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Abstract
À travers l’étude de deux autopathographies, Petite de Geneviève Brisac et Hors de moi de Claire Marin, cet article propose de réfléchir à une écriture féministe de la maladie. Dans un premier temps, nous examinons les façons dont Brisac et Marin dévoilent et dénoncent une médecine hostile aux femmes. Nous réfléchissons ensuite aux contraintes éthiques que les auteures doivent affronter lorsqu’elles relatent leur souffrance. Ancrée dans le féminisme « rabat-joie » (concept articulé par Sara Ahmed et revisité par Erin Wunker), cette réflexion soutient la littérature fournit un lieu essentiel où les écrivaines malades ou guéries peuvent refuser un silence qui leur est imposé à la fois par l’établissement médical et par la société en général. En refusant une pression vers le bonheur et vers le silence, des auteures telles que Brisac et Marin peuvent entreprendre le devoir féministe de dévoiler et dénoncer les oppressions qui les font souffrir.
通过对Geneviève Brisac的《Petite》和Claire Marin的《Hors de moi》这两幅自病理学的研究,本文提出了对该疾病的女权主义写作的反思。首先,我们研究了布里萨克和马林揭露和谴责敌视女性的医学的方式。然后,我们思考作者在讲述自己的痛苦时必须面对的道德约束。植根于“拉巴特·乔伊”女权主义(萨拉·艾哈迈德阐述了这一概念,艾琳·温克重新审视了这一概念),这一反思支持文学提供了一个重要的场所,生病或治愈的女作家可以拒绝医疗机构和整个社会强加给她们的沉默。通过拒绝幸福和沉默的压力,布里萨克和马林等作家可以承担女权主义的责任,揭露和谴责让她们受苦的压迫。