I. Duparc , M. Grecea , E. Castanet , T. Pierret , C. Basse , S. Baldacci , P. Demontrond , H. Morel , V. Fallet , D. Leite-Ferreira , C. Ricordel , D. Arpin , Y. Oulkhouir , O. Bylicki , P. Fournel , M. Roas Ghigna , A. Marinello , B. Bonhomme , B. Besse , M. Aldea , F. Guisier
{"title":"SMART : étude rétrospective multicentrique des caractéristiques et de la réponse aux traitements des cancers pulmonaire SMARCA4 déficients","authors":"I. Duparc , M. Grecea , E. Castanet , T. Pierret , C. Basse , S. Baldacci , P. Demontrond , H. Morel , V. Fallet , D. Leite-Ferreira , C. Ricordel , D. Arpin , Y. Oulkhouir , O. Bylicki , P. Fournel , M. Roas Ghigna , A. Marinello , B. Bonhomme , B. Besse , M. Aldea , F. Guisier","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.060","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Le gène <em>SMARCA4</em> code pour BRG1, une sous-unité ATPase du complexe SWI/SNF, responsable du remodelage de la chromatine. La perte d’expression de BRG1 est observée dans 5–10 % des cancers du poumon non à petites cellules déficients en SMARCA4 (SD-NSCLC). Un type de tumeur thoracique indifférenciée déficiente en SMARCA4 (SD-UT) a été décrit, considéré comme distinct du SD-NSCLC. Ce type tumoral, anciennement connu sous le nom de sarcome déficient en SMARCA4, a été reclassifié en 2021 par l’Organisation mondiale de la santé. Ces deux types tumoraux sont relativement rares, avec peu de données disponibles concernant leurs caractéristiques cliniques et les résultats des traitements. Cette étude visait à décrire les caractéristiques cliniques de ces patients, ainsi que leur pronostic et les résultats des traitements à l’ère de l’immunothérapie anti-PD<sub>1/</sub>PD-L1.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Étude multicentrique rétrospective incluant des patients adultes avec tumeur thoracique SMARCA4 déficiente de stade IV, diagnostiquée entre janvier 2015 et juin 2024. Le caractère SMARCA4 déficient était défini par la perte d’expression de BRG1 déterminée par immunohistochimie ou la présence d’une variante pathogène dans le gène <em>SMARCA4</em>.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Nous avons analysé 139 patients de 15 centres : 50 patients avec SD-UT et 89 SD-NSCLC. 71 % étaient des hommes, avec un âge médian de 58<!--> <!-->ans et 90 % étaient fumeurs. Le traitement de première ligne était : immunothérapie seule (groupe ICI, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->14), chimiothérapie avec immunothérapie (groupe CT-ICI, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->86), chimiothérapie seule (groupe CT, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->39). L’expression de PD-L1 était plus élevée dans le groupe ICI (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001). La survie sans progression médiane (mSSP) dans les groupes ICI, CT-ICI et CT était respectivement de 6,0, 5,0 et 3,2 mois. La monochimiothérapie était associée à une SSPplus courte par rapport au groupe CT-ICI (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->1,61 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,02). Les patients SD-UT tirent très peu de bénéfices de l’ICI seul (mSSP 1,6 mois) ou de la CT seule (mSSP 2,6 mois), la mSSP était plus longue avec CT-ICI (3,9 mois). La survie globale médiane dans les SD-UT et SD-NSCLC était respectivement de 7,3 et 16,2 mois (HR<!--> <!-->=<!--> <!-->0,6 ; <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,026).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les tumeurs thoraciques SMARCA4 déficientes sont plus fréquentes chez les hommes et fumeurs, avec un âge médian environ 10<!--> <!-->ans plus jeune que la médian habituellement observée dans le CBNPC. Le pronostic est très sombre, particulièrement pour les SD-UT. Le meilleur schéma de traitement actuellement disponible semble être la chimio-immunothérapie.</div></div>","PeriodicalId":53645,"journal":{"name":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","volume":"17 1","pages":"Pages 18-19"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1877120324001629","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
Le gène SMARCA4 code pour BRG1, une sous-unité ATPase du complexe SWI/SNF, responsable du remodelage de la chromatine. La perte d’expression de BRG1 est observée dans 5–10 % des cancers du poumon non à petites cellules déficients en SMARCA4 (SD-NSCLC). Un type de tumeur thoracique indifférenciée déficiente en SMARCA4 (SD-UT) a été décrit, considéré comme distinct du SD-NSCLC. Ce type tumoral, anciennement connu sous le nom de sarcome déficient en SMARCA4, a été reclassifié en 2021 par l’Organisation mondiale de la santé. Ces deux types tumoraux sont relativement rares, avec peu de données disponibles concernant leurs caractéristiques cliniques et les résultats des traitements. Cette étude visait à décrire les caractéristiques cliniques de ces patients, ainsi que leur pronostic et les résultats des traitements à l’ère de l’immunothérapie anti-PD1/PD-L1.
Méthodes
Étude multicentrique rétrospective incluant des patients adultes avec tumeur thoracique SMARCA4 déficiente de stade IV, diagnostiquée entre janvier 2015 et juin 2024. Le caractère SMARCA4 déficient était défini par la perte d’expression de BRG1 déterminée par immunohistochimie ou la présence d’une variante pathogène dans le gène SMARCA4.
Résultats
Nous avons analysé 139 patients de 15 centres : 50 patients avec SD-UT et 89 SD-NSCLC. 71 % étaient des hommes, avec un âge médian de 58 ans et 90 % étaient fumeurs. Le traitement de première ligne était : immunothérapie seule (groupe ICI, n = 14), chimiothérapie avec immunothérapie (groupe CT-ICI, n = 86), chimiothérapie seule (groupe CT, n = 39). L’expression de PD-L1 était plus élevée dans le groupe ICI (p = 0,001). La survie sans progression médiane (mSSP) dans les groupes ICI, CT-ICI et CT était respectivement de 6,0, 5,0 et 3,2 mois. La monochimiothérapie était associée à une SSPplus courte par rapport au groupe CT-ICI (HR = 1,61 ; p = 0,02). Les patients SD-UT tirent très peu de bénéfices de l’ICI seul (mSSP 1,6 mois) ou de la CT seule (mSSP 2,6 mois), la mSSP était plus longue avec CT-ICI (3,9 mois). La survie globale médiane dans les SD-UT et SD-NSCLC était respectivement de 7,3 et 16,2 mois (HR = 0,6 ; p = 0,026).
Conclusion
Les tumeurs thoraciques SMARCA4 déficientes sont plus fréquentes chez les hommes et fumeurs, avec un âge médian environ 10 ans plus jeune que la médian habituellement observée dans le CBNPC. Le pronostic est très sombre, particulièrement pour les SD-UT. Le meilleur schéma de traitement actuellement disponible semble être la chimio-immunothérapie.