R. Okoue Ondo , G. Edjo Nkilly , A. Matsanga , D. Mapali , V. Sagbo Ada , C. Igoho , S. Oliveira , P. Nze Obiang , J.M. Mandji Lawson , R. Tchoua
{"title":"Pratique de la sédation-analgésie dans les services d’accueil","authors":"R. Okoue Ondo , G. Edjo Nkilly , A. Matsanga , D. Mapali , V. Sagbo Ada , C. Igoho , S. Oliveira , P. Nze Obiang , J.M. Mandji Lawson , R. Tchoua","doi":"10.1016/j.jeurea.2022.11.002","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>La sédation-analgésie (S-A) pour la réalisation d’actes douloureux devrait occuper une place importante dans nos pays, au vu de la fréquence de la pathologie traumatologique. Nous avons donc décidé de réaliser une étude pour évaluer les connaissances théoriques et la réalisation pratique des procédures des S-A dans les différents CHU de Libreville.</p></div><div><h3>Matériel et méthode</h3><p>Étude transversale multicentrique, prospective, observationnelle sur une période de 3 mois et dans 3 CHU de Libreville. Elle comprenait deux parties, une théorique pour évaluer le niveau de connaissance des médecins exerçant au SAU ; et une autre, pratique, dans laquelle les procédures étaient réalisées et évaluées. Les critères d’inclusion étaient : tout médecin exerçant au SAU dans les CHU de Libreville (partie théorique) ; toute personne âgée de plus de 15 ans, devant bénéficier d’une S-A (partie pratique).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Nous avons inclus 44 généralistes (partie théorique) et 40 patients ayant consulté pour une pathologie nécessitant une S-A. Partie théorique : certains médecins généralistes n’avaient jamais recours à la S-A (21 %). La réduction-contention des lésions orthopédiques était l’indication majoritaire. L’association Kétamine-Midazolam était administrée dans la moitié des cas, mais en posologie excessive dans près de 90,3 % des cas. Partie pratique : seul 3 % des généralistes surveillaient tous les paramètres vitaux, la durée des sédations étaient très élevée, soit environ une demi-heure dans 35 % des cas et plus de 50<!--> <!-->min dans 27,5 % des cas. Il n’y avait pas d’effets secondaires majeurs notables, mis à part les hallucinations dans 31,1 % des cas.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Une grande partie des médecins exerçant au SAU n’ont pas la maîtrise des quelques molécules qu’ils administrent pour la S-A de geste douloureux, et, n’appliquent pas les mesures de sécurité élémentaires recommandées par les sociétés savantes. Une formation sur sa pratique, et les mesures de sécurité entourant cette procédure devraient être fournies aux différents médecins exerçant aux SAU.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>Sedation-analgesia (S-A) for performing painful acts should occupy an important place in our countries, given the frequency of trauma. We therefore decided to carry out a study to evaluate the theoretical knowledge and the practical realization of the procedures of S-A in the different university hospitals of Libreville.</p></div><div><h3>Material and method</h3><p>Multicentric, prospective, observational cross-sectional study over a period of 03 months and in 03 University Hospitals of Libreville. Our study included two parts, a theoretical one to assess the level of knowledge of physicians practicing in the ER; and another, practical, in which the procedures were carried out and evaluated. The inclusion criteria were: all doctors practicing in the ER in the university hospitals of Libreville (theoretical part); anyone over the age of 15, who must benefit from an S-A (practical part).</p></div><div><h3>Results</h3><p>We included 44 general practitioners (theoretical part) and 40 patients who consulted for a pathology requiring S-A. Theoretical part: some general practitioners had never used AS (21%). The reduction-containment of orthopedic lesions was the main indication. The Ketamine-Midazolam association was administered in half of the cases, but in excessive dosage in nearly 90.3% of the cases. Practical part: only 3% of GPs monitored all vital parameters, the duration of sedation was very long, around half an hour in 35% of cases and more than 50<!--> <!-->min in 27.5% of cases. There were no notable major side effects, apart from hallucinations in 31.1% of cases.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>A large number of physicians practicing in the SAU do not have control of the few drugs they administer for painful gesture S-A, and do not apply the basic safety measures recommended by scientific societies. Training on its practice, and the safety measures surrounding this procedure, should be provided to the various physicians practicing in the SAU.</p></div>","PeriodicalId":38439,"journal":{"name":"Journal Europeen des Urgences et de Reanimation","volume":"34 4","pages":"Pages 173-180"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2022-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Journal Europeen des Urgences et de Reanimation","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2211423822000979","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
La sédation-analgésie (S-A) pour la réalisation d’actes douloureux devrait occuper une place importante dans nos pays, au vu de la fréquence de la pathologie traumatologique. Nous avons donc décidé de réaliser une étude pour évaluer les connaissances théoriques et la réalisation pratique des procédures des S-A dans les différents CHU de Libreville.
Matériel et méthode
Étude transversale multicentrique, prospective, observationnelle sur une période de 3 mois et dans 3 CHU de Libreville. Elle comprenait deux parties, une théorique pour évaluer le niveau de connaissance des médecins exerçant au SAU ; et une autre, pratique, dans laquelle les procédures étaient réalisées et évaluées. Les critères d’inclusion étaient : tout médecin exerçant au SAU dans les CHU de Libreville (partie théorique) ; toute personne âgée de plus de 15 ans, devant bénéficier d’une S-A (partie pratique).
Résultats
Nous avons inclus 44 généralistes (partie théorique) et 40 patients ayant consulté pour une pathologie nécessitant une S-A. Partie théorique : certains médecins généralistes n’avaient jamais recours à la S-A (21 %). La réduction-contention des lésions orthopédiques était l’indication majoritaire. L’association Kétamine-Midazolam était administrée dans la moitié des cas, mais en posologie excessive dans près de 90,3 % des cas. Partie pratique : seul 3 % des généralistes surveillaient tous les paramètres vitaux, la durée des sédations étaient très élevée, soit environ une demi-heure dans 35 % des cas et plus de 50 min dans 27,5 % des cas. Il n’y avait pas d’effets secondaires majeurs notables, mis à part les hallucinations dans 31,1 % des cas.
Conclusion
Une grande partie des médecins exerçant au SAU n’ont pas la maîtrise des quelques molécules qu’ils administrent pour la S-A de geste douloureux, et, n’appliquent pas les mesures de sécurité élémentaires recommandées par les sociétés savantes. Une formation sur sa pratique, et les mesures de sécurité entourant cette procédure devraient être fournies aux différents médecins exerçant aux SAU.
Introduction
Sedation-analgesia (S-A) for performing painful acts should occupy an important place in our countries, given the frequency of trauma. We therefore decided to carry out a study to evaluate the theoretical knowledge and the practical realization of the procedures of S-A in the different university hospitals of Libreville.
Material and method
Multicentric, prospective, observational cross-sectional study over a period of 03 months and in 03 University Hospitals of Libreville. Our study included two parts, a theoretical one to assess the level of knowledge of physicians practicing in the ER; and another, practical, in which the procedures were carried out and evaluated. The inclusion criteria were: all doctors practicing in the ER in the university hospitals of Libreville (theoretical part); anyone over the age of 15, who must benefit from an S-A (practical part).
Results
We included 44 general practitioners (theoretical part) and 40 patients who consulted for a pathology requiring S-A. Theoretical part: some general practitioners had never used AS (21%). The reduction-containment of orthopedic lesions was the main indication. The Ketamine-Midazolam association was administered in half of the cases, but in excessive dosage in nearly 90.3% of the cases. Practical part: only 3% of GPs monitored all vital parameters, the duration of sedation was very long, around half an hour in 35% of cases and more than 50 min in 27.5% of cases. There were no notable major side effects, apart from hallucinations in 31.1% of cases.
Conclusion
A large number of physicians practicing in the SAU do not have control of the few drugs they administer for painful gesture S-A, and do not apply the basic safety measures recommended by scientific societies. Training on its practice, and the safety measures surrounding this procedure, should be provided to the various physicians practicing in the SAU.