{"title":"American Borderlands: Reflections on Margins, Mainstreams, and Alternatives","authors":"E. Jameson","doi":"10.3138/cras-2021-007","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Abstract:Written as the keynote for the 2018 Canadian Association for American Studies (CAAS) conference, this article draws on the author's personal experience, half-century of historical research, and American art and fiction to examine American mainstreams and alternatives from the boundaries and borderlands of American social relationships and discourses. In the contexts of the Trump administration's alleged \"fake news\" and \"alternative facts,\" it probes who defines the mainstream, who decides what stories are mainstream (or canonical), whose accounts are more \"authentic\" or \"alternative\" or just plain lies. Adding marginalized people and movements to history destabilizes \"mainstream\" histories distorted by skewed sources, silenced stories, and an assumed historical \"mainstream\" or \"consensus.\" Marginalized actors push the boundaries of national histories that do not easily accommodate multiple actors or perspectives. \"Mainstream\" histories of the nation that focus on public politics and powerful actors can make most people appear insignificant and erase the daily acts and grass-roots movements that change the historical mainstream. From unexamined margins, people start or catalyze social change with daily acts that begin to transform social relationships. Changes born in marginalized borderlands can become mainstream truths.Résumé:Rédigé à titre de discours principal de la conférence de la Canadian Association for American Studies (CAAS) de 2018, le présent article s'appuie sur l'expérience personnelle de l'auteure, un demi-siècle de recherche historique, ainsi que la fiction et l'art américains pour examiner les réalités alternatives et les courants dits dominants américains à partir des frontières et des zones frontalières des relations sociales et des discours américains. Dans le contexte des prétendus « fake news » et des « faits alternatifs » de l'administration Trump, l'auteure cherche à savoir qui définit le courant dominant, qui décide quelles histoires sont grand public (ou canoniques), quels sont les récits les plus « authentiques » ou « alternatifs » ou tout simplement des mensonges. L'ajout de personnes et de mouvements marginalisés à l'histoire déstabilise les histoires « grand public » déformées par des sources biaisées, des histoires réduites au silence et un « courant » ou un « consensus » historique présumé. Les acteurs marginalisés repoussent les limites des histoires nationales qui ne s'accommodent pas facilement d'acteurs ou de perspectives multiples. Les histoires « grand public » de la nation qui se concentrent sur les politiques publiques et les acteurs puissants peuvent faire paraître la plupart des gens insignifiants et effacer les actes quotidiens et les mouvements populaires qui changent le courant historique dominant. À partir de marges non examinées, les gens amorcent ou catalysent les changements sociaux par des actes quotidiens qui commencent à transformer les relations sociales. Les changements nés dans les zones frontalières marginalisées peuvent finir par devenir des vérités dominantes.","PeriodicalId":53953,"journal":{"name":"CANADIAN REVIEW OF AMERICAN STUDIES","volume":"52 1","pages":"105 - 125"},"PeriodicalIF":0.1000,"publicationDate":"2022-05-12","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"CANADIAN REVIEW OF AMERICAN STUDIES","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3138/cras-2021-007","RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"0","JCRName":"HUMANITIES, MULTIDISCIPLINARY","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Abstract:Written as the keynote for the 2018 Canadian Association for American Studies (CAAS) conference, this article draws on the author's personal experience, half-century of historical research, and American art and fiction to examine American mainstreams and alternatives from the boundaries and borderlands of American social relationships and discourses. In the contexts of the Trump administration's alleged "fake news" and "alternative facts," it probes who defines the mainstream, who decides what stories are mainstream (or canonical), whose accounts are more "authentic" or "alternative" or just plain lies. Adding marginalized people and movements to history destabilizes "mainstream" histories distorted by skewed sources, silenced stories, and an assumed historical "mainstream" or "consensus." Marginalized actors push the boundaries of national histories that do not easily accommodate multiple actors or perspectives. "Mainstream" histories of the nation that focus on public politics and powerful actors can make most people appear insignificant and erase the daily acts and grass-roots movements that change the historical mainstream. From unexamined margins, people start or catalyze social change with daily acts that begin to transform social relationships. Changes born in marginalized borderlands can become mainstream truths.Résumé:Rédigé à titre de discours principal de la conférence de la Canadian Association for American Studies (CAAS) de 2018, le présent article s'appuie sur l'expérience personnelle de l'auteure, un demi-siècle de recherche historique, ainsi que la fiction et l'art américains pour examiner les réalités alternatives et les courants dits dominants américains à partir des frontières et des zones frontalières des relations sociales et des discours américains. Dans le contexte des prétendus « fake news » et des « faits alternatifs » de l'administration Trump, l'auteure cherche à savoir qui définit le courant dominant, qui décide quelles histoires sont grand public (ou canoniques), quels sont les récits les plus « authentiques » ou « alternatifs » ou tout simplement des mensonges. L'ajout de personnes et de mouvements marginalisés à l'histoire déstabilise les histoires « grand public » déformées par des sources biaisées, des histoires réduites au silence et un « courant » ou un « consensus » historique présumé. Les acteurs marginalisés repoussent les limites des histoires nationales qui ne s'accommodent pas facilement d'acteurs ou de perspectives multiples. Les histoires « grand public » de la nation qui se concentrent sur les politiques publiques et les acteurs puissants peuvent faire paraître la plupart des gens insignifiants et effacer les actes quotidiens et les mouvements populaires qui changent le courant historique dominant. À partir de marges non examinées, les gens amorcent ou catalysent les changements sociaux par des actes quotidiens qui commencent à transformer les relations sociales. Les changements nés dans les zones frontalières marginalisées peuvent finir par devenir des vérités dominantes.