, retrospective study of patients treated between 2013 and 2021. Included were patients who had ch
{"title":"Évaluation de la trophicité et de la fonction du muscle sub-scapulaire après intervention de Trillat arthroscopique","authors":"Arnaud Gonnachon , Bastien Michon , Timothée Savoye-Laurens , Romain Colombi , Emmanuel Baulot , Ludovic Labattut , Pierre Martz","doi":"10.1016/j.rcot.2024.07.022","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.07.022","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Plusieurs séries ont rapporté une diminution de force des rotateurs médiaux (RM) dans les suites d’une intervention de Latarjet, pouvant persister à distance de l’intervention. La technique de Trillat arthroscopique, ne nécessitant pas de split du muscle sub-scapulaire, est potentiellement moins agressive pour celui-ci.</div></div><div><h3>Hypothèse</h3><div>L’intervention de Trillat arthroscopique n’engendre pas d’amyotrophie ni de diminution de force du muscle sub-scapulaire.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Une étude rétrospective, monocentrique, entre 2013 et 2021 a été menée. Étaient inclus les patients présentant une instabilité antérieure chronique d’épaule avec indication de stabilisation par technique de Trillat arthroscopique et ayant bénéficié d’un scanner préopératoire et à 6 mois de la chirurgie. Les paramètres morphologiques suivants ont été mesurés sur tous les muscles de la coiffe des rotateurs : section transversale musculaire (CSA), épaisseur et évaluation de la dégénérescence graisseuse selon la mesure de l’atténuation musculaire moyenne (AMM). Des tests isocinétiques ont par la suite été réalisés à 1 an de la chirurgie.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 117 patients ont bénéficié d’une chirurgie de Trillat arthroscopique de 2013 à 2021, 58 ont été inclus, 30 analysés et 17 patients ont réalisé les tests isocinétiques. Une diminution significative de la CSA du muscle sub-scapulaire a été mesurée (17 vs 16,1 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,03) avec une diminution de 5,3 %. Aucune diminution significative de CSA n’a été mesurée sur les autres muscles de la coiffe des rotateurs. Une augmentation significative de l’AMM du sub-scapulaire alors qu’une diminution de l’AMM des rotateurs latéraux (RL) a été mesurée en postopératoire. Aucune diminution de force n’a été retrouvée à 1 an de l’intervention, que ce soit sur les rotateurs médiaux ou latéraux.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>L’intervention de Trillat arthroscopique engendre une amyotrophie faible du muscle sub-scapulaire à 6 mois, sans diminution de force à 1 an de l’intervention. Plusieurs études rapportent une diminution de force en rotation interne après intervention de Latarjet, de 6 à 19 % à la fin de l’évaluation et suivant les séries.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>IV.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>Several studies have reported a strength deficit in internal rotation (IR) following a Latarjet procedure, which can persist for months or even years. The arthroscopic Trillat procedure does not require splitting the subscapularis muscle, potentially making it less damaging.</div></div><div><h3>Hypothesis</h3><div>The arthroscopic Trillat procedure does not cause any atrophy or strength deficit in the subscapularis muscle.</div></div><div><h3>Methods</h3><div>This was a single center, retrospective study of patients treated between 2013 and 2021. Included were patients who had ch","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 1","pages":"Pages 75-84"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143128201","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-02-01DOI: 10.1016/j.rcot.2024.10.006
Omar Rajillah , Antoine Piercecchi , Guillaume Girardot , Emmanuel Baulot , Marie Lebaron , Pierre Martz
<div><h3>Introduction</h3><div>Les fractures de l’acétabulum représentent 7 % des fractures ostéoporotiques avec un pic épidémiologique situé entre 75 et 80<!--> <!-->ans. L’objectif de cette étude est d’évaluer les résultats du traitement de ces fractures au sein d’une population âgée de plus de 65<!--> <!-->ans.</div></div><div><h3>Hypothèse</h3><div>Le traitement chirurgical permettrait de meilleurs résultats sur la survie et la fonction dans la prise en charge des fractures de l’acétabulum des sujets âgés de plus de 65<!--> <!-->ans.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Les patients de plus de 65<!--> <!-->ans traités pour une fracture de l’acétabulum entre janvier 2017 et mai 2020 ont été inclus dans cette étude monocentrique rétrospective et divisés en trois groupes de traitement : ostéosynthèse, ostéosynthèse-prothèse de hanche (Ostéosynthèse-PTH) et traitement orthopédique. Le choix du traitement était fait selon un algorithme décisionnel dépendant des comorbidités et de l’autonomie du patient ainsi que des lésions osseuses. Le critère de jugement principal était la survie des patients à 12 et 24 mois de suivi.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Quatre-vingt-quatorze patients (âge moyen de 78,5 ± 8,4<!--> <!-->ans) ont été inclus : 29 patients traités par traitement orthopédique, 46 patients par ostéosynthèse et 19 patients par ostéosynthèse-PTH. Le suivi moyen est de 32,7 ± 14,9 mois. Les taux de mortalité étaient plus élevés dans les groupes traitement orthopédique et ostéosynthèse-PTH (respectivement 20,7 % et 21,1 %). Les patients des groupes traitement orthopédique et ostéosynthèse-PTH présentaient une surmortalité avec, respectivement, un <em>hazard ratio</em> (HR) de 3,4 ([1,02 ; 11,3], <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05) et 3,3 ([0,9 ; 12,3], <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,08) par rapport à ceux traités par ostéosynthèse. Le PMA moyen à 2<!--> <!-->ans, le score de Harris moyen à 2<!--> <!-->ans et le score de Parker étaient significativement plus élevés dans les groupes opérés. Le taux de conversion en prothèse totale de hanche (PTH) était plus élevé dans le groupe traitement orthopédique (27,6 %). Le taux de complications s’élevait à 24 % (11/46) pour le groupe ostéosynthèse, 42 % (8/19) pour le groupe ostéosynthèse-PTH.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>En appliquant notre algorithme décisionnel, le traitement orthopédique est inférieur au traitement chirurgical en termes de survie et de résultats fonctionnels avec un taux de réintervention pour PTH supérieur au traitement par ostéosynthèse. Cette étude confirme la place de l’ostéosynthèse, avec des scores fonctionnels plus élevés, des taux de complications et de reprises plus faibles ainsi qu’un effet positif sur la mortalité.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>IV ; étude de cohorte rétrospective.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>Acetabular fractures account for 7% of osteoporotic fractures, with an epidemiological peak between 75 and
{"title":"Quel traitement choisir dans les fractures de l’acétabulum du sujet âgé : ostéosynthèse, ostéosynthèse-prothèse ou traitement orthopédique ? Résultats rétrospectifs à 2 ans d’un algorithme thérapeutique","authors":"Omar Rajillah , Antoine Piercecchi , Guillaume Girardot , Emmanuel Baulot , Marie Lebaron , Pierre Martz","doi":"10.1016/j.rcot.2024.10.006","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.10.006","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les fractures de l’acétabulum représentent 7 % des fractures ostéoporotiques avec un pic épidémiologique situé entre 75 et 80<!--> <!-->ans. L’objectif de cette étude est d’évaluer les résultats du traitement de ces fractures au sein d’une population âgée de plus de 65<!--> <!-->ans.</div></div><div><h3>Hypothèse</h3><div>Le traitement chirurgical permettrait de meilleurs résultats sur la survie et la fonction dans la prise en charge des fractures de l’acétabulum des sujets âgés de plus de 65<!--> <!-->ans.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Les patients de plus de 65<!--> <!-->ans traités pour une fracture de l’acétabulum entre janvier 2017 et mai 2020 ont été inclus dans cette étude monocentrique rétrospective et divisés en trois groupes de traitement : ostéosynthèse, ostéosynthèse-prothèse de hanche (Ostéosynthèse-PTH) et traitement orthopédique. Le choix du traitement était fait selon un algorithme décisionnel dépendant des comorbidités et de l’autonomie du patient ainsi que des lésions osseuses. Le critère de jugement principal était la survie des patients à 12 et 24 mois de suivi.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Quatre-vingt-quatorze patients (âge moyen de 78,5 ± 8,4<!--> <!-->ans) ont été inclus : 29 patients traités par traitement orthopédique, 46 patients par ostéosynthèse et 19 patients par ostéosynthèse-PTH. Le suivi moyen est de 32,7 ± 14,9 mois. Les taux de mortalité étaient plus élevés dans les groupes traitement orthopédique et ostéosynthèse-PTH (respectivement 20,7 % et 21,1 %). Les patients des groupes traitement orthopédique et ostéosynthèse-PTH présentaient une surmortalité avec, respectivement, un <em>hazard ratio</em> (HR) de 3,4 ([1,02 ; 11,3], <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05) et 3,3 ([0,9 ; 12,3], <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,08) par rapport à ceux traités par ostéosynthèse. Le PMA moyen à 2<!--> <!-->ans, le score de Harris moyen à 2<!--> <!-->ans et le score de Parker étaient significativement plus élevés dans les groupes opérés. Le taux de conversion en prothèse totale de hanche (PTH) était plus élevé dans le groupe traitement orthopédique (27,6 %). Le taux de complications s’élevait à 24 % (11/46) pour le groupe ostéosynthèse, 42 % (8/19) pour le groupe ostéosynthèse-PTH.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>En appliquant notre algorithme décisionnel, le traitement orthopédique est inférieur au traitement chirurgical en termes de survie et de résultats fonctionnels avec un taux de réintervention pour PTH supérieur au traitement par ostéosynthèse. Cette étude confirme la place de l’ostéosynthèse, avec des scores fonctionnels plus élevés, des taux de complications et de reprises plus faibles ainsi qu’un effet positif sur la mortalité.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>IV ; étude de cohorte rétrospective.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>Acetabular fractures account for 7% of osteoporotic fractures, with an epidemiological peak between 75 and","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 1","pages":"Pages 64-74"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143128070","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-02-01DOI: 10.1016/j.rcot.2024.09.004
François Gouin , Pierre Ogeron , Valérie Dumaine , Baptiste Boukebous
{"title":"Empreinte carbone en chirurgie orthopédique et traumatologique : vers une chirurgie plus verte","authors":"François Gouin , Pierre Ogeron , Valérie Dumaine , Baptiste Boukebous","doi":"10.1016/j.rcot.2024.09.004","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.09.004","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 1","pages":"Pages 2-4"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143128202","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-02-01DOI: 10.1016/j.rcot.2024.07.023
Grégoire Rougereau , Bernard Hollier-Larousse , Thomas Bauer , François Genêt , Marjorie Salga , Fabien Cale
<div><h3>Objectif</h3><div>La chirurgie prothétique de hanche pour coxarthrose chez un patient présentant une séquelle de poliomyélite est un défi compte tenu des nombreux risques de complication : dysplasie coxo-fémorale, risque de luxation, faiblesse musculaire ou fracture. L’objectif était d’étudier les résultats de prothèse totale de hanche (PTH) dans un contexte de séquelle de poliomyélite.</div></div><div><h3>Hypothèse</h3><div>L’hypothèse est que l’implantation d’une PTH par voie d’abord antérieure, avec un couple de frottement céramique-céramique ou double mobilité, peut constituer un moyen fiable sans surrisque d’instabilité ni de descellement aseptique.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Tous les patients opérés d’une PTH entre janvier 1998 et septembre 2019 dans un contexte de séquelle de poliomyélite ont été inclus. Seuls les patients opérés par voie antérieure de Hueter, avec couple de frottement céramique-céramique, double mobilité ou rétentifs ont été analysés. Dix-neuf patients (23 hanches) ont été inclus, avec une durée moyenne de suivi de 5,2<!--> <!-->±<!--> <!-->4,2 ans (2 à 10,6 ans). Seules 6/23 prothèses (26 %) ont été implantées sur un côté faible. Les informations sur le score de Harris, le positionnement des implants, et la survenue de complication (infection, descellement…) étaient récoltées à la dernière visite clinique.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au dernier recul, le score de Harris moyen était de 80,4<!--> <!-->±<!--> <!-->10,4. Un seul patient a présenté une complication (1/23 [4 %]) : une luxation intra-prothétique sur cotyle double-mobilité à 2 ans. La force musculaire des muscles posas et moyen fessier n’avaient pas d’impact sur le score de Harris au dernier recul (r<sub>s</sub> <!-->=<!--> <!-->0,35, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,11 et r<sub>s</sub> <!-->=<!--> <!-->0,37, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,09 ; respectivement). Il n’y avait pas de différence de score de Harris entre les côtés faibles et forts au dernier recul (82,7<!--> <!-->±<!--> <!-->8 vs 79,5<!--> <!-->±<!--> <!-->11,3, respectivement ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,53). Les cotyles étaient positionnés plus horizontalement « fonctionnellement » en cas de prothèse du côté faible que du côté fort (39,9̊<!--> <!-->±<!--> <!-->4,3 vs 45̊<!--> <!-->±<!--> <!-->6,8, respectivement ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’implantation de PTH sur séquelle de poliomyélite constitue un bon moyen d’améliorer la fonction chez ces patients. L’utilisation de la voie d’abord antérieure, avec un couple de frottement céramique-céramique, ou double mobilité constitue un moyen fiable sans surrisque d’instabilité ni descellement aseptique.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>IV.</div></div><div><h3>Objective</h3><div>In patients with residual poliomyelitis-related impairments, total hip arthroplasty (THA) is challenging due to the high frequency of risk factors such as hip dysplasia, dislocat
{"title":"Arthroplastie totale de la hanche par voie antérieure chez des patients atteints de poliomyélite : suivi à long terme","authors":"Grégoire Rougereau , Bernard Hollier-Larousse , Thomas Bauer , François Genêt , Marjorie Salga , Fabien Cale","doi":"10.1016/j.rcot.2024.07.023","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.07.023","url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><div>La chirurgie prothétique de hanche pour coxarthrose chez un patient présentant une séquelle de poliomyélite est un défi compte tenu des nombreux risques de complication : dysplasie coxo-fémorale, risque de luxation, faiblesse musculaire ou fracture. L’objectif était d’étudier les résultats de prothèse totale de hanche (PTH) dans un contexte de séquelle de poliomyélite.</div></div><div><h3>Hypothèse</h3><div>L’hypothèse est que l’implantation d’une PTH par voie d’abord antérieure, avec un couple de frottement céramique-céramique ou double mobilité, peut constituer un moyen fiable sans surrisque d’instabilité ni de descellement aseptique.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Tous les patients opérés d’une PTH entre janvier 1998 et septembre 2019 dans un contexte de séquelle de poliomyélite ont été inclus. Seuls les patients opérés par voie antérieure de Hueter, avec couple de frottement céramique-céramique, double mobilité ou rétentifs ont été analysés. Dix-neuf patients (23 hanches) ont été inclus, avec une durée moyenne de suivi de 5,2<!--> <!-->±<!--> <!-->4,2 ans (2 à 10,6 ans). Seules 6/23 prothèses (26 %) ont été implantées sur un côté faible. Les informations sur le score de Harris, le positionnement des implants, et la survenue de complication (infection, descellement…) étaient récoltées à la dernière visite clinique.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au dernier recul, le score de Harris moyen était de 80,4<!--> <!-->±<!--> <!-->10,4. Un seul patient a présenté une complication (1/23 [4 %]) : une luxation intra-prothétique sur cotyle double-mobilité à 2 ans. La force musculaire des muscles posas et moyen fessier n’avaient pas d’impact sur le score de Harris au dernier recul (r<sub>s</sub> <!-->=<!--> <!-->0,35, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,11 et r<sub>s</sub> <!-->=<!--> <!-->0,37, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,09 ; respectivement). Il n’y avait pas de différence de score de Harris entre les côtés faibles et forts au dernier recul (82,7<!--> <!-->±<!--> <!-->8 vs 79,5<!--> <!-->±<!--> <!-->11,3, respectivement ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,53). Les cotyles étaient positionnés plus horizontalement « fonctionnellement » en cas de prothèse du côté faible que du côté fort (39,9̊<!--> <!-->±<!--> <!-->4,3 vs 45̊<!--> <!-->±<!--> <!-->6,8, respectivement ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’implantation de PTH sur séquelle de poliomyélite constitue un bon moyen d’améliorer la fonction chez ces patients. L’utilisation de la voie d’abord antérieure, avec un couple de frottement céramique-céramique, ou double mobilité constitue un moyen fiable sans surrisque d’instabilité ni descellement aseptique.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>IV.</div></div><div><h3>Objective</h3><div>In patients with residual poliomyelitis-related impairments, total hip arthroplasty (THA) is challenging due to the high frequency of risk factors such as hip dysplasia, dislocat","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 1","pages":"Pages 5-13"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143137936","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-02-01DOI: 10.1016/j.rcot.2024.07.016
Henri Favreau , Jean-Luc Raynier , Thomas Rousseau , Sébastien Lustig , François Bonnomet , Christophe Trojani
<div><h3>Introduction</h3><div>Le remplacement prothétique bilatéral de hanche ou de genou en une session opératoire est une procédure largement validée par la littérature alors que la réalisation d’une prothèse de hanche et de genou en une session opératoire demeure peu documentée. Cette étude propose de rapporter les résultats de ces procédures par l’analyse des complications postopératoires précoces d’une série rétrospective multicentrique.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Entre 2009 et 2023, 51 patients ont été opérés d’une prothèse de hanche et d’une prothèse de genou en une session opératoire dans 4 centres français. Il s’agissait de 24 hommes et 27 femmes, d’âge moyen 68,8 ans (36–87) ; 7 patients étaient ASA 1, 30 étaient ASA 2 et 14 ASA 3. Le remplacement prothétique de hanche était toujours réalisé en premier, associée 33 fois au genou ipsilatéral et 18 fois au genou controlatéral. Toutes les complications précoces, dans les 90 premiers jours postopératoires, étaient colligées : décès, phlébite, embolie pulmonaire, infarctus du myocarde, infection du site opératoire (ISO), raideur du genou traitée par mobilisation sous anesthésie générale, infection urinaire, rétention aiguë d’urine ou tout autre évènement indésirable lié aux soins. Le taux de transfusion était également rapporté.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Le taux de complications précoces s’élevait à 9,8 % (5/51). Aucun décès, aucune phlébite, aucune embolie pulmonaire et aucune ISO n’étaient observées. Parmi ces complications on retrouvait, un infarctus du myocarde, une infection urinaire, une infection superficielle, un hématome traité par évacuation chirurgicale et une instabilité récidivante avec reprise chirurgicale (PTH). Le taux de transfusion était de 17,6 % (9/51). Le taux de complications des patients ASA 3 était supérieur à celui des patients ASA 1 et 2 tandis qu’on ne retrouvait pas de différence liée à l’âge ou à l’IMC.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Nos résultats confirment la faisabilité des prothèses de hanche et de genou en un temps, avec un taux de complication faible chez les patients ASA 1 et 2. Cette étude s’ajoute aux rares travaux publiés sur le sujet et rapporte des résultats comparables. La faible taille de l’échantillon ainsi que l’hétérogénéité des patients et des centres limitent la portée des résultats, ces limites étant relatives au volume attendu pour une procédure rare.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’arthroplastie de hanche et de genou en une session opératoire doit être réservée à des patients sélectionnés selon les comorbidités : score ASA, âge et indice de masse corporelle. Les patients ASA 3 ont un risque de complications plus élevé.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>IV ; rétrospectif.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>Bilateral prosthetic hip or knee replacement in one surgical session is a procedure that has been widely validated in the literature, whereas hip and knee replacemen
{"title":"Prothèse de hanche et de genou en une session opératoire : étude de la morbi-mortalité précoce","authors":"Henri Favreau , Jean-Luc Raynier , Thomas Rousseau , Sébastien Lustig , François Bonnomet , Christophe Trojani","doi":"10.1016/j.rcot.2024.07.016","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.07.016","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le remplacement prothétique bilatéral de hanche ou de genou en une session opératoire est une procédure largement validée par la littérature alors que la réalisation d’une prothèse de hanche et de genou en une session opératoire demeure peu documentée. Cette étude propose de rapporter les résultats de ces procédures par l’analyse des complications postopératoires précoces d’une série rétrospective multicentrique.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Entre 2009 et 2023, 51 patients ont été opérés d’une prothèse de hanche et d’une prothèse de genou en une session opératoire dans 4 centres français. Il s’agissait de 24 hommes et 27 femmes, d’âge moyen 68,8 ans (36–87) ; 7 patients étaient ASA 1, 30 étaient ASA 2 et 14 ASA 3. Le remplacement prothétique de hanche était toujours réalisé en premier, associée 33 fois au genou ipsilatéral et 18 fois au genou controlatéral. Toutes les complications précoces, dans les 90 premiers jours postopératoires, étaient colligées : décès, phlébite, embolie pulmonaire, infarctus du myocarde, infection du site opératoire (ISO), raideur du genou traitée par mobilisation sous anesthésie générale, infection urinaire, rétention aiguë d’urine ou tout autre évènement indésirable lié aux soins. Le taux de transfusion était également rapporté.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Le taux de complications précoces s’élevait à 9,8 % (5/51). Aucun décès, aucune phlébite, aucune embolie pulmonaire et aucune ISO n’étaient observées. Parmi ces complications on retrouvait, un infarctus du myocarde, une infection urinaire, une infection superficielle, un hématome traité par évacuation chirurgicale et une instabilité récidivante avec reprise chirurgicale (PTH). Le taux de transfusion était de 17,6 % (9/51). Le taux de complications des patients ASA 3 était supérieur à celui des patients ASA 1 et 2 tandis qu’on ne retrouvait pas de différence liée à l’âge ou à l’IMC.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Nos résultats confirment la faisabilité des prothèses de hanche et de genou en un temps, avec un taux de complication faible chez les patients ASA 1 et 2. Cette étude s’ajoute aux rares travaux publiés sur le sujet et rapporte des résultats comparables. La faible taille de l’échantillon ainsi que l’hétérogénéité des patients et des centres limitent la portée des résultats, ces limites étant relatives au volume attendu pour une procédure rare.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’arthroplastie de hanche et de genou en une session opératoire doit être réservée à des patients sélectionnés selon les comorbidités : score ASA, âge et indice de masse corporelle. Les patients ASA 3 ont un risque de complications plus élevé.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>IV ; rétrospectif.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>Bilateral prosthetic hip or knee replacement in one surgical session is a procedure that has been widely validated in the literature, whereas hip and knee replacemen","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 1","pages":"Pages 33-40"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143137935","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-02-01DOI: 10.1016/j.rcot.2024.10.003
Thomas Duché, Pierre-Jean Lambrey, Christophe Chantelot, Marc Saab
<div><h3>Introduction</h3><div>Le brochage percutané selon Iselin est une technique employée dans le traitement des fractures de Bennett. Peu d’études ont publié les résultats à moyen et long termes de ces ostéosynthèses, le suivi moyen étant de 4 ans dans la plupart des séries. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer les résultats fonctionnels et cliniques du brochage selon Iselin avec un recul moyen de 6 ans. L’objectif secondaire était d’évaluer l’apparition d’arthrose trapézométacarpienne (TM) radiographique.</div></div><div><h3>Hypothèses</h3><div>(1) Les résultats fonctionnels étaient bons et les résultats cliniques comparables au côté controlatéral ; (2) Une arthrose TM radiographique apparaissait à moyen terme mais n’entravait pas la reprise des activités professionnelles et de loisir.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Il s’agissait d’une étude rétrospective, monocentrique, multi-opérateurs. Vingt-neuf patients ont été étudiés avec un recul moyen et médian de 6 ans (extrêmes 2–14). Les critères fonctionnels (satisfaction, douleur, sensation de perte de force, DASH), cliniques (force au Tip-pinch, Key-pinch, Grasp comparés au côté controlatéral) et de mobilité (angle d’abduction, score d’opposition de Kapandji) étaient évalués. La reprise des activités professionnelle et de loisir a été recherchée. L’arthrose trapézométacarpienne était évaluée selon la classification radiographique d’Eaton-Littler sur des clichés de pouce de profil en position neutre.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>La satisfaction moyenne était de 87 % (20–100). La douleur moyenne au repos et à l’effort était de 0,7/10 (0–8) et 2/10 (0–10) respectivement. La sensation subjective de perte de force était de 12,2 %<!--> <!-->±<!--> <!-->15,9. Le DASH moyen était de 8,8/100 (0–43). La force de préhension moyenne au Tip-pinch test était significativement diminuée par rapport au côté controlatéral : −9,3 %<!--> <!-->±<!--> <!-->16,5 et également pour le Key-pinch test : respectivement −6,3 %<!--> <!-->±<!--> <!-->16,9. L’abduction du pouce était significativement diminuée par rapport au côté controlatéral : −4,1°<!--> <!-->±<!--> <!-->5,24 ainsi que pour le score d’opposition de Kapandji : −0,5<!--> <!-->±<!--> <!-->0,81. Les radiographies retrouvaient 100 % d’arthrose TM (96 % de stade 1 ou 2).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Le traitement des fractures de Bennett par brochage selon Iselin est une technique chirurgicale qui offrait des résultats fonctionnels satisfaisants à moyen terme, sous réserve d’une perte de force et de mobilité modérée mais systématique.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>IV ; étude rétrospective monocentrique.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>The percutaneous pinning method described by Iselin is one of the techniques used for treating Bennett fractures at the base of the thumb metacarpal. There is little published data on the medium- and long-term outcomes of this treatment, with most stud
{"title":"Résultats cliniques et radiologiques des fractures de Bennett ostéosynthésées par brochage selon Iselin : étude rétrospective à propos de 29 patients au recul moyen de 6 ans (2–14)","authors":"Thomas Duché, Pierre-Jean Lambrey, Christophe Chantelot, Marc Saab","doi":"10.1016/j.rcot.2024.10.003","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.10.003","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le brochage percutané selon Iselin est une technique employée dans le traitement des fractures de Bennett. Peu d’études ont publié les résultats à moyen et long termes de ces ostéosynthèses, le suivi moyen étant de 4 ans dans la plupart des séries. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer les résultats fonctionnels et cliniques du brochage selon Iselin avec un recul moyen de 6 ans. L’objectif secondaire était d’évaluer l’apparition d’arthrose trapézométacarpienne (TM) radiographique.</div></div><div><h3>Hypothèses</h3><div>(1) Les résultats fonctionnels étaient bons et les résultats cliniques comparables au côté controlatéral ; (2) Une arthrose TM radiographique apparaissait à moyen terme mais n’entravait pas la reprise des activités professionnelles et de loisir.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Il s’agissait d’une étude rétrospective, monocentrique, multi-opérateurs. Vingt-neuf patients ont été étudiés avec un recul moyen et médian de 6 ans (extrêmes 2–14). Les critères fonctionnels (satisfaction, douleur, sensation de perte de force, DASH), cliniques (force au Tip-pinch, Key-pinch, Grasp comparés au côté controlatéral) et de mobilité (angle d’abduction, score d’opposition de Kapandji) étaient évalués. La reprise des activités professionnelle et de loisir a été recherchée. L’arthrose trapézométacarpienne était évaluée selon la classification radiographique d’Eaton-Littler sur des clichés de pouce de profil en position neutre.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>La satisfaction moyenne était de 87 % (20–100). La douleur moyenne au repos et à l’effort était de 0,7/10 (0–8) et 2/10 (0–10) respectivement. La sensation subjective de perte de force était de 12,2 %<!--> <!-->±<!--> <!-->15,9. Le DASH moyen était de 8,8/100 (0–43). La force de préhension moyenne au Tip-pinch test était significativement diminuée par rapport au côté controlatéral : −9,3 %<!--> <!-->±<!--> <!-->16,5 et également pour le Key-pinch test : respectivement −6,3 %<!--> <!-->±<!--> <!-->16,9. L’abduction du pouce était significativement diminuée par rapport au côté controlatéral : −4,1°<!--> <!-->±<!--> <!-->5,24 ainsi que pour le score d’opposition de Kapandji : −0,5<!--> <!-->±<!--> <!-->0,81. Les radiographies retrouvaient 100 % d’arthrose TM (96 % de stade 1 ou 2).</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Le traitement des fractures de Bennett par brochage selon Iselin est une technique chirurgicale qui offrait des résultats fonctionnels satisfaisants à moyen terme, sous réserve d’une perte de force et de mobilité modérée mais systématique.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>IV ; étude rétrospective monocentrique.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>The percutaneous pinning method described by Iselin is one of the techniques used for treating Bennett fractures at the base of the thumb metacarpal. There is little published data on the medium- and long-term outcomes of this treatment, with most stud","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 1","pages":"Pages 85-93"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143128200","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-02-01DOI: 10.1016/j.rcot.2024.08.007
Roger Erivan , Antoine Urbain , Tony Santorum , Gérard Giordano , Nicolas Reina , François Bonnomet , Jean Yves Jenny , Henri Peuchot , Nicolas Bonin , Mehdi Hormi-Menard , Bruno Miletic , Julien Wegrzyn , Fredson Razanabola , Christophe Jardin , Hervé Nieto , François Loubignac , Jean Matsoukis , Jérémy Hardy , Alain Duhamel , Henri Migaud
<div><h3>Introduction</h3><div>Le seuil d’une inégalité de longueur des membres inférieurs (ILMI) par l’examen clinique sur drap ou papier centimétrique (PC) n’est pas connu avec précision qu’il s’agisse de membres équipés ou non d’une prothèse de hanche. Aussi nous avons mené une étude prospective in silico afin de : 1) déterminer la reproductibilité et la sensibilité de la mesure clinique de l’ILMI dans différentes situations cliniques idéales et « dégradées », 2) déterminer le seuil à parti duquel l’œil humain est capable de détecter en clinique une inégalité de longueur, 3) de déterminer si l’utilisation d’un support gradué (papier centimétrique) améliore le seuil de mesure clinique.</div></div><div><h3>Hypothèses</h3><div>Notre hypothèse était qu’une mesure clinique sur un support centimétrique permettait d’améliorer la précision de mesure clinique.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Il s’agissait d’une étude in silico, l’expérimentation a été menée sur mannequin. Différentes inégalités ont été créées sur mannequin et photographiées avec un total de 30 inégalités de −22 à +22<!--> <!-->mm sur drap ou papier centimétrique (PC). Il s’agissait d’une étude multicentrique, avec 40 lecteurs différents. Nous avons demandé aux lecteurs de faire une seconde mesure un mois plus tard. Nous avons évalué la reproductibilité inter- et intraobservateur. Le taux d’erreur au seuil de 3<!--> <!-->mm et 5<!--> <!-->mm ont été calculés versus le gold standard. Enfin nous avons déterminé à quels seuils respectivement 75 % et 95 % des mesures étaient correctes.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total 4140 mesures ont été effectuées et comparées au gold standard. Avec un seuil de 75 % de mesure exacte, le seuil de détection d’ILMI était à 2,8<!--> <!-->mm sur papier centimétrique et à 4,5<!--> <!-->mm sur drap. Avec un seuil de 95 % de mesure exacte, le seuil de détection d’ILMI était à 3,4<!--> <!-->mm sur papier centimétrique et à 5,2<!--> <!-->mm sur drap. La concordance interobservateurs (évaluées globalement sur les 40 observateurs par le Kappa généralisé de Krippendorff) était de 0,86 (intervalle de confiance à 95 % [95 % IC]<!--> <!-->=<!--> <!-->0,79 à 0,92) sur PC et de 0,71 (95 % IC<!--> <!-->=<!--> <!-->0,63 à 0,79) sur drap. La concordance intraobservateur évaluée par le coefficient de corrélation intraclasse chez les observateurs ayant fait 2 mesures avait une valeur médiane (IQR) de 0,96 (0,94 à 0,99) sur PC et de 0,90 (0,83 à 0,94) sur drap.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Le seuil de détection clinique sur drap au lit du patient paraît proche de 5<!--> <!-->mm. Une mesure plus précise est possible avec du papier gradué centimétrique. Une étude en pratique quotidienne sur patient en situation réelle permettrait de confirmer nos résultats.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>III ; étude prospective diagnostique comparative in Silico.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>The threshold of a Leg Length Discr
{"title":"Quel est le seuil de détection clinique d’une inégalité de longueur des membres inférieurs ? Étude in silico de la reproductibilité et optimisation par un support gradué centimétrique","authors":"Roger Erivan , Antoine Urbain , Tony Santorum , Gérard Giordano , Nicolas Reina , François Bonnomet , Jean Yves Jenny , Henri Peuchot , Nicolas Bonin , Mehdi Hormi-Menard , Bruno Miletic , Julien Wegrzyn , Fredson Razanabola , Christophe Jardin , Hervé Nieto , François Loubignac , Jean Matsoukis , Jérémy Hardy , Alain Duhamel , Henri Migaud","doi":"10.1016/j.rcot.2024.08.007","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2024.08.007","url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le seuil d’une inégalité de longueur des membres inférieurs (ILMI) par l’examen clinique sur drap ou papier centimétrique (PC) n’est pas connu avec précision qu’il s’agisse de membres équipés ou non d’une prothèse de hanche. Aussi nous avons mené une étude prospective in silico afin de : 1) déterminer la reproductibilité et la sensibilité de la mesure clinique de l’ILMI dans différentes situations cliniques idéales et « dégradées », 2) déterminer le seuil à parti duquel l’œil humain est capable de détecter en clinique une inégalité de longueur, 3) de déterminer si l’utilisation d’un support gradué (papier centimétrique) améliore le seuil de mesure clinique.</div></div><div><h3>Hypothèses</h3><div>Notre hypothèse était qu’une mesure clinique sur un support centimétrique permettait d’améliorer la précision de mesure clinique.</div></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><div>Il s’agissait d’une étude in silico, l’expérimentation a été menée sur mannequin. Différentes inégalités ont été créées sur mannequin et photographiées avec un total de 30 inégalités de −22 à +22<!--> <!-->mm sur drap ou papier centimétrique (PC). Il s’agissait d’une étude multicentrique, avec 40 lecteurs différents. Nous avons demandé aux lecteurs de faire une seconde mesure un mois plus tard. Nous avons évalué la reproductibilité inter- et intraobservateur. Le taux d’erreur au seuil de 3<!--> <!-->mm et 5<!--> <!-->mm ont été calculés versus le gold standard. Enfin nous avons déterminé à quels seuils respectivement 75 % et 95 % des mesures étaient correctes.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total 4140 mesures ont été effectuées et comparées au gold standard. Avec un seuil de 75 % de mesure exacte, le seuil de détection d’ILMI était à 2,8<!--> <!-->mm sur papier centimétrique et à 4,5<!--> <!-->mm sur drap. Avec un seuil de 95 % de mesure exacte, le seuil de détection d’ILMI était à 3,4<!--> <!-->mm sur papier centimétrique et à 5,2<!--> <!-->mm sur drap. La concordance interobservateurs (évaluées globalement sur les 40 observateurs par le Kappa généralisé de Krippendorff) était de 0,86 (intervalle de confiance à 95 % [95 % IC]<!--> <!-->=<!--> <!-->0,79 à 0,92) sur PC et de 0,71 (95 % IC<!--> <!-->=<!--> <!-->0,63 à 0,79) sur drap. La concordance intraobservateur évaluée par le coefficient de corrélation intraclasse chez les observateurs ayant fait 2 mesures avait une valeur médiane (IQR) de 0,96 (0,94 à 0,99) sur PC et de 0,90 (0,83 à 0,94) sur drap.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Le seuil de détection clinique sur drap au lit du patient paraît proche de 5<!--> <!-->mm. Une mesure plus précise est possible avec du papier gradué centimétrique. Une étude en pratique quotidienne sur patient en situation réelle permettrait de confirmer nos résultats.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>III ; étude prospective diagnostique comparative in Silico.</div></div><div><h3>Introduction</h3><div>The threshold of a Leg Length Discr","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 1","pages":"Pages 14-23"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143128203","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}