S. Turquier , R. Diesler , M. Reynaud-Gaubert , C. Loriau , T. Lacoste-Palasset , V. Valentin , S. Quétant , A. Chaouat , C. Boissin , E. Noël-Savina , C. Tromeur , E. Bergot , F. Picard , E. Artaud-Macari , H. Nunes , L. Bertoletti , P. Magro , D. Horeau-Langlard , F. Bauer , C. Chabanne , V. Cottin
{"title":"Facteurs prédictifs de mortalité des hypertensions pulmonaires associées aux pneumopathies interstitielles diffuses","authors":"S. Turquier , R. Diesler , M. Reynaud-Gaubert , C. Loriau , T. Lacoste-Palasset , V. Valentin , S. Quétant , A. Chaouat , C. Boissin , E. Noël-Savina , C. Tromeur , E. Bergot , F. Picard , E. Artaud-Macari , H. Nunes , L. Bertoletti , P. Magro , D. Horeau-Langlard , F. Bauer , C. Chabanne , V. Cottin","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.066","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’hypertension pulmonaire (HTP) peut compliquer les pneumopathies interstitielles diffuses (PID) et en aggraver le pronostic. L’identification de facteurs pronostiques pourrait aider à identifier les patients pouvant bénéficier d’un traitement spécifique de l’HTP-PID.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Les patients atteints d’HTP-PID enregistrés dans les cohortes HYPID (2002-2017) et dans le registre national français de l’hypertension pulmonaire (2013-2022) ont été inclus. Des analyses univariées et multivariée ont été réalisées pour identifier les facteurs prédictifs de la mortalité à 1 an. Les résultats sont donnés en moyenne<!--> <!-->±<!--> <!-->écart-type.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div><em>n</em> <!-->=<!--> <!-->581 patients ont été inclus, d’âge moyen 69,4<!--> <!-->±<!--> <!-->9,3<!--> <!-->ans. Les diagnostics de PID les plus fréquents étaient le syndrome emphysème-fibrose (SEF) (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->179, 31 %), la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->172, 30 %), les PID inclassables (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->76, 13 %) et les pneumopathies d’hypersensibilité (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->60, 10 %). La pression artérielle pulmonaire moyenne était de 41<!--> <!-->±<!--> <!-->9<!--> <!-->mmHg, l’index cardiaque (IC) était de 2,5<!--> <!-->±<!--> <!-->0,7 L/min/m<sup>2</sup>, et les résistances vasculaires pulmonaires (RVP) étaient de 7,6<!--> <!-->±<!--> <!-->3,5 unités Wood (UW). Un traitement spécifique pour l’hypertension pulmonaire a été débuté après l’évaluation initiale chez 214 patients (37 %), le plus souvent par IPDE5 en monothérapie (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->139, 24 %).</div><div>En analyse univariée, la survie sans transplantation à 1 an était significativement associée au type de PID (mortalité plus élevée en cas de FPI ou de PINS, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002), au sexe masculin (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,023), à une classe fonctionnelle NYHA III ou IV (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), à une distance de marche des 6<!--> <!-->minutes (DM6)<!--> <!-->≤<!--> <!-->228 m (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), à une CVF≤70 %pred (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002), à la prescription d’oxygénothérapie au long cours (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002) et à un IC<!--> <!-->≤<!--> <!-->2,5<!--> <!-->L/min/m<sup>2</sup> (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,039). La prescription d’un traitement spécifique de l’HTP après la première évaluation était significativement associée à une meilleure survie (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). Des RVP<!--> <!-->><!--> <!-->5 UW n’étaient pas significativement associée à une augmentation de la mortalité.</div><div>En analyse multivariée, le risque de décès ou de transplantation pulmonaire à 1 an était significativement associé au sexe masculin (Hazard ratio [HR]<!--> <!-->=<!--> <!-->2,1, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), à une classe fonctionnelle NYHA III (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,7) ou IV (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->2,4, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,003), à une DM6<!--> <!-->≤<!--> <!-->228 m (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,7, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), à des RVP<!--> <!-->><!--> <!-->5 WU (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,6, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,008) et à l’absence de prescription d’un traitement spécifique de l’HTP après la première évaluation (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->2,5, <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’association des RVP et de variables cliniques simples permet de prédire la mortalité dans l’HTP-PID. Les traitements spécifiques de l’HTP pourraient améliorer le pronostic de ces patients.</div></div>","PeriodicalId":53645,"journal":{"name":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","volume":"17 1","pages":"Page 23"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S187712032400168X","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
L’hypertension pulmonaire (HTP) peut compliquer les pneumopathies interstitielles diffuses (PID) et en aggraver le pronostic. L’identification de facteurs pronostiques pourrait aider à identifier les patients pouvant bénéficier d’un traitement spécifique de l’HTP-PID.
Méthodes
Les patients atteints d’HTP-PID enregistrés dans les cohortes HYPID (2002-2017) et dans le registre national français de l’hypertension pulmonaire (2013-2022) ont été inclus. Des analyses univariées et multivariée ont été réalisées pour identifier les facteurs prédictifs de la mortalité à 1 an. Les résultats sont donnés en moyenne ± écart-type.
Résultats
n = 581 patients ont été inclus, d’âge moyen 69,4 ± 9,3 ans. Les diagnostics de PID les plus fréquents étaient le syndrome emphysème-fibrose (SEF) (n = 179, 31 %), la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) (n = 172, 30 %), les PID inclassables (n = 76, 13 %) et les pneumopathies d’hypersensibilité (n = 60, 10 %). La pression artérielle pulmonaire moyenne était de 41 ± 9 mmHg, l’index cardiaque (IC) était de 2,5 ± 0,7 L/min/m2, et les résistances vasculaires pulmonaires (RVP) étaient de 7,6 ± 3,5 unités Wood (UW). Un traitement spécifique pour l’hypertension pulmonaire a été débuté après l’évaluation initiale chez 214 patients (37 %), le plus souvent par IPDE5 en monothérapie (n = 139, 24 %).
En analyse univariée, la survie sans transplantation à 1 an était significativement associée au type de PID (mortalité plus élevée en cas de FPI ou de PINS, p = 0,002), au sexe masculin (p = 0,023), à une classe fonctionnelle NYHA III ou IV (p < 0,001), à une distance de marche des 6 minutes (DM6) ≤ 228 m (p < 0,001), à une CVF≤70 %pred (p = 0,002), à la prescription d’oxygénothérapie au long cours (p = 0,002) et à un IC ≤ 2,5 L/min/m2 (p = 0,039). La prescription d’un traitement spécifique de l’HTP après la première évaluation était significativement associée à une meilleure survie (p < 0,001). Des RVP > 5 UW n’étaient pas significativement associée à une augmentation de la mortalité.
En analyse multivariée, le risque de décès ou de transplantation pulmonaire à 1 an était significativement associé au sexe masculin (Hazard ratio [HR] = 2,1, p < 0,001), à une classe fonctionnelle NYHA III (HR = 1,7) ou IV (HR = 2,4, p = 0,003), à une DM6 ≤ 228 m (HR = 1,7, p < 0,001), à des RVP > 5 WU (HR = 1,6, p = 0,008) et à l’absence de prescription d’un traitement spécifique de l’HTP après la première évaluation (HR = 2,5, p < 0,001).
Conclusion
L’association des RVP et de variables cliniques simples permet de prédire la mortalité dans l’HTP-PID. Les traitements spécifiques de l’HTP pourraient améliorer le pronostic de ces patients.