{"title":"Côte d’Or, un empoisonnement à flan(c) de certitude","authors":"Maude Marillier , Alena Loeffler Vacek","doi":"10.1016/j.toxac.2024.03.057","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectifs</h3><p>C’est au temps du règne de Charles VII, dit « le Victorieux », au sein de la souveraineté de l’État bourguignon par Philippe le Bon, troisième Duc de Bourgogne, que Catherine de Châteauneuf, épouse malheureuse de Jacques de Haussonville mais maîtresse dévouée de l’homme de corps de son mari, Géraud de Parmentier brise ce triangle amoureux et par là même scelle son destin.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Peu de temps avant la fête de la Saint-Martin, Catherine de Châteauneuf met son plan à exécution et mandate son amant de se procurer chez un apothicaire d’Epinal, deux coupes de poisons dont elle a entendu parler : « le riagal et l’arsenic ». Quittant Châteauneuf en Auxois, où son mari l’a assignée à résidence pour l’éloigner de son amant, elle se rend au Château de Montureux-le-Sec, en Champagne où, le vendredi 30 novembre 1455, elle cuisine pour son mari des pâtisseries appétissantes mais… empoisonnées.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Le mari rapporte des douleurs cardiaques, des vomissements et des épisodes diarrhéiques. Jacques de Haussonville finit par perdre connaissance et décède, 24<!--> <!-->heures après avoir pris son dîner fatal. Arsenic, sulfure d’arsenic, le poison réduit en poudre et entièrement recouvert de sucre, fait, ce jour-là, deux victimes un peu trop gourmandes.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Se défendant d’abord des accusations portées par les frères et neveux de son défunt mari, puis confessant son crime sous la torture dans sa prison au Château de Montigny le Roi, Catherine de Châteauneuf est finalement transférée à la Conciergerie où, malgré ses récusations, elle est reconnue coupable d’homicide. Elle meurt, brûlée vive, le 13 ou le 14 mars 1456 sur la place du marché aux Pourceaux de Paris.</p></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":1.8000,"publicationDate":"2024-05-16","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Toxicologie Analytique et Clinique","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352007824000799","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"TOXICOLOGY","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Objectifs
C’est au temps du règne de Charles VII, dit « le Victorieux », au sein de la souveraineté de l’État bourguignon par Philippe le Bon, troisième Duc de Bourgogne, que Catherine de Châteauneuf, épouse malheureuse de Jacques de Haussonville mais maîtresse dévouée de l’homme de corps de son mari, Géraud de Parmentier brise ce triangle amoureux et par là même scelle son destin.
Méthode
Peu de temps avant la fête de la Saint-Martin, Catherine de Châteauneuf met son plan à exécution et mandate son amant de se procurer chez un apothicaire d’Epinal, deux coupes de poisons dont elle a entendu parler : « le riagal et l’arsenic ». Quittant Châteauneuf en Auxois, où son mari l’a assignée à résidence pour l’éloigner de son amant, elle se rend au Château de Montureux-le-Sec, en Champagne où, le vendredi 30 novembre 1455, elle cuisine pour son mari des pâtisseries appétissantes mais… empoisonnées.
Résultats
Le mari rapporte des douleurs cardiaques, des vomissements et des épisodes diarrhéiques. Jacques de Haussonville finit par perdre connaissance et décède, 24 heures après avoir pris son dîner fatal. Arsenic, sulfure d’arsenic, le poison réduit en poudre et entièrement recouvert de sucre, fait, ce jour-là, deux victimes un peu trop gourmandes.
Conclusion
Se défendant d’abord des accusations portées par les frères et neveux de son défunt mari, puis confessant son crime sous la torture dans sa prison au Château de Montigny le Roi, Catherine de Châteauneuf est finalement transférée à la Conciergerie où, malgré ses récusations, elle est reconnue coupable d’homicide. Elle meurt, brûlée vive, le 13 ou le 14 mars 1456 sur la place du marché aux Pourceaux de Paris.
目标正是在被称为 "胜利者 "的查理七世统治期间,在勃艮第第三公爵好人菲利普对勃艮第国的统治下,雅克-德-豪松维尔(Jacques de Haussonville)的不幸妻子凯瑟琳-德-夏特奥讷夫(Catherine de Châteauneuf),但她却是丈夫的贴身男仆热罗-德-帕尔芒蒂埃(Géraud de Parmentier)的忠实情妇,她打破了三角恋,从而注定了自己的命运。就在圣马丁节前夕,凯瑟琳-德-夏特奥讷夫将她的计划付诸实施,并指示她的情人去埃皮纳尔的药剂师那里取两瓶她听说过的毒药:"里亚加尔和砒霜"。她离开了丈夫软禁她的奥克苏瓦城堡,来到了香槟区的蒙特勒勒塞克城堡,1455 年 11 月 30 日星期五,她在那里为丈夫做了一些美味但......有毒的糕点。雅克-德-豪松维尔最终失去了知觉,并在吃下致命晚餐 24 小时后死亡。凯瑟琳-德-夏特奥内芙先是在亡夫的兄弟和侄子们的指控下为自己辩护,然后又在蒙蒂尼王宫的监狱里受尽折磨承认了自己的罪行,最后她被转移到了修道院,尽管她表示反对,但还是被认定犯有杀人罪。1456 年 3 月 13 日或 14 日,她在巴黎的 Place du Marché aux Pourceaux 被活活烧死。