{"title":"Sur La Fiancée de l'eau de Tahar Ben Jelloun","authors":"B. Urbani","doi":"10.1353/exp.2022.0012","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Résumé:La fiancée de l'eau, texte dramatique publié en 1984, est une commande du compositeur de musique Ahmed Essayad. Ben Jelloun accepte d'écrire avec « les syllabes de l'absence » un texte pour son opéra L'eau. Composé d'un prologue et de quinze tableaux, il s'insère parfaitement dans la littérature du prix Goncourt 1987. Les personnages de La Fiancée de l'eau (Harrouda, Malika, Moha, Majdoub et les fellahs)—à la recherche de l'eau détournée par Hadj Abbas, le riche notable d'un village du Haut-Atlas—refusent l'ordre établi, la tradition, la religion et l'oppression. Avec ce drame, prise de conscience collective, révolte et chant d'espoir, Ben Jelloun invite de nouveau le lecteur à un voyage à travers le Maroc, utilisant le français pour dénoncer l'humiliation et l'aliénation. Exceptionnellement, il a recours au genre théâtral engagé pour reprendre les thèmes majeurs de ses romans et de ses poésies. Avec sensibilité, lyrisme, passion et violence, Ben Jelloun évoque l'insolite destin de « la fiancée de l'eau », celle qui « fait couler le rocher et fleurir le désert ».Abstract:La Fiancée de l'eau, a dramatic text published in 1984, was commissioned by the music composer Ahmed Essayad. Ben Jelloun agrees to write with \"the syllables of absence\" a text for his opera, Water. Composed of a prologue and fifteen scenes, it fits perfectly into the literature of the 1987 Goncourt Prize. The characters of La Fiancée de l'eau (Harrouda, Malika, Moha, Majdoub and the fellahs)—in search of water diverted by Hadj Abbas, the rich notable of a village in the High Atlas—refuse the established order, tradition, religion, and oppression. With this drama, collective awareness, revolt, and a song of hope, Ben Jelloun once again invites the reader on a journey through Morocco, using French to denounce humiliation and alienation. He resorts to the committed theatrical genre to take up the major themes of his novels and poetry. With sensitivity, lyricism, passion and violence, Ben Jelloun evokes the unusual destiny of \"the bride of water\", the one who \"makes the rock flow and the desert bloom\".","PeriodicalId":41074,"journal":{"name":"Expressions maghrebines","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.1000,"publicationDate":"2022-05-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Expressions maghrebines","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1353/exp.2022.0012","RegionNum":3,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"0","JCRName":"LITERATURE, ROMANCE","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Résumé:La fiancée de l'eau, texte dramatique publié en 1984, est une commande du compositeur de musique Ahmed Essayad. Ben Jelloun accepte d'écrire avec « les syllabes de l'absence » un texte pour son opéra L'eau. Composé d'un prologue et de quinze tableaux, il s'insère parfaitement dans la littérature du prix Goncourt 1987. Les personnages de La Fiancée de l'eau (Harrouda, Malika, Moha, Majdoub et les fellahs)—à la recherche de l'eau détournée par Hadj Abbas, le riche notable d'un village du Haut-Atlas—refusent l'ordre établi, la tradition, la religion et l'oppression. Avec ce drame, prise de conscience collective, révolte et chant d'espoir, Ben Jelloun invite de nouveau le lecteur à un voyage à travers le Maroc, utilisant le français pour dénoncer l'humiliation et l'aliénation. Exceptionnellement, il a recours au genre théâtral engagé pour reprendre les thèmes majeurs de ses romans et de ses poésies. Avec sensibilité, lyrisme, passion et violence, Ben Jelloun évoque l'insolite destin de « la fiancée de l'eau », celle qui « fait couler le rocher et fleurir le désert ».Abstract:La Fiancée de l'eau, a dramatic text published in 1984, was commissioned by the music composer Ahmed Essayad. Ben Jelloun agrees to write with "the syllables of absence" a text for his opera, Water. Composed of a prologue and fifteen scenes, it fits perfectly into the literature of the 1987 Goncourt Prize. The characters of La Fiancée de l'eau (Harrouda, Malika, Moha, Majdoub and the fellahs)—in search of water diverted by Hadj Abbas, the rich notable of a village in the High Atlas—refuse the established order, tradition, religion, and oppression. With this drama, collective awareness, revolt, and a song of hope, Ben Jelloun once again invites the reader on a journey through Morocco, using French to denounce humiliation and alienation. He resorts to the committed theatrical genre to take up the major themes of his novels and poetry. With sensitivity, lyricism, passion and violence, Ben Jelloun evokes the unusual destiny of "the bride of water", the one who "makes the rock flow and the desert bloom".