{"title":"De la fidélité au serment d’Hippocrate","authors":"A. de Broca , C. Hazif-Thomas","doi":"10.1016/j.etiqe.2024.06.004","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>Prêter serment est un moment important pour celui qui s’engage. Il est alors tenu d’honorer celui-ci en suivant les principes inscrits dans le serment. Le serment est parfois obligatoire pour exercer une profession, comme pour les futurs médecins qui doivent le faire juste après avoir passé leur thèse d’exercice. Que faire si la société change et amène à ce que le serment ne soit plus adapté à la demande sociétale ? Que faire si le législateur modifie les lois mettant en contradiction les termes du serment et la loi nouvelle ? Quelle est la liberté de la personne assermentée dans ces situations ? Comment être fidèle au serment ou être fidèle à soi-même du fait de ses convictions si celles-ci sont en contradiction avec les termes déontologiques exprimés dans le serment ? Le droit de retrait face aux injonctions législatives peut-il être un moyen de suivre son serment dans une société mouvante ? Notre propos tente d’apporter quelques réponses à ces questions.</p></div><div><p>Taking the oath is an important moment for those who take the oath. He is then required to honor it by following the principles and codes enshrined in the oath. The oath is sometimes obligatory to practice a profession, as for future doctors who must take it immediately after having successfully passed their practical thesis. What to do if society changes and leads to the oath no longer being adapted to societal demand? What to do if the legislator modifies the laws putting the terms of the oath in contradiction with the new law? What freedom does the sworn person have in these situations? How to be faithful to the oath or be faithful to oneself because of one's convictions if these are in contradiction with the ethical terms expressed in the oath. Can the right of withdrawal in the face of legislative injunctions be a way of following one's oath in a changing society? Our remarks attempt to provide some answers to these questions.</p></div>","PeriodicalId":72955,"journal":{"name":"Ethique & sante","volume":"21 3","pages":"Pages 211-217"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-07-02","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Ethique & sante","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1765462924000667","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Prêter serment est un moment important pour celui qui s’engage. Il est alors tenu d’honorer celui-ci en suivant les principes inscrits dans le serment. Le serment est parfois obligatoire pour exercer une profession, comme pour les futurs médecins qui doivent le faire juste après avoir passé leur thèse d’exercice. Que faire si la société change et amène à ce que le serment ne soit plus adapté à la demande sociétale ? Que faire si le législateur modifie les lois mettant en contradiction les termes du serment et la loi nouvelle ? Quelle est la liberté de la personne assermentée dans ces situations ? Comment être fidèle au serment ou être fidèle à soi-même du fait de ses convictions si celles-ci sont en contradiction avec les termes déontologiques exprimés dans le serment ? Le droit de retrait face aux injonctions législatives peut-il être un moyen de suivre son serment dans une société mouvante ? Notre propos tente d’apporter quelques réponses à ces questions.
Taking the oath is an important moment for those who take the oath. He is then required to honor it by following the principles and codes enshrined in the oath. The oath is sometimes obligatory to practice a profession, as for future doctors who must take it immediately after having successfully passed their practical thesis. What to do if society changes and leads to the oath no longer being adapted to societal demand? What to do if the legislator modifies the laws putting the terms of the oath in contradiction with the new law? What freedom does the sworn person have in these situations? How to be faithful to the oath or be faithful to oneself because of one's convictions if these are in contradiction with the ethical terms expressed in the oath. Can the right of withdrawal in the face of legislative injunctions be a way of following one's oath in a changing society? Our remarks attempt to provide some answers to these questions.