Impact d’entretiens pharmaceutiques ciblés sur les connaissances et la satisfaction pour les patients souffrants de syndrome douloureux régional complexe
E. Barat , N. Duval , C. Chenailler , S. Pouplin , R. Deleens , R. Varin
{"title":"Impact d’entretiens pharmaceutiques ciblés sur les connaissances et la satisfaction pour les patients souffrants de syndrome douloureux régional complexe","authors":"E. Barat , N. Duval , C. Chenailler , S. Pouplin , R. Deleens , R. Varin","doi":"10.1016/j.phacli.2024.04.073","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Contexte</h3><p>Le syndrome douloureux régional complexe (SDRC) est une pathologie articulaire et périarticulaire dont le seul traitement est symptomatique. La prise en charge des patients souffrant de SDRC est souvent complexe, et nous avons fait l’hypothèse que le pharmacien clinicien, par le biais des entretiens pharmaceutiques, pourrait être l’un des éléments qui faciliterait cette prise en charge.</p></div><div><h3>Objectifs</h3><p>L’objectif principal de l’étude est d’évaluer l’évolution des connaissances des patients avec un entretien Pharmaceutique (EP). Les objectifs secondaires sont les évaluations de la satisfaction patient et pharmacien des EP.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Une étude expérimentale, monocentrique et non interventionnelle, a été menée. L’étude s’est déroulée sur une période de trois mois. L’EP se déroulait après une consultation avec le médecin et l’infirmière. Un questionnaire lui était proposé en fonction de ses traitements. Il était ainsi possible d’avoir plusieurs questionnaires par patient (Versatis ou Qutenza et/ou traitement per os). En fonction des réponses, un EP ciblé était effectué au patient, et le questionnaire était de nouveau proposé à la fin de l’entretien, ainsi qu’un questionnaire de satisfaction. Le questionnaire de satisfaction était anonyme et remis à une infirmière après remplissage par le patient. L’officine était ensuite contactée par téléphone et par messagerie sécurisée pour faire le compte rendu de l’EP. Lors de l’envoi par mail, un questionnaire de satisfaction était également envoyé au pharmacien d’officine.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Au total, 35 patients ont été inclus. La moyenne d’âge était de 51 ans (±13,5) et un sexe ratio de 0,67. La douleur moyenne était de 6,5/10 (±2,1) sur une échelle numérique de douleur, et une qualité de vie moyenne de 55,2<!--> <!-->±<!--> <!-->19,2 sur une échelle EQ5D. En termes de connaissance, le score moyen avant l’EP était de 57 % contre 90 % après l’EP du pharmacien (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,0000001). De même, un patient a obtenu 100 % des items corrects avant l’EP, contre 21 après l’EP (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,00001). En dehors du patient avec 100 % de bonnes réponses avant l’intervention du pharmacien, qui a stagné, tous les patients ont progressé, avec une progression moyenne de 31 %. De plus, 100 % des patients ont déclaré que l’accueil du pharmacien et la qualité des informations reçues étaient satisfaisants ou très satisfaisants. Au total, 80 % pensent mieux pouvoir détecter l’apparition d’effets indésirables et mieux les gérer, et 77 % des patients déclarent que l’EP, en plus du parcours de soins déjà existant, devrait être fait systématiquement. Enfin, pour les officines, 22 questionnaires ont été remplis, et 100 % des officines déclarent être satisfaites ou très satisfaites des informations reçues lors de l’appel téléphonique.</p></div><div><h3>Discussion/Conclusion</h3><p>Les résultats nous montrent que le pharmacien a bien un rôle dans le parcours de soins du patient, en particulier sur l’apport de connaissance et la relation soignant-soigné. Les résultats sont prometteurs et méritent d’être élargis et approfondis.</p></div>","PeriodicalId":100870,"journal":{"name":"Le Pharmacien Clinicien","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Le Pharmacien Clinicien","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2772953224001175","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Contexte
Le syndrome douloureux régional complexe (SDRC) est une pathologie articulaire et périarticulaire dont le seul traitement est symptomatique. La prise en charge des patients souffrant de SDRC est souvent complexe, et nous avons fait l’hypothèse que le pharmacien clinicien, par le biais des entretiens pharmaceutiques, pourrait être l’un des éléments qui faciliterait cette prise en charge.
Objectifs
L’objectif principal de l’étude est d’évaluer l’évolution des connaissances des patients avec un entretien Pharmaceutique (EP). Les objectifs secondaires sont les évaluations de la satisfaction patient et pharmacien des EP.
Méthode
Une étude expérimentale, monocentrique et non interventionnelle, a été menée. L’étude s’est déroulée sur une période de trois mois. L’EP se déroulait après une consultation avec le médecin et l’infirmière. Un questionnaire lui était proposé en fonction de ses traitements. Il était ainsi possible d’avoir plusieurs questionnaires par patient (Versatis ou Qutenza et/ou traitement per os). En fonction des réponses, un EP ciblé était effectué au patient, et le questionnaire était de nouveau proposé à la fin de l’entretien, ainsi qu’un questionnaire de satisfaction. Le questionnaire de satisfaction était anonyme et remis à une infirmière après remplissage par le patient. L’officine était ensuite contactée par téléphone et par messagerie sécurisée pour faire le compte rendu de l’EP. Lors de l’envoi par mail, un questionnaire de satisfaction était également envoyé au pharmacien d’officine.
Résultats
Au total, 35 patients ont été inclus. La moyenne d’âge était de 51 ans (±13,5) et un sexe ratio de 0,67. La douleur moyenne était de 6,5/10 (±2,1) sur une échelle numérique de douleur, et une qualité de vie moyenne de 55,2 ± 19,2 sur une échelle EQ5D. En termes de connaissance, le score moyen avant l’EP était de 57 % contre 90 % après l’EP du pharmacien (p < 0,0000001). De même, un patient a obtenu 100 % des items corrects avant l’EP, contre 21 après l’EP (p < 0,00001). En dehors du patient avec 100 % de bonnes réponses avant l’intervention du pharmacien, qui a stagné, tous les patients ont progressé, avec une progression moyenne de 31 %. De plus, 100 % des patients ont déclaré que l’accueil du pharmacien et la qualité des informations reçues étaient satisfaisants ou très satisfaisants. Au total, 80 % pensent mieux pouvoir détecter l’apparition d’effets indésirables et mieux les gérer, et 77 % des patients déclarent que l’EP, en plus du parcours de soins déjà existant, devrait être fait systématiquement. Enfin, pour les officines, 22 questionnaires ont été remplis, et 100 % des officines déclarent être satisfaites ou très satisfaites des informations reçues lors de l’appel téléphonique.
Discussion/Conclusion
Les résultats nous montrent que le pharmacien a bien un rôle dans le parcours de soins du patient, en particulier sur l’apport de connaissance et la relation soignant-soigné. Les résultats sont prometteurs et méritent d’être élargis et approfondis.