Accès à la radiothérapie interne vectorisée (RIV) dans le cancer de la prostate résistant à la castration métastatique (CPRCm) : une étude PMSI en vie réelle
E. Quak , J. Frenkiel , B. Roux , J. Vadel , A. Tricotel , D. Collet , C. Wiart , Q. Dardonville , F. Schlürmann , D. Maillet
{"title":"Accès à la radiothérapie interne vectorisée (RIV) dans le cancer de la prostate résistant à la castration métastatique (CPRCm) : une étude PMSI en vie réelle","authors":"E. Quak , J. Frenkiel , B. Roux , J. Vadel , A. Tricotel , D. Collet , C. Wiart , Q. Dardonville , F. Schlürmann , D. Maillet","doi":"10.1016/j.mednuc.2025.01.170","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’avènement récent de la RIV pour le traitement du CPRCm nécessite des compétences et des infrastructures de médecine nucléaire spécifiques. Cette étude vise à faire un état des lieux de l’accès au 177LuPSMA-617 en France, d’évaluer son évolution et de décrire l’adressage des patients traités en 2022 et 2023 sur l’ensemble du territoire.</div></div><div><h3>Méthode</h3><div>Étude rétrospective conduite à partir des données d’hospitalisation du Programme de Médicalisation des systèmes d’information (PMSI). Le taux d’accès annuel au 177LuPSMA-617 en 2022 et 2023 a été estimé chez les adultes ayant reçu au moins une chimiothérapie pour un cancer de la prostate (CP) entre 2015 et 2023, proxy pour approcher les patients atteints d’un CP métastatique, et ainsi la population éligible à la RIV. Les distances parcourues pour accéder au traitement ont été décrites chez les patients initiateurs de 177LuPSMA-617.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Le taux national d’accès au 177LuPSMA-617 (en France métropolitaine) a été estimé à 4,8 % en 2022 (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->563 patients traités, âge médian : 72<!--> <!-->ans) et 9,5 % (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->1145, 73<!--> <!-->ans) en 2023. Cette progression de l’accès est observée dans l’ensemble des régions françaises. Les Pays de la Loire et la Bretagne présentaient les taux d’accès les plus élevés (2022 : 7,5 % et 6,9 %, respectivement ; 2023 : 13,2 % et 14,1 %). Les taux d’accès étaient les plus faibles en Île-de-France (IDF) et Centre Val de Loire (2022 : 2,9 % et 3,5 %, respectivement ; 2023 : 5,7 % et 4,9 %). Les patients traités par 177LuPSMA-617 avaient plus fréquemment reçu leur dernière chimiothérapie dans un centre pratiquant la RIV (33,1 % vs 19,4 % en 2023) et ont plus souvent été traités par cabazitaxel (63,1 % vs 29,7 %) comparés aux patients non traités par 177LuPSMA-617. En 2023, le pourcentage de patients ayant initié du 177LuPSMA-617 dans leur région de résidence a augmenté par rapport à 2022 (91,0 % vs 81,0 %), particulièrement en IDF et en Bretagne. Cependant, les patients parcouraient une distance plus importante pour recevoir la RIV par rapport à leur traitement précédent par chimiothérapie (≥<!--> <!-->150<!--> <!-->km depuis leur domicile en 2023 : 11,9 % des patients vs 2,9 %).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’accès à la RIV reste limité en France avec des disparités subsistant selon les régions. Des investigations supplémentaires sont nécessaires pour comprendre les facteurs influençant l’accès à la RIV afin de faciliter un accès équitable sur l’ensemble du territoire français.</div></div>","PeriodicalId":49841,"journal":{"name":"Medecine Nucleaire-Imagerie Fonctionnelle et Metabolique","volume":"49 2","pages":"Page 103"},"PeriodicalIF":0.2000,"publicationDate":"2025-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Medecine Nucleaire-Imagerie Fonctionnelle et Metabolique","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0928125825001706","RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"PATHOLOGY","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
L’avènement récent de la RIV pour le traitement du CPRCm nécessite des compétences et des infrastructures de médecine nucléaire spécifiques. Cette étude vise à faire un état des lieux de l’accès au 177LuPSMA-617 en France, d’évaluer son évolution et de décrire l’adressage des patients traités en 2022 et 2023 sur l’ensemble du territoire.
Méthode
Étude rétrospective conduite à partir des données d’hospitalisation du Programme de Médicalisation des systèmes d’information (PMSI). Le taux d’accès annuel au 177LuPSMA-617 en 2022 et 2023 a été estimé chez les adultes ayant reçu au moins une chimiothérapie pour un cancer de la prostate (CP) entre 2015 et 2023, proxy pour approcher les patients atteints d’un CP métastatique, et ainsi la population éligible à la RIV. Les distances parcourues pour accéder au traitement ont été décrites chez les patients initiateurs de 177LuPSMA-617.
Résultats
Le taux national d’accès au 177LuPSMA-617 (en France métropolitaine) a été estimé à 4,8 % en 2022 (n = 563 patients traités, âge médian : 72 ans) et 9,5 % (n = 1145, 73 ans) en 2023. Cette progression de l’accès est observée dans l’ensemble des régions françaises. Les Pays de la Loire et la Bretagne présentaient les taux d’accès les plus élevés (2022 : 7,5 % et 6,9 %, respectivement ; 2023 : 13,2 % et 14,1 %). Les taux d’accès étaient les plus faibles en Île-de-France (IDF) et Centre Val de Loire (2022 : 2,9 % et 3,5 %, respectivement ; 2023 : 5,7 % et 4,9 %). Les patients traités par 177LuPSMA-617 avaient plus fréquemment reçu leur dernière chimiothérapie dans un centre pratiquant la RIV (33,1 % vs 19,4 % en 2023) et ont plus souvent été traités par cabazitaxel (63,1 % vs 29,7 %) comparés aux patients non traités par 177LuPSMA-617. En 2023, le pourcentage de patients ayant initié du 177LuPSMA-617 dans leur région de résidence a augmenté par rapport à 2022 (91,0 % vs 81,0 %), particulièrement en IDF et en Bretagne. Cependant, les patients parcouraient une distance plus importante pour recevoir la RIV par rapport à leur traitement précédent par chimiothérapie (≥ 150 km depuis leur domicile en 2023 : 11,9 % des patients vs 2,9 %).
Conclusion
L’accès à la RIV reste limité en France avec des disparités subsistant selon les régions. Des investigations supplémentaires sont nécessaires pour comprendre les facteurs influençant l’accès à la RIV afin de faciliter un accès équitable sur l’ensemble du territoire français.
期刊介绍:
Le but de Médecine nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique est de fournir une plate-forme d''échange d''informations cliniques et scientifiques pour la communauté francophone de médecine nucléaire, et de constituer une expérience pédagogique de la rédaction médicale en conformité avec les normes internationales.