{"title":"Entraîner un regard critique. Une pratique de l’« erreur » en création littéraire","authors":"Mattia Scarpulla","doi":"10.26522/vp.v20i1.4311","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Dans le cadre d’un doctorat en études littéraires (recherche-création) à l’Université Laval, l’auteur de l’article documente et analyse des ateliers somatiques d’écriture qu’il anime depuis 2015. Il questionne ce que l’expression corporelle apporte à la pratique de la création littéraire. Durant un atelier, des écrivain⸱e⸱s exécutent des exercices de respiration, du yoga et des automassages Do-In ; chacun⸱e explore par le mouvement son anatomie osseuse et charnelle, se déplace dans l’espace avec les yeux fermés, puis iel commence à écrire. Aux automnes 2018 et 2019 Mattia Scarpulla a été chargé du cours « Écritures nomades » pour étudiant⸱e⸱s de premier cycle. Certaines séances débutaient avec de la méditation et du yoga assis. Ensuite, il proposait des exercices d’écriture automatique. Ces activités étaient un préambule au travail théorique et créatif sur le thème du voyage, et permettaient aux étudiant⸱e⸱s de lever leurs inhibitions. Il leur demandait aussi d’observer leurs compositions, de les commenter. Les étudiant⸱e⸱s identifiaient des « erreurs » dans leurs textes en prose et dans leurs poèmes. Pourtant, pendant la conversation, ces « erreurs » se révélaient être des possibilités créatives. L’article retrace cette expérience didactique pour questionner une rencontre des pratiques corporelle et écrite entraînant un regard critique, mettant en doute les conventions de production du texte, encourageant les étudiant⸱e⸱s à expérimenter plus librement la création littéraire.","PeriodicalId":40155,"journal":{"name":"Voix Plurielles","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.1000,"publicationDate":"2023-05-06","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Voix Plurielles","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.26522/vp.v20i1.4311","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"0","JCRName":"LITERATURE","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0
Abstract
Dans le cadre d’un doctorat en études littéraires (recherche-création) à l’Université Laval, l’auteur de l’article documente et analyse des ateliers somatiques d’écriture qu’il anime depuis 2015. Il questionne ce que l’expression corporelle apporte à la pratique de la création littéraire. Durant un atelier, des écrivain⸱e⸱s exécutent des exercices de respiration, du yoga et des automassages Do-In ; chacun⸱e explore par le mouvement son anatomie osseuse et charnelle, se déplace dans l’espace avec les yeux fermés, puis iel commence à écrire. Aux automnes 2018 et 2019 Mattia Scarpulla a été chargé du cours « Écritures nomades » pour étudiant⸱e⸱s de premier cycle. Certaines séances débutaient avec de la méditation et du yoga assis. Ensuite, il proposait des exercices d’écriture automatique. Ces activités étaient un préambule au travail théorique et créatif sur le thème du voyage, et permettaient aux étudiant⸱e⸱s de lever leurs inhibitions. Il leur demandait aussi d’observer leurs compositions, de les commenter. Les étudiant⸱e⸱s identifiaient des « erreurs » dans leurs textes en prose et dans leurs poèmes. Pourtant, pendant la conversation, ces « erreurs » se révélaient être des possibilités créatives. L’article retrace cette expérience didactique pour questionner une rencontre des pratiques corporelle et écrite entraînant un regard critique, mettant en doute les conventions de production du texte, encourageant les étudiant⸱e⸱s à expérimenter plus librement la création littéraire.