{"title":"LA FIGURE DU PÈRE DANS LES CHRONIQUES FAMILIALES DEMARGUERITE YOURCENAR ET DE LUAN STAROVA","authors":"Elisaveta Popovska","doi":"10.22190/FULL1902349P","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Dans leurs chroniques familiales, Marguerite Yourcenar et Luan Starova mettent en honneur le role bienfaisant de leurs peres respectifs. Bien qu’ils incarnent differents milieux sociaux (la bourgeoisie aisee dans le cas de Yourcenar, l’emigration intellectuelle dans le cas de Starova), ces peres ont exerce, directement ou indirectement, une influence determinante dans la formation intellectuelle de leurs enfants. Possedant une vaste erudition, en grande partie acquise par l’autodidaxie, les deux peres ont insuffle aux futurs ecrivains l’amour pour les livres. Les bibliotheques qu’ils possedaient et les lectures qu’ils proposaient a Marguerite et a Luan ont non seulement faconne le gout litteraire de ceux-ci mais les ont egalement prepares pour un affrontement lucide avec les hauts et les bas que leur offrirait la vie. Ces peres encourageaient les debuts litteraires de leur progeniture et, plus tard, autant que la duree de leur vie le leur permettrait, se sont montres lecteurs assidus et commentateurs avises des œuvres de leurs enfants devenus ecrivains. Yourcenar et Starova dans leurs chroniques familiales vont bien au-dela de la memoire personnelle et se plongent dans la memoire familiale dans toutes ses manifestations : genealogique, referentielle, rituelle, corporelle, volontaire, involontaire... L’histoire familiale se montre ainsi une presence qui habite constamment ces auteurs et qui ressurgit dans leurs ecrits par l’evocation des resonnances d’un passe plus ou moins eloigne.","PeriodicalId":30162,"journal":{"name":"Facta Universitatis Series Linguistics and Literature","volume":"1 1","pages":"349-363"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2020-01-06","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Facta Universitatis Series Linguistics and Literature","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.22190/FULL1902349P","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Dans leurs chroniques familiales, Marguerite Yourcenar et Luan Starova mettent en honneur le role bienfaisant de leurs peres respectifs. Bien qu’ils incarnent differents milieux sociaux (la bourgeoisie aisee dans le cas de Yourcenar, l’emigration intellectuelle dans le cas de Starova), ces peres ont exerce, directement ou indirectement, une influence determinante dans la formation intellectuelle de leurs enfants. Possedant une vaste erudition, en grande partie acquise par l’autodidaxie, les deux peres ont insuffle aux futurs ecrivains l’amour pour les livres. Les bibliotheques qu’ils possedaient et les lectures qu’ils proposaient a Marguerite et a Luan ont non seulement faconne le gout litteraire de ceux-ci mais les ont egalement prepares pour un affrontement lucide avec les hauts et les bas que leur offrirait la vie. Ces peres encourageaient les debuts litteraires de leur progeniture et, plus tard, autant que la duree de leur vie le leur permettrait, se sont montres lecteurs assidus et commentateurs avises des œuvres de leurs enfants devenus ecrivains. Yourcenar et Starova dans leurs chroniques familiales vont bien au-dela de la memoire personnelle et se plongent dans la memoire familiale dans toutes ses manifestations : genealogique, referentielle, rituelle, corporelle, volontaire, involontaire... L’histoire familiale se montre ainsi une presence qui habite constamment ces auteurs et qui ressurgit dans leurs ecrits par l’evocation des resonnances d’un passe plus ou moins eloigne.