S. Omri, A. Guermazi, I. Chaâri, N. Smaoui, R. Feki, M. Mâalej Bouali, J. Ben Thabet, L. Zouari, N. Charfi, M. Mâalej
{"title":"Caractéristiques épidémiologiques et médicolégales des homicides intrafamiliaux en Tunisie : à propos de 60 cas","authors":"S. Omri, A. Guermazi, I. Chaâri, N. Smaoui, R. Feki, M. Mâalej Bouali, J. Ben Thabet, L. Zouari, N. Charfi, M. Mâalej","doi":"10.1016/j.medleg.2021.08.001","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>Le but de cette étude était de dresser le profil sociodémographique, clinique, criminologique et médicolégal des auteurs d’homicide intrafamilial et de comparer celui des sujets souffrant de maladies mentales graves à celui des sujets indemnes de telles maladies. Il s’agissait d’une étude rétrospective qui a porté sur 60 dossiers de sujets inculpés pour homicide ou tentative d’homicide intrafamilial, examinés, dans le cadre d’expertises psychiatriques pénales, au service de psychiatrie « C » au CHU Hédi Chaker à Sfax, entre le 1<sup>er</sup> janvier 1996 et le 31 décembre 2018. Les auteurs d’homicide intrafamilial étaient majoritairement de sexe masculin (81,7 %). Leur âge moyen était de 35,2 ans. Ils avaient des antécédents de violence à l’encontre de leur victime dans 60 % des cas. Le crime était prémédité dans 48,3 % des cas et commis par une arme blanche dans 63,7 % des cas. Quatre-vingts pour cent présentaient un trouble mental. Parmi ceux-ci, 41,7 % présentaient une maladie mentale grave. La conclusion de l’expertise était la démence au sens légal au moment des faits dans 45 % des cas. Les auteurs d’homicide malades mentaux graves avaient plus fréquemment des antécédents de tentative(s) de suicide et de violence envers la victime (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,017 et <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,033 respectivement) et étaient plus fréquemment délirant au moment du crime (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->10<sup>−4</sup>). Ils commettaient moins fréquemment un homicide conjugal (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,016), préméditaient moins fréquemment leur crime et le reconnaissaient plus fréquemment (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,008 et <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,04 respectivement).</p></div><div><p>The popular conception of intra-familial homicide presents the perpetrator as a person who suffers from mental illness. The aim of this study was to establish the socio-demographic, clinical and criminological profile of the perpetrators of intra-familial homicide and to compare perpetrators with and without serious mental illness. We conducted a retrospective study of a series of 60 perpetrators of intra-familial homicide or attempted homicide, examined in a forensic psychiatric assessment, in the “C” psychiatry department at Hedi Chaker University Hospital in Sfax, between January 1st, 1996 and December 31st, 2018. The socio-demographic, clinical and criminological data were collected from psychiatric expert reports and medical files. The perpetrators of intra-familial homicide were predominantly men (81.7%). Their average age was 35.2 years. They had a history of past violence against their victim (60%). Intra-familial homicide perpetrators had no mental illness in 20 %. They met the diagnostic criteria for a DSM-IV-TR Axis I psychiatric disorders in 43.4% of cases. Twenty-seven cases (45%) were in a state of insanity at the time of the offense. The comparative study showed that perpetrators with serious mental illness were delusional at the time of the crime (<em>P</em> <!--><<!--> <!-->10<sup>−4</sup>), had more history of attempted suicide and violence against the victim (<em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.017 and <em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.033 respectively), admitted the crime more frequently (<em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.04), committed less frequently intimate partner homicide (<em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.016), and premeditated less frequently their crime (<em>P</em> <!-->=<!--> <!-->0.008). Intra-family homicides are a complex phenomenon. Identifying specific risk factors will help implement better prevention strategies.</p></div>","PeriodicalId":39100,"journal":{"name":"Revue de Medecine Legale","volume":"12 4","pages":"Pages 157-165"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2021-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue de Medecine Legale","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1878652921000572","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
引用次数: 1
Abstract
Le but de cette étude était de dresser le profil sociodémographique, clinique, criminologique et médicolégal des auteurs d’homicide intrafamilial et de comparer celui des sujets souffrant de maladies mentales graves à celui des sujets indemnes de telles maladies. Il s’agissait d’une étude rétrospective qui a porté sur 60 dossiers de sujets inculpés pour homicide ou tentative d’homicide intrafamilial, examinés, dans le cadre d’expertises psychiatriques pénales, au service de psychiatrie « C » au CHU Hédi Chaker à Sfax, entre le 1er janvier 1996 et le 31 décembre 2018. Les auteurs d’homicide intrafamilial étaient majoritairement de sexe masculin (81,7 %). Leur âge moyen était de 35,2 ans. Ils avaient des antécédents de violence à l’encontre de leur victime dans 60 % des cas. Le crime était prémédité dans 48,3 % des cas et commis par une arme blanche dans 63,7 % des cas. Quatre-vingts pour cent présentaient un trouble mental. Parmi ceux-ci, 41,7 % présentaient une maladie mentale grave. La conclusion de l’expertise était la démence au sens légal au moment des faits dans 45 % des cas. Les auteurs d’homicide malades mentaux graves avaient plus fréquemment des antécédents de tentative(s) de suicide et de violence envers la victime (p = 0,017 et p = 0,033 respectivement) et étaient plus fréquemment délirant au moment du crime (p < 10−4). Ils commettaient moins fréquemment un homicide conjugal (p = 0,016), préméditaient moins fréquemment leur crime et le reconnaissaient plus fréquemment (p = 0,008 et p = 0,04 respectivement).
The popular conception of intra-familial homicide presents the perpetrator as a person who suffers from mental illness. The aim of this study was to establish the socio-demographic, clinical and criminological profile of the perpetrators of intra-familial homicide and to compare perpetrators with and without serious mental illness. We conducted a retrospective study of a series of 60 perpetrators of intra-familial homicide or attempted homicide, examined in a forensic psychiatric assessment, in the “C” psychiatry department at Hedi Chaker University Hospital in Sfax, between January 1st, 1996 and December 31st, 2018. The socio-demographic, clinical and criminological data were collected from psychiatric expert reports and medical files. The perpetrators of intra-familial homicide were predominantly men (81.7%). Their average age was 35.2 years. They had a history of past violence against their victim (60%). Intra-familial homicide perpetrators had no mental illness in 20 %. They met the diagnostic criteria for a DSM-IV-TR Axis I psychiatric disorders in 43.4% of cases. Twenty-seven cases (45%) were in a state of insanity at the time of the offense. The comparative study showed that perpetrators with serious mental illness were delusional at the time of the crime (P < 10−4), had more history of attempted suicide and violence against the victim (P = 0.017 and P = 0.033 respectively), admitted the crime more frequently (P = 0.04), committed less frequently intimate partner homicide (P = 0.016), and premeditated less frequently their crime (P = 0.008). Intra-family homicides are a complex phenomenon. Identifying specific risk factors will help implement better prevention strategies.