Pub Date : 2025-04-24DOI: 10.1016/S1877-0517(25)00081-4
{"title":">Sommaire","authors":"","doi":"10.1016/S1877-0517(25)00081-4","DOIUrl":"10.1016/S1877-0517(25)00081-4","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 3","pages":"Page v"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-04-24","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143863752","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-04-15DOI: 10.1016/j.rcot.2025.02.004
Philippe Massin
En chirurgie de reprise des prothèses de hanche, la reposition d’un volet trochantéro-diaphysaire, lorsqu’il s’avère nécessaire, se fait à l’aide de cerclages métalliques éventuellement associés à un crochet trochantéro-diaphysaire. Une période de non-appui est requise jusqu’à consolidation. Une nouvelle technique consiste à solidariser le crochet à la tige de reprise à l’aide de vis de verrouillages traversant sa partie métaphysaire. Notre hypothèse est que ce système permet une reprise d’appui immédiat sans entraîner de démontage de la synthèse trochantérienne. Onze patients (7 femmes, 4 hommes) d’âge moyen 77 ans (36–97), ont été opérés d’une reprise de leur prothèse de hanche entre janvier 2021 et octobre 2023 pour descellement aseptique (7 cas), cassure de bille en céramique (2 cas) et fracture périprothètique (2 cas). L’utilisation du crochet était justifiée pour fixer les volets osseux (9 cas) et la fracture (2 cas). Tous ont repris l’appui en postopératoire immédiat. Avec un recul moyen de 13 mois (8–25 mois), Il n’y a pas eu de démontage trochantérien. Une patiente a été reprise pour descellement itératif de la tige. Cette technique est susceptible de simplifier les suites des reprises de prothèse de hanche en autorisant un appui précoce. Un suivi à plus long terme est nécessaire pour confirmer la consolidation des volets.
Niveau de preuve
IV.
In revision hip arthroplasties, extended trochanterotomy, if needed, is fixed with metal cerclages, possibly combined with a trochanteric hook. A period of non-weight-bearing is required until consolidation. A new technique involves securing the hook to the revision stem using locking screws passing through the metaphyseal part of the stem. Our hypothesis is that this system allows the immediate resumption of weight-bearing without compromising the trochanteric fixation. Eleven patients (7 women, 4 men) with a mean age of 77 (36–97) underwent revision hip replacement surgery between January 2021 and October 2023 for aseptic loosening (7 cases), ceramic head fractures (2 cases) and periprosthetic fracture (2 cases). Use of the hook was justified to fix the trochanter in 9 cases and the fracture in 2 cases. All resumed weight-bearing immediately postoperatively. With an average follow-up of 13 months (8–25 months), there was no dismantling of the trochanteric fixation. One young patient underwent revision for iterative stem loosening. This technique appears to facilitate recovery following revision hip replacement surgery by enabling immediate support. Longer-term follow-up is necessary to confirm definitive consolidation.
{"title":"Reprise d’appui après fixation trochantérienne dans les reprises de prothèses totales de hanche : intérêt du verrouillage du crochet trochantérien dans la tige","authors":"Philippe Massin","doi":"10.1016/j.rcot.2025.02.004","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.02.004","url":null,"abstract":"<div><div>En chirurgie de reprise des prothèses de hanche, la reposition d’un volet trochantéro-diaphysaire, lorsqu’il s’avère nécessaire, se fait à l’aide de cerclages métalliques éventuellement associés à un crochet trochantéro-diaphysaire. Une période de non-appui est requise jusqu’à consolidation. Une nouvelle technique consiste à solidariser le crochet à la tige de reprise à l’aide de vis de verrouillages traversant sa partie métaphysaire. Notre hypothèse est que ce système permet une reprise d’appui immédiat sans entraîner de démontage de la synthèse trochantérienne. Onze patients (7 femmes, 4 hommes) d’âge moyen 77 ans (36–97), ont été opérés d’une reprise de leur prothèse de hanche entre janvier 2021 et octobre 2023 pour descellement aseptique (7 cas), cassure de bille en céramique (2 cas) et fracture périprothètique (2 cas). L’utilisation du crochet était justifiée pour fixer les volets osseux (9 cas) et la fracture (2 cas). Tous ont repris l’appui en postopératoire immédiat. Avec un recul moyen de 13 mois (8–25 mois), Il n’y a pas eu de démontage trochantérien. Une patiente a été reprise pour descellement itératif de la tige. Cette technique est susceptible de simplifier les suites des reprises de prothèse de hanche en autorisant un appui précoce. Un suivi à plus long terme est nécessaire pour confirmer la consolidation des volets.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>IV.</div></div><div><div>In revision hip arthroplasties, extended trochanterotomy, if needed, is fixed with metal cerclages, possibly combined with a trochanteric hook. A period of non-weight-bearing is required until consolidation. A new technique involves securing the hook to the revision stem using locking screws passing through the metaphyseal part of the stem. Our hypothesis is that this system allows the immediate resumption of weight-bearing without compromising the trochanteric fixation. Eleven patients (7 women, 4 men) with a mean age of 77 (36–97) underwent revision hip replacement surgery between January 2021 and October 2023 for aseptic loosening (7 cases), ceramic head fractures (2 cases) and periprosthetic fracture (2 cases). Use of the hook was justified to fix the trochanter in 9 cases and the fracture in 2 cases. All resumed weight-bearing immediately postoperatively. With an average follow-up of 13 months (8–25 months), there was no dismantling of the trochanteric fixation. One young patient underwent revision for iterative stem loosening. This technique appears to facilitate recovery following revision hip replacement surgery by enabling immediate support. Longer-term follow-up is necessary to confirm definitive consolidation.</div></div><div><h3>Level of evidence</h3><div>IV.</div></div>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 3","pages":"Pages 238-244"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-04-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143863553","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-04-15DOI: 10.1016/j.rcot.2025.03.002
François Gouin , Charles Honoré
{"title":"Gestion du stress, au bloc opératoire comme en mer","authors":"François Gouin , Charles Honoré","doi":"10.1016/j.rcot.2025.03.002","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.03.002","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 3","pages":"Pages 205-207"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-04-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143863753","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-03-23DOI: 10.1016/S1877-0517(25)00067-X
{"title":"Sommaire","authors":"","doi":"10.1016/S1877-0517(25)00067-X","DOIUrl":"10.1016/S1877-0517(25)00067-X","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 2","pages":"Page iv"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-23","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143679928","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"OA","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-03-10DOI: 10.1016/j.rcot.2025.01.018
Christophe Piat , Nicolas Cellier
<div><div>La polyarthrite rhumatoïde est une affection fréquente qui affecte très souvent l’avant-pied, entraînant des lésions articulaires : ligamentaires, cartilagineuses et osseuses responsables de destruction, déformation avec altération de la qualité de vie. Le traitement chirurgical traditionnel implique l’arthrodèse métatarsophalangienne de l’hallux et la résection-alignement des métatarsiens latéraux. Cependant, les avancées médicales, notamment l’utilisation de traitements biologiques, ont modifié l’évolution de la maladie, rendant licite la chirurgie conservatrice dont on connaît l’efficacité. La polyarthrite rhumatoïde provoque une inflammation chronique des composants du pied, Cliniquement, cela se manifeste par un hallux valgus, des luxations des MTP latérales et des griffes d’orteils avec métatarso-digitalgies La chirurgie est largement indiquée lorsque le patient souffre de douleurs persistantes ou de déformations aggravées malgré un traitement médical. La synovectomie chirurgicale est réalisée en complément d’autres interventions. L’arthrodèse de l’hallux reste une intervention de référence, offrant une correction stable des déformations. La chirurgie conservatrice par ostéotomie double ou Lapidus préserve la mobilité articulaire peut être proposée chez les patients en rémission qui conservent une mobilité articulaire et dont le cartilage est préservé. Les rayons latéraux, classiquement traités par condylectomie est efficace temporairement mais peu stabilisatrice avec récidive de métatarsalgies. Les ostéotomies de Weil et autres, peuvent être préférées pour éviter ces inconvénients. Les résultats sont généralement satisfaisants, bien que des complications comme la récidive de déformations puissent survenir auquel cas une condylectomie est alors possible. En conclusion, les progrès médicaux permettent de traiter l’avant-pied rhumatoïde de manière plus conservatrice, en préservant la fonction articulaire lorsque cela est possible dès lors que la mobilité et le cartilage articulaire sont conservés ce qui est souvent le cas dans la polyarthrite. Une reprise par chirurgie non conservative est toujours possible en cas d’insuffisance de résultat.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V ; avis d’expert.</div></div><div><div>Rheumatoid arthritis is a frequent condition that very often affects the forefoot, leading to joint lesions: ligamentous, cartilaginous and bony, responsible for destruction, deformity and impaired quality of life. Traditional surgical treatment involves metatarsophalangeal arthrodesis of the hallux and resection-alignment of the lateral metatarsals. However, medical advances, notably the use of biologic therapies, have changed the course of the disease, making conservative surgery, whose efficacy is well known, permissible. Rheumatoid arthritis causes chronic inflammation of the foot joints. Clinically, this manifests itself as hallux valgus, lateral MTP dislocations and toe claws with metatarso-digitalgia. Su
{"title":"Quelle est la place du traitement chirurgical conservateur dans l’avant-pied rhumatoïde ?","authors":"Christophe Piat , Nicolas Cellier","doi":"10.1016/j.rcot.2025.01.018","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.01.018","url":null,"abstract":"<div><div>La polyarthrite rhumatoïde est une affection fréquente qui affecte très souvent l’avant-pied, entraînant des lésions articulaires : ligamentaires, cartilagineuses et osseuses responsables de destruction, déformation avec altération de la qualité de vie. Le traitement chirurgical traditionnel implique l’arthrodèse métatarsophalangienne de l’hallux et la résection-alignement des métatarsiens latéraux. Cependant, les avancées médicales, notamment l’utilisation de traitements biologiques, ont modifié l’évolution de la maladie, rendant licite la chirurgie conservatrice dont on connaît l’efficacité. La polyarthrite rhumatoïde provoque une inflammation chronique des composants du pied, Cliniquement, cela se manifeste par un hallux valgus, des luxations des MTP latérales et des griffes d’orteils avec métatarso-digitalgies La chirurgie est largement indiquée lorsque le patient souffre de douleurs persistantes ou de déformations aggravées malgré un traitement médical. La synovectomie chirurgicale est réalisée en complément d’autres interventions. L’arthrodèse de l’hallux reste une intervention de référence, offrant une correction stable des déformations. La chirurgie conservatrice par ostéotomie double ou Lapidus préserve la mobilité articulaire peut être proposée chez les patients en rémission qui conservent une mobilité articulaire et dont le cartilage est préservé. Les rayons latéraux, classiquement traités par condylectomie est efficace temporairement mais peu stabilisatrice avec récidive de métatarsalgies. Les ostéotomies de Weil et autres, peuvent être préférées pour éviter ces inconvénients. Les résultats sont généralement satisfaisants, bien que des complications comme la récidive de déformations puissent survenir auquel cas une condylectomie est alors possible. En conclusion, les progrès médicaux permettent de traiter l’avant-pied rhumatoïde de manière plus conservatrice, en préservant la fonction articulaire lorsque cela est possible dès lors que la mobilité et le cartilage articulaire sont conservés ce qui est souvent le cas dans la polyarthrite. Une reprise par chirurgie non conservative est toujours possible en cas d’insuffisance de résultat.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V ; avis d’expert.</div></div><div><div>Rheumatoid arthritis is a frequent condition that very often affects the forefoot, leading to joint lesions: ligamentous, cartilaginous and bony, responsible for destruction, deformity and impaired quality of life. Traditional surgical treatment involves metatarsophalangeal arthrodesis of the hallux and resection-alignment of the lateral metatarsals. However, medical advances, notably the use of biologic therapies, have changed the course of the disease, making conservative surgery, whose efficacy is well known, permissible. Rheumatoid arthritis causes chronic inflammation of the foot joints. Clinically, this manifests itself as hallux valgus, lateral MTP dislocations and toe claws with metatarso-digitalgia. Su","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 2","pages":"Pages 135-145"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-03-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143679930","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-02-28DOI: 10.1016/j.rcot.2025.01.017
Thibaut Leemrijse , Bernhard Devos Bevernage
<div><div>L’hallux varus est une déformation du premier rayon avec désaxation médiale de la première phalange par rapport à l’axe du métatarsien. L’incidence de cette complication est relativement fréquente, rapporté dans la littérature de 2 à 15,4 %. La déformation est considérée comme souple s’il est possible de réduire passivement la désaxation tout en conservant une mobilité articulaire. La forme enraidie est souvent le résultat d’une contracture ancienne et devient dès lors non-réductible et sans mobilité en position axée. La déviation interphalangienne est également composée d’une supination de l’hallux et d’une flexion dorsale de la phalange proximale, la mobilité interphalangienne est évaluée, principalement sa capacité de flexion dorsale (extension) ou sa raideur en flexion. La déformation terminale et enraidie représente la griffe fixée ou <em>cock-up deformity</em>. La présence de craquements douloureux intra-articulaires lors de la manipulation de l’articulation métatarso-phalangienne peut indiquer une arthrose sous-jacente et doit être recherchée en position de réduction neutre de l’hallux. L’évaluation radiologique est indispensable afin d’identifier les différents éléments de la déformation. Le premier élément décisionnel est la réductibilité et la souplesse en position de réduction de la première articulation métatarso-phalangienne. Toute situation de raideur articulaire doit toujours faire évoquer la réalisation d’une arthrodèse. La réalisation des techniques qui conservent la mobilité impose un orteil parfaitement souple et réductible. Sur une articulation souple, les transferts peuvent être proposés mais la reconstruction ligamentaire statique est plus facile à régler. La correction de l’angle intermétatarsien doit être réalisé s’il est inférieur à 6°. L’arthrodèse est la solution la plus fiable pour les déformations enraidis et fixés. Elle présente très certainement le moins de risque d’échec.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V ; avis d’expert.</div></div><div><div>Hallux varus is a deformity of the first ray with medial misalignment of the first phalanx in relation to the axis of the metatarsal. The incidence of this complication is relatively frequent, reported in the literature from 2 to 15.4%. The deformity is considered flexible if it is possible to passively reduce the misalignment while maintaining joint mobility. The stiffened form is often the result of a long-standing contracture, and therefore becomes non-reducible and immobile in the centred position. Interphalangeal deviation is also composed of supination of the hallux and dorsal flexion of the proximal phalanx. Interphalangeal mobility is assessed, mainly its capacity for dorsal flexion (extension) or its stiffness in flexion. The terminal, stiffened deformity represents the cock-up deformity. Painful intra-articular cracking when manipulating the metatarsophalangeal joint may indicate underlying osteoarthritis, and should be investigated in the neu
{"title":"Quel algorithme décisionnel pour l’hallux varus ?","authors":"Thibaut Leemrijse , Bernhard Devos Bevernage","doi":"10.1016/j.rcot.2025.01.017","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.01.017","url":null,"abstract":"<div><div>L’hallux varus est une déformation du premier rayon avec désaxation médiale de la première phalange par rapport à l’axe du métatarsien. L’incidence de cette complication est relativement fréquente, rapporté dans la littérature de 2 à 15,4 %. La déformation est considérée comme souple s’il est possible de réduire passivement la désaxation tout en conservant une mobilité articulaire. La forme enraidie est souvent le résultat d’une contracture ancienne et devient dès lors non-réductible et sans mobilité en position axée. La déviation interphalangienne est également composée d’une supination de l’hallux et d’une flexion dorsale de la phalange proximale, la mobilité interphalangienne est évaluée, principalement sa capacité de flexion dorsale (extension) ou sa raideur en flexion. La déformation terminale et enraidie représente la griffe fixée ou <em>cock-up deformity</em>. La présence de craquements douloureux intra-articulaires lors de la manipulation de l’articulation métatarso-phalangienne peut indiquer une arthrose sous-jacente et doit être recherchée en position de réduction neutre de l’hallux. L’évaluation radiologique est indispensable afin d’identifier les différents éléments de la déformation. Le premier élément décisionnel est la réductibilité et la souplesse en position de réduction de la première articulation métatarso-phalangienne. Toute situation de raideur articulaire doit toujours faire évoquer la réalisation d’une arthrodèse. La réalisation des techniques qui conservent la mobilité impose un orteil parfaitement souple et réductible. Sur une articulation souple, les transferts peuvent être proposés mais la reconstruction ligamentaire statique est plus facile à régler. La correction de l’angle intermétatarsien doit être réalisé s’il est inférieur à 6°. L’arthrodèse est la solution la plus fiable pour les déformations enraidis et fixés. Elle présente très certainement le moins de risque d’échec.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V ; avis d’expert.</div></div><div><div>Hallux varus is a deformity of the first ray with medial misalignment of the first phalanx in relation to the axis of the metatarsal. The incidence of this complication is relatively frequent, reported in the literature from 2 to 15.4%. The deformity is considered flexible if it is possible to passively reduce the misalignment while maintaining joint mobility. The stiffened form is often the result of a long-standing contracture, and therefore becomes non-reducible and immobile in the centred position. Interphalangeal deviation is also composed of supination of the hallux and dorsal flexion of the proximal phalanx. Interphalangeal mobility is assessed, mainly its capacity for dorsal flexion (extension) or its stiffness in flexion. The terminal, stiffened deformity represents the cock-up deformity. Painful intra-articular cracking when manipulating the metatarsophalangeal joint may indicate underlying osteoarthritis, and should be investigated in the neu","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 2","pages":"Pages 101-125"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-02-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143679929","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-02-27DOI: 10.1016/j.rcot.2025.01.012
Carlos Maynou , Didier Mainard
<div><div>La neuropathie inter-capito-métatarsienne, nommée improprement névrome de Morton, est une cause fréquente des douleurs de l’avant-pied, s’accompagnant d’un retentissement fonctionnel variable. Le diagnostic en est relativement facile, lorsque la symptomatologie est caractéristique, intéressant en particulier le troisième espace inter-capito-métatarsienne, faite de sensations de brûlures, de picotements, de décharges électriques avec ou sans dysesthésie digitale et irradiation proximale ou distale. La sémiologie est assez riche, visant à déclencher les douleurs par différents manœuvres d’irritation du névrome. Enfin, l’échographie et l’IRM sont très performantes dans la mise en évidence du névrome. Le traitement chirurgical ne sera proposé qu’après l’échec d’un traitement conservateur de quelques mois. L’adaptation du chaussage, privilégiant un chaussage large, souple, à talons modérés avec une semelle épaisse est la première étape. Un étirement des chaînes postérieures doit être proposé. Des semelles réduisant les contraintes mécaniques sur l’avant-pied, soulageant l’espace incriminé, sont également à envisager. Le traitement infiltratif parfois échoguidé par dérivés corticoïdes, l’utilisation de l’éthanol, du phénol connaissent un succès variable. Il en est de même pour les ondes de choc, la radiofréquence. Le traitement chirurgical comporte deux options : la neurolyse ou la neurectomie. La neurolyse de proposition récente, libère le nerf en sectionnant le ligament inter-métatarsien et en supprimant les facteurs compressifs. Cette technique peut se faire à ciel ouvert, ou par endoscopie. La neurectomie reste la technique la plus répandue et peut être réalisée par voie dorsale ou plantaire mais la voie interdigitale est la moins agressive pour la peau et n’a pas d’inconvénient secondaire. La neurolyse comme la neurectomie donnent globalement de bons résultats dans 70 à 90 % des cas, stables à long terme. La persistance de douleurs est quelques fois liée à la voie d’abord, en particulier dorsale. Les douleurs dites d’amputation après neurectomie restent très limitées. La neurolyse a l’inconvénient d’une reprise par neurectomie dans 5 à 10 % des cas. Les suites de ces interventions, relevant le plus souvent de l’ambulatoire, sont simples. L’appui complet sur le talon est immédiat. L’appui sur l’avant-pied est variable selon la voie d’abord. Le diagnostic différentiel avec des métatarsalgies statiques est parfois difficile conduisant certains auteurs à réaliser des ostéotomies de recul des métatarsiens selon Weil en association avec le traitement du névrome.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V ; avis d’expert.</div></div><div><div>Inter-capito-metatarsal neuropathy, improperly called Morton's neuroma, is a frequent cause of forefoot pain, with variable functional impact. It is relatively easy to diagnose when the symptomatology is characteristic, particularly in the third inter-capito-metatarsal space, with burning, tingling or
{"title":"Faut-il opérer les névromes de Morton ?","authors":"Carlos Maynou , Didier Mainard","doi":"10.1016/j.rcot.2025.01.012","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.01.012","url":null,"abstract":"<div><div>La neuropathie inter-capito-métatarsienne, nommée improprement névrome de Morton, est une cause fréquente des douleurs de l’avant-pied, s’accompagnant d’un retentissement fonctionnel variable. Le diagnostic en est relativement facile, lorsque la symptomatologie est caractéristique, intéressant en particulier le troisième espace inter-capito-métatarsienne, faite de sensations de brûlures, de picotements, de décharges électriques avec ou sans dysesthésie digitale et irradiation proximale ou distale. La sémiologie est assez riche, visant à déclencher les douleurs par différents manœuvres d’irritation du névrome. Enfin, l’échographie et l’IRM sont très performantes dans la mise en évidence du névrome. Le traitement chirurgical ne sera proposé qu’après l’échec d’un traitement conservateur de quelques mois. L’adaptation du chaussage, privilégiant un chaussage large, souple, à talons modérés avec une semelle épaisse est la première étape. Un étirement des chaînes postérieures doit être proposé. Des semelles réduisant les contraintes mécaniques sur l’avant-pied, soulageant l’espace incriminé, sont également à envisager. Le traitement infiltratif parfois échoguidé par dérivés corticoïdes, l’utilisation de l’éthanol, du phénol connaissent un succès variable. Il en est de même pour les ondes de choc, la radiofréquence. Le traitement chirurgical comporte deux options : la neurolyse ou la neurectomie. La neurolyse de proposition récente, libère le nerf en sectionnant le ligament inter-métatarsien et en supprimant les facteurs compressifs. Cette technique peut se faire à ciel ouvert, ou par endoscopie. La neurectomie reste la technique la plus répandue et peut être réalisée par voie dorsale ou plantaire mais la voie interdigitale est la moins agressive pour la peau et n’a pas d’inconvénient secondaire. La neurolyse comme la neurectomie donnent globalement de bons résultats dans 70 à 90 % des cas, stables à long terme. La persistance de douleurs est quelques fois liée à la voie d’abord, en particulier dorsale. Les douleurs dites d’amputation après neurectomie restent très limitées. La neurolyse a l’inconvénient d’une reprise par neurectomie dans 5 à 10 % des cas. Les suites de ces interventions, relevant le plus souvent de l’ambulatoire, sont simples. L’appui complet sur le talon est immédiat. L’appui sur l’avant-pied est variable selon la voie d’abord. Le diagnostic différentiel avec des métatarsalgies statiques est parfois difficile conduisant certains auteurs à réaliser des ostéotomies de recul des métatarsiens selon Weil en association avec le traitement du névrome.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V ; avis d’expert.</div></div><div><div>Inter-capito-metatarsal neuropathy, improperly called Morton's neuroma, is a frequent cause of forefoot pain, with variable functional impact. It is relatively easy to diagnose when the symptomatology is characteristic, particularly in the third inter-capito-metatarsal space, with burning, tingling or","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 2","pages":"Pages 163-175"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-02-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143679932","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Cet article explore les pathologies et les déformations des ongles, un sujet souvent méconnu mais essentiel dans une prise en charge globale du pied. Loin d’être de simples structures esthétiques, les ongles jouent un rôle protecteur et fonctionnel, tout en pouvant être révélateurs de maladies systémiques. Concernant les pathologies systémiques avec un retentissement unguéal tel que les carences, les maladies chroniques ou les troubles dermatologiques, la résolution résidera dans le traitement de la pathologie initiale. Pour les pathologies mycotiques, le prélèvement et l’identification de l’agent pathogène sera l’élément déterminant de la réussite du traitement. La rétronychie, pathologie méconnue mais fréquente nécessitera parfois une approche chirurgicale tout comme l’ongle incarné et l’hypercoubure transversale. La prise en charge adaptée et multidisciplinaire permet de soulager les patients, d’améliorer les résultats, et de prévenir les récidives. Ce panorama complet des enjeux liés aux pathologies unguéales vous permettra de mieux les comprendre et les traiter.
Niveau de preuve
V ; avis d’expert.
This article explores nail pathologies and deformities, an often overlooked but essential part of comprehensive foot care. Far from being merely aesthetic structures, nails play a protective and functional role, and can also be indicative of systemic diseases. In the case of systemic pathologies with nail repercussions, such as deficiencies, chronic diseases or dermatological disorders, the solution lies in treating the initial pathology. In the case of mycotic pathologies, sampling and identification of the pathogen is the key to successful treatment. Retronychia, a little-known but frequent pathology, sometimes require a surgical approach, as will ingrown toenails and transverse hypercubosis. Appropriate, multi-disciplinary management can relieve the patient's symptoms, improve results and prevent recurrence. This comprehensive overview of the issues surrounding nail pathologies will help you to better understand and treat them.
{"title":"Comment traiter une dystrophie unguéale ?","authors":"Marie-Aude Munoz , Julien Beldame , Geneviève Cremer","doi":"10.1016/j.rcot.2025.01.014","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.01.014","url":null,"abstract":"<div><div>Cet article explore les pathologies et les déformations des ongles, un sujet souvent méconnu mais essentiel dans une prise en charge globale du pied. Loin d’être de simples structures esthétiques, les ongles jouent un rôle protecteur et fonctionnel, tout en pouvant être révélateurs de maladies systémiques. Concernant les pathologies systémiques avec un retentissement unguéal tel que les carences, les maladies chroniques ou les troubles dermatologiques, la résolution résidera dans le traitement de la pathologie initiale. Pour les pathologies mycotiques, le prélèvement et l’identification de l’agent pathogène sera l’élément déterminant de la réussite du traitement. La rétronychie, pathologie méconnue mais fréquente nécessitera parfois une approche chirurgicale tout comme l’ongle incarné et l’hypercoubure transversale. La prise en charge adaptée et multidisciplinaire permet de soulager les patients, d’améliorer les résultats, et de prévenir les récidives. Ce panorama complet des enjeux liés aux pathologies unguéales vous permettra de mieux les comprendre et les traiter.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V ; avis d’expert.</div></div><div><div>This article explores nail pathologies and deformities, an often overlooked but essential part of comprehensive foot care. Far from being merely aesthetic structures, nails play a protective and functional role, and can also be indicative of systemic diseases. In the case of systemic pathologies with nail repercussions, such as deficiencies, chronic diseases or dermatological disorders, the solution lies in treating the initial pathology. In the case of mycotic pathologies, sampling and identification of the pathogen is the key to successful treatment. Retronychia, a little-known but frequent pathology, sometimes require a surgical approach, as will ingrown toenails and transverse hypercubosis. Appropriate, multi-disciplinary management can relieve the patient's symptoms, improve results and prevent recurrence. This comprehensive overview of the issues surrounding nail pathologies will help you to better understand and treat them.</div></div><div><h3>Level of evidence</h3><div>V; expert opinion.</div></div>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 2","pages":"Pages 194-204"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-02-19","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143679818","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-02-18DOI: 10.1016/j.rcot.2025.01.013
Pierre Barouk
Certaines pathologies de l’avant-pied sont la conséquence d’une rétraction du triceps dans son ensemble ou plus fréquemment des gastrocnémiens en particulier. Les patients qui présentent une pathologie mécanique de l’avant-pied ont 3 fois plus souvent une rétraction des gastrocnémiens. Cette rétraction fait que le talon se décolle du sol plus rapidement et avec plus de force, et est donc responsable d’une augmentation des contraintes sur l’avant-pied à la phase propulsive du pas. Les pathologies mécaniques de l’avant-pied sont représentées par l’hallux valgus, l’hallux rigidus, les métatarsalgies, le névrome de Morton, les déformations d’orteils. Le traitement isolé de la rétraction par l’allongement chirurgical peut être bénéfique dans certains cas, évitant de faire une chirurgie osseuse sur les pieds, notamment pour certaines métatarsalgies, ou des ulcères diabétiques. Cet allongement peut aussi être réalisé en complément de la chirurgie de l’avant-pied pour sécuriser celle-ci (traitement de la cause) et pour améliorer certains autres signes liés à la rétraction comme les crampes, les douleurs lombaires, les talalgies postérieures ou plantaires, l’instabilité, etc. Différentes techniques d’allongement existent et sont détaillées dans l’article, de l’allongement proximal, à l’allongement distal en passant par le niveau intermédiaire.
Niveau de preuve
V ; avis d’expert.
Certain pathologies of the forefoot are the consequence of a retraction of the triceps as a whole or, more frequently, of the gastrocnemius in particular. Patients with mechanical pathology of the forefoot are 3 times more likely to have retraction of the gastrocnemius. This retraction causes the heel to lift off the ground more quickly and with greater force, and is therefore responsible for an increase in stress on the forefoot during the propulsive phase of the step. Mechanical pathologies of the forefoot are represented by hallux valgus, hallux rigidus, metatarsalgia, Morton's neuroma and toe deformities. Isolated treatment of retraction by surgical lengthening may be beneficial in certain cases, avoiding the need for bone surgery on the feet, notably for certain metatarsalgia metatarsalgia or diabetic ulcers. This lengthening can also be performed as a complement to forefoot surgery in order to secure the latter (treatment of the cause) and to improve certain other symptoms linked to retraction, such as cramps, lumbar pain, posterior or plantar talalgia, instability, etc. Various lengthening techniques exist and are detailed in the article, from proximal lengthening to distal lengthening by way of intermediate lengthening.
{"title":"Quelles pathologies de l’avant-pied peuvent bénéficier d’un allongement du triceps jambier ?","authors":"Pierre Barouk","doi":"10.1016/j.rcot.2025.01.013","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.01.013","url":null,"abstract":"<div><div>Certaines pathologies de l’avant-pied sont la conséquence d’une rétraction du triceps dans son ensemble ou plus fréquemment des gastrocnémiens en particulier. Les patients qui présentent une pathologie mécanique de l’avant-pied ont 3 fois plus souvent une rétraction des gastrocnémiens. Cette rétraction fait que le talon se décolle du sol plus rapidement et avec plus de force, et est donc responsable d’une augmentation des contraintes sur l’avant-pied à la phase propulsive du pas. Les pathologies mécaniques de l’avant-pied sont représentées par l’hallux valgus, l’hallux rigidus, les métatarsalgies, le névrome de Morton, les déformations d’orteils. Le traitement isolé de la rétraction par l’allongement chirurgical peut être bénéfique dans certains cas, évitant de faire une chirurgie osseuse sur les pieds, notamment pour certaines métatarsalgies, ou des ulcères diabétiques. Cet allongement peut aussi être réalisé en complément de la chirurgie de l’avant-pied pour sécuriser celle-ci (traitement de la cause) et pour améliorer certains autres signes liés à la rétraction comme les crampes, les douleurs lombaires, les talalgies postérieures ou plantaires, l’instabilité, etc. Différentes techniques d’allongement existent et sont détaillées dans l’article, de l’allongement proximal, à l’allongement distal en passant par le niveau intermédiaire.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V ; avis d’expert.</div></div><div><div>Certain pathologies of the forefoot are the consequence of a retraction of the triceps as a whole or, more frequently, of the gastrocnemius in particular. Patients with mechanical pathology of the forefoot are 3 times more likely to have retraction of the gastrocnemius. This retraction causes the heel to lift off the ground more quickly and with greater force, and is therefore responsible for an increase in stress on the forefoot during the propulsive phase of the step. Mechanical pathologies of the forefoot are represented by hallux valgus, hallux rigidus, metatarsalgia, Morton's neuroma and toe deformities. Isolated treatment of retraction by surgical lengthening may be beneficial in certain cases, avoiding the need for bone surgery on the feet, notably for certain metatarsalgia metatarsalgia or diabetic ulcers. This lengthening can also be performed as a complement to forefoot surgery in order to secure the latter (treatment of the cause) and to improve certain other symptoms linked to retraction, such as cramps, lumbar pain, posterior or plantar talalgia, instability, etc. Various lengthening techniques exist and are detailed in the article, from proximal lengthening to distal lengthening by way of intermediate lengthening.</div></div><div><h3>Level of evidence</h3><div>V; expert opinion.</div></div>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 2","pages":"Pages 126-134"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-02-18","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143679931","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2025-02-17DOI: 10.1016/j.rcot.2025.01.020
Frédéric Leiber-Wackenheim
<div><div>Le quintus varus est défini comme une déformation du cinquième rayon dans laquelle le cinquième orteil (O5) est dévié en dedans et dont la conséquence est une proéminence de la tête du cinquième métatarsien (M5). Cliniquement, il s’exprime par une douleur, un érythème voire une plaie en regard de la tête de M5. La déformation d’O5 dans le plan sagittal et horizontal peut également entraîner un conflit avec le chaussage ou avec le quatrième orteil pouvant alors être à l’origine d’un cor commissural (oeil de perdrix). La classification proposée est celle de Coughlin qui décrit bien la déformation de M5 que l’on complètera par une description de la déformation d’O5 dans le plan horizontal et sagittal. Le traitement chirurgical est préférentiellement réalisé en percutané, le geste principal consistant en une ostéotomie de M5. Cependant le niveau de cette ostéotomie, son caractère complet ou incomplet et bi- ou unifocal sont encore discutés. Le consensus actuel semble être la réalisation d’une ostéotomie unifocale complète au sommet de la déformation. Ce geste principal sur M5 peut être complété si nécessaire par des gestes associés qui peuvent être : une libération du plan ligamentaire médial, une condylectomie partielle, des ténotomies des extenseurs et des fléchisseurs et des gestes osseux percutanés sur O5. Cette intervention est habituellement réalisée en ambulatoire, sous contrôle radioscopique en suivant les règles générales de la chirurgie percutanée. Un soin particulier est apporté à la confection du pansement qui fait partie intégrante de l’intervention en maintenant la réduction des ostéotomies. La marche, protégée par une chaussure de décharge est possible immédiatement.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V ; avis d’expert.</div></div><div><div>Quintus varus is defined as a deformity of the fifth ray in which the fifth toe (O5) is deviated medially, resulting in a protrusion of the head of the fifth metatarsal (M5). Clinically, it is expressed by pain, erythema or even a sore opposite the head of M5. Deformation of O5 in the sagittal and horizontal planes can also lead to conflict with the shoe or the fourth toe, resulting in commissural corns. The proposed classification is that of Coughlin, which provides a good description of the deformity of M5, complemented by a description of the deformity of O5 in the horizontal and sagittal planes. Surgical treatment is preferably percutaneous, with the main procedure consisting of an osteotomy of M5. However, the site of this osteotomy, its completeness or incompleteness, and whether it is bi- or unifocal, are still debated. The current consensus seems to be to perform a complete unifocal osteotomy at the apex of the deformity. This main procedure on M5 can be supplemented, if necessary, by associated procedures such as: release of the medial ligament structures, partial condylectomy, extensor and flexor tenotomies and percutaneous bone procedures on O5. This procedure is usua
{"title":"Comment opérer un quintus varus ?","authors":"Frédéric Leiber-Wackenheim","doi":"10.1016/j.rcot.2025.01.020","DOIUrl":"10.1016/j.rcot.2025.01.020","url":null,"abstract":"<div><div>Le quintus varus est défini comme une déformation du cinquième rayon dans laquelle le cinquième orteil (O5) est dévié en dedans et dont la conséquence est une proéminence de la tête du cinquième métatarsien (M5). Cliniquement, il s’exprime par une douleur, un érythème voire une plaie en regard de la tête de M5. La déformation d’O5 dans le plan sagittal et horizontal peut également entraîner un conflit avec le chaussage ou avec le quatrième orteil pouvant alors être à l’origine d’un cor commissural (oeil de perdrix). La classification proposée est celle de Coughlin qui décrit bien la déformation de M5 que l’on complètera par une description de la déformation d’O5 dans le plan horizontal et sagittal. Le traitement chirurgical est préférentiellement réalisé en percutané, le geste principal consistant en une ostéotomie de M5. Cependant le niveau de cette ostéotomie, son caractère complet ou incomplet et bi- ou unifocal sont encore discutés. Le consensus actuel semble être la réalisation d’une ostéotomie unifocale complète au sommet de la déformation. Ce geste principal sur M5 peut être complété si nécessaire par des gestes associés qui peuvent être : une libération du plan ligamentaire médial, une condylectomie partielle, des ténotomies des extenseurs et des fléchisseurs et des gestes osseux percutanés sur O5. Cette intervention est habituellement réalisée en ambulatoire, sous contrôle radioscopique en suivant les règles générales de la chirurgie percutanée. Un soin particulier est apporté à la confection du pansement qui fait partie intégrante de l’intervention en maintenant la réduction des ostéotomies. La marche, protégée par une chaussure de décharge est possible immédiatement.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V ; avis d’expert.</div></div><div><div>Quintus varus is defined as a deformity of the fifth ray in which the fifth toe (O5) is deviated medially, resulting in a protrusion of the head of the fifth metatarsal (M5). Clinically, it is expressed by pain, erythema or even a sore opposite the head of M5. Deformation of O5 in the sagittal and horizontal planes can also lead to conflict with the shoe or the fourth toe, resulting in commissural corns. The proposed classification is that of Coughlin, which provides a good description of the deformity of M5, complemented by a description of the deformity of O5 in the horizontal and sagittal planes. Surgical treatment is preferably percutaneous, with the main procedure consisting of an osteotomy of M5. However, the site of this osteotomy, its completeness or incompleteness, and whether it is bi- or unifocal, are still debated. The current consensus seems to be to perform a complete unifocal osteotomy at the apex of the deformity. This main procedure on M5 can be supplemented, if necessary, by associated procedures such as: release of the medial ligament structures, partial condylectomy, extensor and flexor tenotomies and percutaneous bone procedures on O5. This procedure is usua","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"111 2","pages":"Pages 176-185"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2025-02-17","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"143679816","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}