{"title":"Comment classer et traiter les déformations des orteils ?","authors":"Barbara Piclet-Legré , Véronique Darcel","doi":"10.1016/j.rcot.2024.07.028","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><div>Classer les déformations des orteils permet de cibler nos indications chirurgicales. La classification de l’AFCP permet leur description morphologique standardisée. Elle rapporte la position de chaque segment d’orteil de proximal à distal. Sa rapidité et sa reproductibilité sont démontrées. Les déformations sagittales, les plus fréquentes, sont le plus souvent d’origine mécanique mais des causes neurologiques, rhumatismales, congénitales, post-traumatique ou iatrogènes sont possibles. L’examen clinique s’attache à rechercher la cause de la déformation et à évaluer son retentissement fonctionnel. Le test de réductibilité et la recherche d’une instabilité ou d’une luxation métatarsophalangienne (MTP) seront déterminants pour le choix thérapeutique. En plus du bilan radiologique standard systématique, une échographie, voir une IRM peuvent être utilisés pour mieux analyser une instabilité métatarsophalangienne. Lorsque les mesures podologiques et la kinésithérapie ne permettent pas un soulagement suffisant, le traitement chirurgical est indiqué. Chaque fois que cela est possible le traitement de la cause de la déformation est le garant d’un meilleur résultat. Puis, une association de gestes sur les os et/ou les parties molles permet de corriger la déformation. La chirurgie percutanée est particulièrement adaptée à ce type de prise en charge séquentielle. Le choix des techniques à utiliser se fait de proximal à distal, on corrige séquentiellement si nécessaire la déformation au niveau de la MTP puis de l’articulation interphalangienne proximale (PIP) et enfin de l’articulation interphalangienne distale (DIP). Un tableau pour chaque type de déformation sagittale ou horizontale résume les possibilités thérapeutiques en accord avec les publications récentes. Niveau de preuve : V ; avis d’expert.</div></div><div><div>Classifying toe deformities enables us to target our surgical indications. The AFCP classification provides a standardized morphological description. It reports the position of each toe segment from proximal to distal. Its rapidity and reproducibility have been demonstrated. Sagittal deformities, the most frequent type of deformity, are most often mechanical in origin, but neurological, rheumatic, congenital, posttraumatic and iatrogenic causes can also be identified. The clinical examination aims to identify the cause of the deformity and assess its functional impact. The reducibility test and the search for metatarsal instability or instability or metatarsophalangeal dislocation (MTP) will determine the choice of choice of treatment. In addition to the standard systematic radiological work-up, ultrasound and even MRI can be used to better analyze metatarsophalangeal instability. When podiatric measures and physiotherapy fail to provide sufficient relief, surgical treatment is indicated. Whenever possible treatment of the cause of the deformity is the best guarantee of a successful outcome. The deformity is then corrected by a combination of actions on the bone and/or soft tissue deformity. Percutaneous surgery is particularly well suited to this type of sequential management. The choice of techniques to be used is made from proximal to distal, with sequential correction if necessary of the deformity at the MTP, then the proximal interphalangeal joint (PIP) and finally the distal interphalangeal joint (DIP). A table for each type of sagittal or horizontal deformity summarizes treatment options in line with recent publications. Level of evidence: V; expert opinion.</div></div>","PeriodicalId":39565,"journal":{"name":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","volume":"110 7","pages":"Pages 1050-1065"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-08-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue de Chirurgie Orthopedique et Traumatologique","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1877051724002028","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0
Abstract
Classer les déformations des orteils permet de cibler nos indications chirurgicales. La classification de l’AFCP permet leur description morphologique standardisée. Elle rapporte la position de chaque segment d’orteil de proximal à distal. Sa rapidité et sa reproductibilité sont démontrées. Les déformations sagittales, les plus fréquentes, sont le plus souvent d’origine mécanique mais des causes neurologiques, rhumatismales, congénitales, post-traumatique ou iatrogènes sont possibles. L’examen clinique s’attache à rechercher la cause de la déformation et à évaluer son retentissement fonctionnel. Le test de réductibilité et la recherche d’une instabilité ou d’une luxation métatarsophalangienne (MTP) seront déterminants pour le choix thérapeutique. En plus du bilan radiologique standard systématique, une échographie, voir une IRM peuvent être utilisés pour mieux analyser une instabilité métatarsophalangienne. Lorsque les mesures podologiques et la kinésithérapie ne permettent pas un soulagement suffisant, le traitement chirurgical est indiqué. Chaque fois que cela est possible le traitement de la cause de la déformation est le garant d’un meilleur résultat. Puis, une association de gestes sur les os et/ou les parties molles permet de corriger la déformation. La chirurgie percutanée est particulièrement adaptée à ce type de prise en charge séquentielle. Le choix des techniques à utiliser se fait de proximal à distal, on corrige séquentiellement si nécessaire la déformation au niveau de la MTP puis de l’articulation interphalangienne proximale (PIP) et enfin de l’articulation interphalangienne distale (DIP). Un tableau pour chaque type de déformation sagittale ou horizontale résume les possibilités thérapeutiques en accord avec les publications récentes. Niveau de preuve : V ; avis d’expert.
Classifying toe deformities enables us to target our surgical indications. The AFCP classification provides a standardized morphological description. It reports the position of each toe segment from proximal to distal. Its rapidity and reproducibility have been demonstrated. Sagittal deformities, the most frequent type of deformity, are most often mechanical in origin, but neurological, rheumatic, congenital, posttraumatic and iatrogenic causes can also be identified. The clinical examination aims to identify the cause of the deformity and assess its functional impact. The reducibility test and the search for metatarsal instability or instability or metatarsophalangeal dislocation (MTP) will determine the choice of choice of treatment. In addition to the standard systematic radiological work-up, ultrasound and even MRI can be used to better analyze metatarsophalangeal instability. When podiatric measures and physiotherapy fail to provide sufficient relief, surgical treatment is indicated. Whenever possible treatment of the cause of the deformity is the best guarantee of a successful outcome. The deformity is then corrected by a combination of actions on the bone and/or soft tissue deformity. Percutaneous surgery is particularly well suited to this type of sequential management. The choice of techniques to be used is made from proximal to distal, with sequential correction if necessary of the deformity at the MTP, then the proximal interphalangeal joint (PIP) and finally the distal interphalangeal joint (DIP). A table for each type of sagittal or horizontal deformity summarizes treatment options in line with recent publications. Level of evidence: V; expert opinion.
期刊介绍:
A 118 ans, la Revue de Chirurgie orthopédique franchit, en 2009, une étape décisive dans son développement afin de renforcer la diffusion et la notoriété des publications francophones auprès des praticiens et chercheurs non-francophones. Les auteurs ayant leurs racines dans la francophonie trouveront ainsi une chance supplémentaire de voir reconnus les qualités et le intérêt de leurs recherches par le plus grand nombre.