"Whose city is it?": Save Montreal and the Fight for Democratic City Planning

Abstract

ABSTRACT:The group Save Montreal was founded in immediate reaction to the demolition of the William Van Horne mansion in September 1973. This article argues that while the group's formation is frequently cited as the birth of Montreal's heritage preservation movement, this label fails to fully encapsulate the group's motivations. Central to Save Montreal's activism were demands for community housing and public participation in the city's planning process. These appeals stemmed from the fact that Mayor Jean Drapeau's administration pursued a vision for the city based on modernist planning principles, namely automobility and the construction of megastructures. Such measures entailed the mass demolition of residences and businesses. In response, Save Montreal's membership pressured government actors and the private sector to abandon these policies in favour of the creation of housing co-operatives, community-oriented zonings and public consultations. These efforts reveal that, beyond architectural and historical considerations, democratic planning and housing were central to Montreal's urban conservation movement.RÉSUMÉ:Le groupe Sauvons Montréal a été créé en septembre 1973, en réaction directe à la démolition de la maison William-Van Horne. Cet article soutient que, bien que la formation de ce groupe soit souvent associée à la naissance du mouvement de conservation du patrimoine montréalais, c'est une étiquette qui ne rend pas justice à l'ensemble de ses motivations. Au coeur des démarches militantes de Sauvons Montréal figuraient en effet le logement communautaire et la participation du public au processus d'aménagement de la ville. Ces demandes étaient provoquées par le fait que l'administration du maire Jean Drapeau avait pour la ville une vision du développement basée sur les principes de la planification moderniste, essentiellement l'automobilité et la construction de mégastructures. Or ces mesures impliquaient la démolition massive de résidences et de commerces. En réaction, les membres de Sauvons Montréal ont fait pression sur les gouvernements et le secteur privé, exigeant l'abandon de ces politiques en faveur de la création de coopératives d'habitation, de zonages communautaires et de consultations publiques. Ces efforts révèlent qu'au-delà des considérations architecturales et historiques, l'aménagement et le logement urbains démocratiques étaient au centre des préoccupations de ce mouvement de conservation de la ville.