{"title":"Quesnay et Le Despotisme de la Chine : Économie du Politique","authors":"P. E. Rodríguez","doi":"10.3917/rpec.241.0215","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Cet article propose une lecture critique du Despotisme de la Chine , un texte riche mais peu commenté, où Quesnay expose explicitement le contenu de sa pensée politique. Par l’analyse de Despotisme de la Chine nous voudrions défendre trois idées qui font sens autour de la représentation de la Chine qui est faite par Quesnay. La première est naturellement de montrer en quoi ce texte est représentatif de la pensée de Quesnay (et, plus largement, de l’école des physiocrates). La deuxième est de souligner que le cas de la Chine, tel qu’il est vu par Quesnay, permet de penser l’économie en tant qu’activité, discipline, ou même science qui se situe au cœur du fondement de la philosophie politique qu’il avance. La troisième est d’indiquer comment la compréhension des logiques économiques d’après Quesnay relève finalement d’une observation intelligente du réel, de lier la loi positive (le politique fondé par l’économique, pour ce qui est alors connu de la Chine) et la loi naturelle (en somme : ce qui est et ce qui doit être). Au cœur de ces trois vues se trouve une réflexion sur ce pays lointain et nul autre (sinon la France). Loin d’être un simple prétexte pour avancer ses arguments, la Chine est surtout une façon de voir, de révéler, de saisir la nature d’une pensée (la physiocratie), d’une discipline (l’économie), et de sa portée (la science et le politique). Codes JEL : A11, A12, B11, K10","PeriodicalId":36051,"journal":{"name":"Revue de Philosophie Economique","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-08-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue de Philosophie Economique","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/rpec.241.0215","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q3","JCRName":"Arts and Humanities","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Cet article propose une lecture critique du Despotisme de la Chine , un texte riche mais peu commenté, où Quesnay expose explicitement le contenu de sa pensée politique. Par l’analyse de Despotisme de la Chine nous voudrions défendre trois idées qui font sens autour de la représentation de la Chine qui est faite par Quesnay. La première est naturellement de montrer en quoi ce texte est représentatif de la pensée de Quesnay (et, plus largement, de l’école des physiocrates). La deuxième est de souligner que le cas de la Chine, tel qu’il est vu par Quesnay, permet de penser l’économie en tant qu’activité, discipline, ou même science qui se situe au cœur du fondement de la philosophie politique qu’il avance. La troisième est d’indiquer comment la compréhension des logiques économiques d’après Quesnay relève finalement d’une observation intelligente du réel, de lier la loi positive (le politique fondé par l’économique, pour ce qui est alors connu de la Chine) et la loi naturelle (en somme : ce qui est et ce qui doit être). Au cœur de ces trois vues se trouve une réflexion sur ce pays lointain et nul autre (sinon la France). Loin d’être un simple prétexte pour avancer ses arguments, la Chine est surtout une façon de voir, de révéler, de saisir la nature d’une pensée (la physiocratie), d’une discipline (l’économie), et de sa portée (la science et le politique). Codes JEL : A11, A12, B11, K10