{"title":"The Eisenhower Blues: Returning GIs and Racial Masquerade in Post-War American Film and Fiction","authors":"A. Redding","doi":"10.3138/cras.2019.006","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Abstract:This article considers cross-racial encounters as well as racial mimicry and masquerade in works from the 1940s and 1950s, arguing that thrillers and other works of popular culture prove fertile ground for tracking the intersections of race and masculinity. Popular cultural texts of the period present a surprisingly uniform and articulate resistance to the consolidation of consensus culture. Pulp and paperback fiction reflect a crisis of assimilation on the part of returning white soldiers, depicting their predicament in the rhetoric of alienation and existential despair. Male protagonists resist their socially designated roles as responsible, married, breadwinning members of the managerial and professional classes. In novels by writers ranging from Nelson Algren to Richard Yates, prosperity is depicted as variously undesirable, unachievable, or too loathsome a burden to bear. Movies by directors such as Jules Dassin and John Huston lament the sacrifices men are seemingly compelled to make to enter into middle-class respectability. In these works, African American characters figure as \"authentic bearers of alienation.\" Consequently, the hard-boiled and noir melodramas of male \"self-reliance\" typically featured white protagonists navigating highly \"racialized\" and/or ethnic social spaces as they measured existential alienation against the economic disfranchisement. Often, as in Charles Willeford's fiction, such texts adopt a form of literary blackface to articulate discontent with the emerging post-war social order.Résumé:Cet article examine des rencontres transraciales ainsi que des imitations et des mascarades raciales dans les œuvres des années 1940 et 1950, soutenant que les suspenses et autres œuvres de la culture populaire sont des terres fertiles pour observer les intersections de race et de masculinité. Les textes de culture populaire de l'époque présentent une résistance étonnamment uniforme et articulée à la consolidation de la culture du consensus. Les romans pulps et les livres de poche reflètent une crise d'assimilation de la part du soldat blanc revenant de la guerre, montrant leur problématique dans la rhétorique d'aliénation et de désespoir existentiel. Les protagonistes mâles résistent les rôles désignés par la société en tant que membres responsables, mariés et gagne-pains des classes professionnelles et de gestion. Dans des romans écrits par des auteurs allant de Nelson Algren à Richard Yates, la prospérité est dépeinte comme étant soit indésirable, soit inatteignable, soit un fardeau trop horrible à porter. Des films par des réalisateurs comme Jules Dassin et John Huston se plaignent des sacrifices que les hommes semblent être obligés de faire pour entrer dans la classe moyenne respectable. Dans ces œuvres, les personnages afro-américains figurent comme les « porteurs authentiques de l'aliénation ». Par conséquent, les mélodrames noirs de l'« autonomie » masculine mettent généralement en vedette des protagonistes blancs qui naviguent des espaces sociaux hautement « racialisés » et/ou ethniques alors qu'ils comparent l'aliénation existentielle à la déchéance économique. Souvent, comme dans la fiction de Charles Willeford, de tels textes adoptent une forme de blackface littéraire pour articuler le mécontentement envers l'ordre social émergent d'après-guerre.","PeriodicalId":53953,"journal":{"name":"CANADIAN REVIEW OF AMERICAN STUDIES","volume":"50 1","pages":"44 - 8"},"PeriodicalIF":0.1000,"publicationDate":"2020-02-28","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"CANADIAN REVIEW OF AMERICAN STUDIES","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3138/cras.2019.006","RegionNum":4,"RegionCategory":"社会学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"0","JCRName":"HUMANITIES, MULTIDISCIPLINARY","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Abstract:This article considers cross-racial encounters as well as racial mimicry and masquerade in works from the 1940s and 1950s, arguing that thrillers and other works of popular culture prove fertile ground for tracking the intersections of race and masculinity. Popular cultural texts of the period present a surprisingly uniform and articulate resistance to the consolidation of consensus culture. Pulp and paperback fiction reflect a crisis of assimilation on the part of returning white soldiers, depicting their predicament in the rhetoric of alienation and existential despair. Male protagonists resist their socially designated roles as responsible, married, breadwinning members of the managerial and professional classes. In novels by writers ranging from Nelson Algren to Richard Yates, prosperity is depicted as variously undesirable, unachievable, or too loathsome a burden to bear. Movies by directors such as Jules Dassin and John Huston lament the sacrifices men are seemingly compelled to make to enter into middle-class respectability. In these works, African American characters figure as "authentic bearers of alienation." Consequently, the hard-boiled and noir melodramas of male "self-reliance" typically featured white protagonists navigating highly "racialized" and/or ethnic social spaces as they measured existential alienation against the economic disfranchisement. Often, as in Charles Willeford's fiction, such texts adopt a form of literary blackface to articulate discontent with the emerging post-war social order.Résumé:Cet article examine des rencontres transraciales ainsi que des imitations et des mascarades raciales dans les œuvres des années 1940 et 1950, soutenant que les suspenses et autres œuvres de la culture populaire sont des terres fertiles pour observer les intersections de race et de masculinité. Les textes de culture populaire de l'époque présentent une résistance étonnamment uniforme et articulée à la consolidation de la culture du consensus. Les romans pulps et les livres de poche reflètent une crise d'assimilation de la part du soldat blanc revenant de la guerre, montrant leur problématique dans la rhétorique d'aliénation et de désespoir existentiel. Les protagonistes mâles résistent les rôles désignés par la société en tant que membres responsables, mariés et gagne-pains des classes professionnelles et de gestion. Dans des romans écrits par des auteurs allant de Nelson Algren à Richard Yates, la prospérité est dépeinte comme étant soit indésirable, soit inatteignable, soit un fardeau trop horrible à porter. Des films par des réalisateurs comme Jules Dassin et John Huston se plaignent des sacrifices que les hommes semblent être obligés de faire pour entrer dans la classe moyenne respectable. Dans ces œuvres, les personnages afro-américains figurent comme les « porteurs authentiques de l'aliénation ». Par conséquent, les mélodrames noirs de l'« autonomie » masculine mettent généralement en vedette des protagonistes blancs qui naviguent des espaces sociaux hautement « racialisés » et/ou ethniques alors qu'ils comparent l'aliénation existentielle à la déchéance économique. Souvent, comme dans la fiction de Charles Willeford, de tels textes adoptent une forme de blackface littéraire pour articuler le mécontentement envers l'ordre social émergent d'après-guerre.