A. Chichom Mefire , R. Tchounzou , P. Masso Misse , C. Pisoh , J.J. Pagbe , A. Essomba , S. Takongmo , E.E. Malonga
{"title":"Réinterventions de chirurgie abdominale en milieu défavorisé : indications et suites opératoires (238 cas)","authors":"A. Chichom Mefire , R. Tchounzou , P. Masso Misse , C. Pisoh , J.J. Pagbe , A. Essomba , S. Takongmo , E.E. Malonga","doi":"10.1016/j.jchir.2009.08.018","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>But de l’étude</h3><p>Analyser les indications, les découvertes opératoires, les modalités de traitement et les suites opératoires des réinterventions de chirurgie abdominale en milieu défavorisé.</p></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><p>Analyse rétrospective de 1998 à 2004 des dossiers de patients ayant eu une réintervention de chirurgie abdominale au cours de la même hospitalisation ou dans les 30 jours suivant la laparotomie initiale.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Parmi les 7714 patients opérés par laparotomie pendant la période d’étude, 277 (3,6 %) ont été réopérés. Les dossiers de 238 patients (86 %) ont pu être analysés. L’indication de réintervention était retenue essentiellement sur des critères cliniques (« à la demande »). Les trois principales indications de réintervention étaient une péritonite postopératoire (50,8 %), une occlusion intestinale (23,9 %) ou une fistule digestive (10,9 %). La morbidité globale était de 35 %, marquée essentiellement une infection postopératoire (79 cas) ou une déhiscence de la paroi abdominale (37 cas). La mortalité était de 18,1 %. Elle augmentait significativement avec le diagnostic de péritonite à la première laparotomie et une réintervention réalisée pour une cause infectieuse.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>En milieu défavorisé, le taux de réinterventions à la demande pour complications de chirurgie abdominale ne semble pas plus élevé que dans les séries occidentales, sous-réserve de facteurs pouvant biaiser l’analyse. La mortalité des péritonites postopératoires est élevée, mais la relaparotomie à la demande peut encore être considérée comme une stratégie correcte et adaptée à ce contexte. L’amélioration des conditions de prise en charge pourrait permettre d’améliorer les résultats.</p></div><div><h3>Aim of the study</h3><p>We analyse aspects of re-operative abdominal surgery in an economically disadvantaged environment with respect to indications, operative findings, treatment modalities, and outcomes.</p></div><div><h3>Patients and methods</h3><p>Retrospective chart review over a seven-year period of patients requiring re-operative surgery during the same hospitalization or within 30 days of initial surgery.</p></div><div><h3>Results</h3><p>During the study period, 7714 laparotomies were performed. Two hundred and seventy-seven (3.6%) required re-operation; of these, 238 charts (86%) were able to be reviewed. The decision for operative re-intervention was made mainly on the basis of clinical findings. Postoperative peritonitis (50.8%), adhesive bowel obstruction (23.9%), and intestinal fistula (10.9%) were the main indications for re-intervention. Complications occurred in 35% and included postoperative infection (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->70, 33%) and abdominal wall dehiscence (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->37, 15.5%). Mortality was 18% and increased significantly when the initial operative procedure was for peritonitis and re-operation was due to septic complications.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>In an economically disadvantaged environment, the re-operation rate after an abdominal surgery does not seem to be higher than that seen in series from developed countries, although there may be factors which bias this observation. The mortality rate for cases with postoperative peritonitis is high, but operative re-intervention based on clinical findings is still considered the favored strategy in our environment. Results may improve with better material medical conditions.</p></div>","PeriodicalId":56281,"journal":{"name":"Journal De Chirurgie","volume":"146 4","pages":"Pages 387-391"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2009-08-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.jchir.2009.08.018","citationCount":"6","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Journal De Chirurgie","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0021769709001707","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
But de l’étude
Analyser les indications, les découvertes opératoires, les modalités de traitement et les suites opératoires des réinterventions de chirurgie abdominale en milieu défavorisé.
Patients et méthodes
Analyse rétrospective de 1998 à 2004 des dossiers de patients ayant eu une réintervention de chirurgie abdominale au cours de la même hospitalisation ou dans les 30 jours suivant la laparotomie initiale.
Résultats
Parmi les 7714 patients opérés par laparotomie pendant la période d’étude, 277 (3,6 %) ont été réopérés. Les dossiers de 238 patients (86 %) ont pu être analysés. L’indication de réintervention était retenue essentiellement sur des critères cliniques (« à la demande »). Les trois principales indications de réintervention étaient une péritonite postopératoire (50,8 %), une occlusion intestinale (23,9 %) ou une fistule digestive (10,9 %). La morbidité globale était de 35 %, marquée essentiellement une infection postopératoire (79 cas) ou une déhiscence de la paroi abdominale (37 cas). La mortalité était de 18,1 %. Elle augmentait significativement avec le diagnostic de péritonite à la première laparotomie et une réintervention réalisée pour une cause infectieuse.
Conclusion
En milieu défavorisé, le taux de réinterventions à la demande pour complications de chirurgie abdominale ne semble pas plus élevé que dans les séries occidentales, sous-réserve de facteurs pouvant biaiser l’analyse. La mortalité des péritonites postopératoires est élevée, mais la relaparotomie à la demande peut encore être considérée comme une stratégie correcte et adaptée à ce contexte. L’amélioration des conditions de prise en charge pourrait permettre d’améliorer les résultats.
Aim of the study
We analyse aspects of re-operative abdominal surgery in an economically disadvantaged environment with respect to indications, operative findings, treatment modalities, and outcomes.
Patients and methods
Retrospective chart review over a seven-year period of patients requiring re-operative surgery during the same hospitalization or within 30 days of initial surgery.
Results
During the study period, 7714 laparotomies were performed. Two hundred and seventy-seven (3.6%) required re-operation; of these, 238 charts (86%) were able to be reviewed. The decision for operative re-intervention was made mainly on the basis of clinical findings. Postoperative peritonitis (50.8%), adhesive bowel obstruction (23.9%), and intestinal fistula (10.9%) were the main indications for re-intervention. Complications occurred in 35% and included postoperative infection (n = 70, 33%) and abdominal wall dehiscence (n = 37, 15.5%). Mortality was 18% and increased significantly when the initial operative procedure was for peritonitis and re-operation was due to septic complications.
Conclusion
In an economically disadvantaged environment, the re-operation rate after an abdominal surgery does not seem to be higher than that seen in series from developed countries, although there may be factors which bias this observation. The mortality rate for cases with postoperative peritonitis is high, but operative re-intervention based on clinical findings is still considered the favored strategy in our environment. Results may improve with better material medical conditions.