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Abstract
L’article analyse la notion polysémique de vanité dans la pensée et dans l’œuvre de Mallarmé. Le concept dévoile les paradoxes de la création mallarméenne : le poète jugé obscur et accusé de vanité, était déchiré entre le rêve de gloire et l’autodévalorisation. C’est dans l’Art auto-réflexif par excellence qu’il projetait sa satisfaction d’artiste et trouvait un sens de la vie. Mais ayant vécu une crise spirituelle et découvert la vanité du langage, Mallarmé a choisi de prolonger une illusion de la littérature en trouvant dans le Néant les ressources de sa poésie. À force de « creuser le vers », il construit donc une poétique de la vanité qui reste synonyme d’inanité ou de vide où le sens des mots est relayé par la sonorité du langage. En plus, tout en luttant contre la stérilité poétique, à travers l’écriture des Vanités, Mallarmé s’immerge dans la mort afin de créer un « tombeau idéal » pour son fils disparu.