Alimentation, vieillissement et longévité chez Drosophila melanogaster : leçons pour les nutritionnistes ou leçons des nutritionnistes ?

Abstract

La drosophile est utilisée depuis plus d’un siècle dans les études sur les relations entre alimentation, vieillissement et longévité, en particulier celles visant à déterminer si la restriction de nourriture augmente la longévité. Ces études ont toutefois souvent pêché par une approche trop simpliste, comme celles se contentant de diluer le milieu nutritif, oubliant que les différents nutriments ont des rôles différents dans l’alimentation. Elles ont pu aboutir à des conclusions erronées et ce n’est que récemment que des approches plus fines ont été mises en œuvre, permettant des conclusions aussi plus fines. Ces conclusions, qui tiennent compte des différents nutriments, se rapprochent plus de celles des nutritionnistes, et ouvrent la voie à de nouvelles études modulant, éventuellement de manière différente au cours de la vie des mouches, non plus seulement la quantité de nourriture mais sa qualité.

Drosophila flies have been used for more than a century in studies on the relationship between diet, ageing and longevity, in particular those aimed at determining whether food restriction increases longevity. However, these studies often used a simplistic approach, such as simply diluting the nutrient environment, forgetting that different nutrients have different roles in the diet. This may have led to erroneous conclusions and more refined approaches have been implemented only recently, allowing for more refined conclusions. These conclusions, which take into account the different nutrients, are closer to those of nutritionists, and open the way to new studies modulating, possibly in a different way during the life of the flies, not only the quantity of food but also its quality.