ADVANTAGE-EU : données de vraie-vie sur l’association entre le dupilumab et l’utilisation de corticostéroïdes et des exacerbations de l’asthme chez les patients atteints d’asthme sévère en Europe
A. Bourdin , G.W. Canonica , J.C. Virchow , J. Jacob-Nara , K. Borsos , R.H. Stanford , N. Pandit-Abid , Z. Wang , X. Soler , L. Huynh , S. Kalia , M.S. Duh , W.-H. Cheng , C. Tran
{"title":"ADVANTAGE-EU : données de vraie-vie sur l’association entre le dupilumab et l’utilisation de corticostéroïdes et des exacerbations de l’asthme chez les patients atteints d’asthme sévère en Europe","authors":"A. Bourdin , G.W. Canonica , J.C. Virchow , J. Jacob-Nara , K. Borsos , R.H. Stanford , N. Pandit-Abid , Z. Wang , X. Soler , L. Huynh , S. Kalia , M.S. Duh , W.-H. Cheng , C. Tran","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.131","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>En 2019, le dupilumab a reçu l’AMM en Europe pour le traitement de l’asthme sévère (AS) de type 2 chez les patients âgés de<!--> <!-->≥<!--> <!-->12 ans ; cependant, les données cliniques en vie réelle provenant d’Europe sont rares. L’étude EU ADVANTAGE tente de (1) caractériser les patients ayant commencé le dupilumab pour AS en pratique clinique réelle et (2) évaluer son impact sur l’utilisation de corticostéroïdes oraux (CSO) et les exacerbations de l’AS dans cinq pays européens.</div></div><div><h3>Méthodes</h3><div>Entre mai 2019 et février 2022, une comparaison pré-post dupilumab a été effectuée à l’aide d’un examen des dossiers par un panel de médecins. Les patients âgés de<!--> <!-->≥<!--> <!-->12 ans ayant un diagnostic d’AS confirmé par un médecin, traités par dupilumab, et ayant des données disponibles 12 mois avant et après l’instauration ont été inclus. L’utilisation de CSO et les exacerbations de SA ont été évaluées entre les 12 mois précédant et suivant l’instauration du dupilumab (index). Des régressions de Poisson avec une variance robuste ont été utilisées pour estimer les ratios de taux d’incidence (IRR) pour les taux d’utilisation de CSO et d’exacerbations de SA. Des analyses de sensibilité, ajustées en fonction de la COVID-19 et de la saisonnalité, ont été effectuées à l’aide de splines cubiques naturelles, en tenant compte des changements dans les IRRs liés à la pandémie de COVID-19 et des effets saisonniers.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Au total, 1281 patients ont été inclus dans cette analyse (âge moyen [écart-type] à l’index : 46,0 [15,6] ans ; hommes : 61,4 % ; pays : France, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->327 ; Allemagne, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->318 ; Italie, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->403 ; Pays-Bas, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->67 ; et Espagne, <em>n</em> <!-->=<!--> <!-->166). Le délai entre le diagnostic d’AS (moyenne) et l’instauration du dupilumab était de 2,1 ans. Environ 51,7 % et 40,0 % des patients disposaient de données disponibles sur la numération des éosinophiles sanguins (EOS) et la fraction expirée de monoxyde d’azote (FeNO), respectivement. Parmi eux, 565 (85,3 %) avaient une EOS<!--> <!-->≥<!--> <!-->150 cell/μL et 441 (86,0 %) avaient une FeNO<!--> <!-->><!--> <!-->25 ppb. Parmi, 874 (68,2 %) patients avaient des comorbidités de type 2, la rhinite allergique (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->446 ; 34,8 %) étant la plus fréquente. La plupart des patients (91,3 %) étaient naïfs de biothérapie pour le traitement de l’AS. Les patients ayant commencé le dupilumab ont eu une réduction significative de 68 % du taux de prescriptions de CSO (de secours et d’entretien) (IRR, 0,32 ; IC à 95 %, 0,25–0,41) et de 50 % du taux d’exacerbations sévères (IRR, 0,50 ; IC à 95 %, 0,41–0,61) après l’instauration du dupilumab, après ajustement pour la COVID-19 et la saisonnalité. Parmi les visites de soins de santé liées à l’asthme, le pourcentage de patients avec des visites non programmées était de 52,6 % et 26,4 % dans les périodes pré- et post-index, respectivement (<span><span>Tableau 1</span></span>).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Il a été démontré que l’initiation d’un traitement par dupilumab chez un patient souffrant d’AS réduisaient significativement les prescriptions de CSO et les exacerbations d’AS, ce qui est cohérent avec les résultats des essais cliniques et confirme son utilité en routine.</div></div>","PeriodicalId":53645,"journal":{"name":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","volume":"17 1","pages":"Pages 62-63"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1877120324002337","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
En 2019, le dupilumab a reçu l’AMM en Europe pour le traitement de l’asthme sévère (AS) de type 2 chez les patients âgés de ≥ 12 ans ; cependant, les données cliniques en vie réelle provenant d’Europe sont rares. L’étude EU ADVANTAGE tente de (1) caractériser les patients ayant commencé le dupilumab pour AS en pratique clinique réelle et (2) évaluer son impact sur l’utilisation de corticostéroïdes oraux (CSO) et les exacerbations de l’AS dans cinq pays européens.
Méthodes
Entre mai 2019 et février 2022, une comparaison pré-post dupilumab a été effectuée à l’aide d’un examen des dossiers par un panel de médecins. Les patients âgés de ≥ 12 ans ayant un diagnostic d’AS confirmé par un médecin, traités par dupilumab, et ayant des données disponibles 12 mois avant et après l’instauration ont été inclus. L’utilisation de CSO et les exacerbations de SA ont été évaluées entre les 12 mois précédant et suivant l’instauration du dupilumab (index). Des régressions de Poisson avec une variance robuste ont été utilisées pour estimer les ratios de taux d’incidence (IRR) pour les taux d’utilisation de CSO et d’exacerbations de SA. Des analyses de sensibilité, ajustées en fonction de la COVID-19 et de la saisonnalité, ont été effectuées à l’aide de splines cubiques naturelles, en tenant compte des changements dans les IRRs liés à la pandémie de COVID-19 et des effets saisonniers.
Résultats
Au total, 1281 patients ont été inclus dans cette analyse (âge moyen [écart-type] à l’index : 46,0 [15,6] ans ; hommes : 61,4 % ; pays : France, n = 327 ; Allemagne, n = 318 ; Italie, n = 403 ; Pays-Bas, n = 67 ; et Espagne, n = 166). Le délai entre le diagnostic d’AS (moyenne) et l’instauration du dupilumab était de 2,1 ans. Environ 51,7 % et 40,0 % des patients disposaient de données disponibles sur la numération des éosinophiles sanguins (EOS) et la fraction expirée de monoxyde d’azote (FeNO), respectivement. Parmi eux, 565 (85,3 %) avaient une EOS ≥ 150 cell/μL et 441 (86,0 %) avaient une FeNO > 25 ppb. Parmi, 874 (68,2 %) patients avaient des comorbidités de type 2, la rhinite allergique (n = 446 ; 34,8 %) étant la plus fréquente. La plupart des patients (91,3 %) étaient naïfs de biothérapie pour le traitement de l’AS. Les patients ayant commencé le dupilumab ont eu une réduction significative de 68 % du taux de prescriptions de CSO (de secours et d’entretien) (IRR, 0,32 ; IC à 95 %, 0,25–0,41) et de 50 % du taux d’exacerbations sévères (IRR, 0,50 ; IC à 95 %, 0,41–0,61) après l’instauration du dupilumab, après ajustement pour la COVID-19 et la saisonnalité. Parmi les visites de soins de santé liées à l’asthme, le pourcentage de patients avec des visites non programmées était de 52,6 % et 26,4 % dans les périodes pré- et post-index, respectivement (Tableau 1).
Conclusion
Il a été démontré que l’initiation d’un traitement par dupilumab chez un patient souffrant d’AS réduisaient significativement les prescriptions de CSO et les exacerbations d’AS, ce qui est cohérent avec les résultats des essais cliniques et confirme son utilité en routine.