{"title":"Quelles limites pour la chirurgie percutanée dans le traitement de l’hallux valgus ?","authors":"Olivier Laffenêtre , Thomas Bauer","doi":"10.1016/j.rcot.2024.08.002","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><div>On pourrait penser que le traitement curatif de l’hallux valgus, toujours et de loin le premier motif de consultation en pathologie de l’avant-pied, est un sujet réglé. Il n’en est rien. Depuis une vingtaine d’année, la possibilité de réaliser les coupes osseuses au moyen de fraises rotatives par des mouchetures percutanées a fait irruption dans le paysage chirurgical et engendré une véritable révolution des mentalités. Développée par un pédiatre nord-américain dans les années 1980, elle apparaît totalement inappropriée voire dangereuse aux chirurgiens de ce pays. Son enseignement et sa diffusion vont néanmoins se structurer et diffuser en Amérique du Sud, et même jusqu’en Europe avec de Prado et Golano à la fin des années 1990, puis à partir de 2002 en France par le Groupe de recherche et d’étude en chirurgie mini-invasive du pied (GRECMIP, aujourd’hui devenu MIFAS <em>by Grecmip</em>). Bien qu’elle ait suscité à ses débuts craintes, attentes et interrogations, la première génération a laissé place à des versions plus élaborées. Elles combinent les qualités de réduction et stabilisation d’une chirurgie plus conventionnelle à la préservation des tissus et une moindre morbidité. On doit donc considérer cette technique comme un outil de plus dans notre arsenal pour appliquer les principes d’une chirurgie correctrice efficace. Malgré ses évolutions, elle reste quand même au niveau du premier rayon, sujet à controverses, et l’objet de ce chapitre est de faire le point sur ce qu’il est possible ou non de réaliser en utilisant cet outil et ces voies d’abord, illustré de quelques exemples.</div></div><div><h3>Niveau de preuve</h3><div>V ; avis d’expert.</div></div><div><div>One might think that the curative treatment of hallux valgus, still by far the most common cause of forefoot pathology, is a settled subject. But this is not the case. For twenty years, the possibility of making bone cuts with rotary burs using percussive by percutaneous speckling has burst onto the surgical scene, sparking a veritable revolutionized the way we think. Developed by a North American pediatrist in the 1980s, this technique appears totally inappropriate or even dangerous to surgeons in this country. Nevertheless, its teaching and dissemination and spread throughout South America, and even as far afield as Europe with de Prado and Golano at the end of the 1990s, and from 2002 onwards in France through the <em>Groupe de Recherche et d’Étude en Chirurgie Mini-Invasive du Pied</em> (GRECMIP, now known as MIFAS by Grecmip). Although the first-generation system initially aroused fears, expectations and questions. It has given way to more elaborate versions. They combine the reduction and stabilization qualities of more conventional surgery with tissue preservation and less morbidity. We must therefore consider this technique as yet another tool in our arsenal for applying the principles of effective corrective surgery. Despite its advances, it remains controversial at first-radius level, and the subject controversial, and the aim of this chapter is to take stock of what is possible and what is not.</div></div><div><h3>Level of evidence</h3><div>V; Expert opinion.</div></div>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 7","pages":"Pages 1073-1084"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1877051724002041","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
On pourrait penser que le traitement curatif de l’hallux valgus, toujours et de loin le premier motif de consultation en pathologie de l’avant-pied, est un sujet réglé. Il n’en est rien. Depuis une vingtaine d’année, la possibilité de réaliser les coupes osseuses au moyen de fraises rotatives par des mouchetures percutanées a fait irruption dans le paysage chirurgical et engendré une véritable révolution des mentalités. Développée par un pédiatre nord-américain dans les années 1980, elle apparaît totalement inappropriée voire dangereuse aux chirurgiens de ce pays. Son enseignement et sa diffusion vont néanmoins se structurer et diffuser en Amérique du Sud, et même jusqu’en Europe avec de Prado et Golano à la fin des années 1990, puis à partir de 2002 en France par le Groupe de recherche et d’étude en chirurgie mini-invasive du pied (GRECMIP, aujourd’hui devenu MIFAS by Grecmip). Bien qu’elle ait suscité à ses débuts craintes, attentes et interrogations, la première génération a laissé place à des versions plus élaborées. Elles combinent les qualités de réduction et stabilisation d’une chirurgie plus conventionnelle à la préservation des tissus et une moindre morbidité. On doit donc considérer cette technique comme un outil de plus dans notre arsenal pour appliquer les principes d’une chirurgie correctrice efficace. Malgré ses évolutions, elle reste quand même au niveau du premier rayon, sujet à controverses, et l’objet de ce chapitre est de faire le point sur ce qu’il est possible ou non de réaliser en utilisant cet outil et ces voies d’abord, illustré de quelques exemples.
Niveau de preuve
V ; avis d’expert.
One might think that the curative treatment of hallux valgus, still by far the most common cause of forefoot pathology, is a settled subject. But this is not the case. For twenty years, the possibility of making bone cuts with rotary burs using percussive by percutaneous speckling has burst onto the surgical scene, sparking a veritable revolutionized the way we think. Developed by a North American pediatrist in the 1980s, this technique appears totally inappropriate or even dangerous to surgeons in this country. Nevertheless, its teaching and dissemination and spread throughout South America, and even as far afield as Europe with de Prado and Golano at the end of the 1990s, and from 2002 onwards in France through the Groupe de Recherche et d’Étude en Chirurgie Mini-Invasive du Pied (GRECMIP, now known as MIFAS by Grecmip). Although the first-generation system initially aroused fears, expectations and questions. It has given way to more elaborate versions. They combine the reduction and stabilization qualities of more conventional surgery with tissue preservation and less morbidity. We must therefore consider this technique as yet another tool in our arsenal for applying the principles of effective corrective surgery. Despite its advances, it remains controversial at first-radius level, and the subject controversial, and the aim of this chapter is to take stock of what is possible and what is not.
期刊介绍:
A 118 ans, la Revue de Chirurgie orthopédique franchit, en 2009, une étape décisive dans son développement afin de renforcer la diffusion et la notoriété des publications francophones auprès des praticiens et chercheurs non-francophones. Les auteurs ayant leurs racines dans la francophonie trouveront ainsi une chance supplémentaire de voir reconnus les qualités et le intérêt de leurs recherches par le plus grand nombre.