{"title":"Republication de : Infarctus du myocarde chez la femme : quelles spécificités ?","authors":"Stephane Manzo-Silberman","doi":"10.1016/j.jeurea.2020.08.005","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>En France, le nombre d’hospitalisations et de décès pour infarctus du myocarde (IDM) croît de manière plus importante chez les femmes, notamment de moins de 65 ans. Jusqu’à ce jour, les femmes ayant un IDM avaient 5 à 10 ans de plus que les hommes, plus de facteurs de risque et de comorbidités, principalement diabète et hypertension. Cependant, les données françaises récentes retrouvent de plus en plus de femmes jeunes, tabagiques et obèses. Leurs présentations comportent, en plus de la douleur rétrosternale, plus de symptômes rapportés, en particuliers les « atypiques » : nausées, gêne épigastrique. Plus fréquemment, il n’y a pas de lésion thrombotique obstructive à la coronarographie. Cependant, même à âge égal, lors d’un IDM, les femmes ont un pronostic plus sombre, avec des taux de mortalité hospitalière significativement supérieurs à ceux des hommes. Il existe des moyens à mettre en œuvre afin de limiter les complications et d’améliorer le pronostic par des stratégies d’information et de prévention primaire de dépistage et de prise en charge adaptée des facteurs de risque. Il est également important de sensibiliser la population et l’ensemble des acteurs de soins sur le risque chez la femme, même jeune, ses formes parfois atypiques et la nécessité de prise en charge rapide et agressive. Une meilleure compréhension des mécanismes physiopathologiques spécifiques apparaît nécessaire et doit faire l’objet d’études prospectives dédiées.</p></div>","PeriodicalId":38439,"journal":{"name":"Journal Europeen des Urgences et de Reanimation","volume":"32 4","pages":"Pages 161-166"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2020-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Journal Europeen des Urgences et de Reanimation","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2211423820300468","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
En France, le nombre d’hospitalisations et de décès pour infarctus du myocarde (IDM) croît de manière plus importante chez les femmes, notamment de moins de 65 ans. Jusqu’à ce jour, les femmes ayant un IDM avaient 5 à 10 ans de plus que les hommes, plus de facteurs de risque et de comorbidités, principalement diabète et hypertension. Cependant, les données françaises récentes retrouvent de plus en plus de femmes jeunes, tabagiques et obèses. Leurs présentations comportent, en plus de la douleur rétrosternale, plus de symptômes rapportés, en particuliers les « atypiques » : nausées, gêne épigastrique. Plus fréquemment, il n’y a pas de lésion thrombotique obstructive à la coronarographie. Cependant, même à âge égal, lors d’un IDM, les femmes ont un pronostic plus sombre, avec des taux de mortalité hospitalière significativement supérieurs à ceux des hommes. Il existe des moyens à mettre en œuvre afin de limiter les complications et d’améliorer le pronostic par des stratégies d’information et de prévention primaire de dépistage et de prise en charge adaptée des facteurs de risque. Il est également important de sensibiliser la population et l’ensemble des acteurs de soins sur le risque chez la femme, même jeune, ses formes parfois atypiques et la nécessité de prise en charge rapide et agressive. Une meilleure compréhension des mécanismes physiopathologiques spécifiques apparaît nécessaire et doit faire l’objet d’études prospectives dédiées.