{"title":"“Powell Street is dead”: Nikkei Loss, Commemoration, and Representations of Place in the Settler Colonial City","authors":"Nicole Yakashiro","doi":"10.3138/UHR.48.2.03","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"ABSTRACT:This article highlights the stakes of commemorating and representing loss in the settler colonial city. Focusing on the dispossession of Japanese Canadians living in Vancouver’s Powell Street neighbourhood before 1942, it contributes to existing scholarship on the internment and dispossession periods by critically examining Japanese Canadian reflections on the loss of place in the midst of as well as after their forced removal. Drawing primarily on the New Canadian newspaper in the 1940s and 1950s, this article demonstrates how Japanese Canadian writers mourned Powell Street’s “death” by describing the neighbourhood as ghostly and in ruins after their departure. Using discourses of urban settler colonialism from the mid-twentieth century, writers conveyed the injustice of the Nikkei community’s erasure within the newspaper and asserted a Japanese Canadian claim to the neighbourhood despite state efforts to deny such a claim. At the same time, this article argues that the New Canadian’s representations of Powell Street reflected participation in what Ann Stoler calls “ruination”, whereby Japanese Canadian commemorations became imbricated in the settler colonial logics and processes that pathologize the Downtown Eastside and its residents. Taking seriously the political work of commemoration, the article concludes that urban dispossessions and their representations must be viewed as overlapping, intersecting, and at times, compounding processes.RÉSUMÉ:Cet article souligne les enjeux de la commémoration et de la représentation de la perte dans la ville coloniale. En mettant l’accent sur la dépossession de Canadiens d’origine japonaise vivant dans le quartier Powell Street de Vancouver avant 1942, il contribue à la recherche existante sur les périodes d’internement et de dépossession en examinant de façon critique les réflexions de Canadiens d’origine japonaise sur la perte d’endroit pendant et après leur déménagement forcé. Utilisant surtout le journal New Canadian des années 1940 et 1950, cet article démontre comment les écrivains canadiens d’origine japonaise pleuraient la « mort » de Powell Street en décrivant le quartier comme étant spectral et en ruines après leur départ. À l’aide du discours du colonialisme urbain du milieu du XXe siècle, les écrivains montraient l’injustice de l’effacement de la communauté Nikkei et affirmaient une revendication de la part des Canadiens d’origine japonaise de ce quartier malgré les efforts de l’État de la refuser. En même temps, cet article soutient que les représentations de Powell Street du New Canadian reflétaient une participation dans ce que Ann Stoler nomme la « ruine », où les commémorations des Canadiens d’origine japonaise devenaient enchevêtrées dans la logique et les processus coloniaux qui considéraient comme anormal le Downtown Eastside et ses résidents. En prenant le travail politique de commémorations au sérieux, cet article conclut que les dépossessions urbaines et leurs représentations doivent être perçues comme chevauchant, coupant et, parfois, composant les processus.","PeriodicalId":42574,"journal":{"name":"URBAN HISTORY REVIEW-REVUE D HISTOIRE URBAINE","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.5000,"publicationDate":"2021-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"2","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"URBAN HISTORY REVIEW-REVUE D HISTOIRE URBAINE","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3138/UHR.48.2.03","RegionNum":4,"RegionCategory":"历史学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q1","JCRName":"HISTORY","Score":null,"Total":0}
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Abstract
ABSTRACT:This article highlights the stakes of commemorating and representing loss in the settler colonial city. Focusing on the dispossession of Japanese Canadians living in Vancouver’s Powell Street neighbourhood before 1942, it contributes to existing scholarship on the internment and dispossession periods by critically examining Japanese Canadian reflections on the loss of place in the midst of as well as after their forced removal. Drawing primarily on the New Canadian newspaper in the 1940s and 1950s, this article demonstrates how Japanese Canadian writers mourned Powell Street’s “death” by describing the neighbourhood as ghostly and in ruins after their departure. Using discourses of urban settler colonialism from the mid-twentieth century, writers conveyed the injustice of the Nikkei community’s erasure within the newspaper and asserted a Japanese Canadian claim to the neighbourhood despite state efforts to deny such a claim. At the same time, this article argues that the New Canadian’s representations of Powell Street reflected participation in what Ann Stoler calls “ruination”, whereby Japanese Canadian commemorations became imbricated in the settler colonial logics and processes that pathologize the Downtown Eastside and its residents. Taking seriously the political work of commemoration, the article concludes that urban dispossessions and their representations must be viewed as overlapping, intersecting, and at times, compounding processes.RÉSUMÉ:Cet article souligne les enjeux de la commémoration et de la représentation de la perte dans la ville coloniale. En mettant l’accent sur la dépossession de Canadiens d’origine japonaise vivant dans le quartier Powell Street de Vancouver avant 1942, il contribue à la recherche existante sur les périodes d’internement et de dépossession en examinant de façon critique les réflexions de Canadiens d’origine japonaise sur la perte d’endroit pendant et après leur déménagement forcé. Utilisant surtout le journal New Canadian des années 1940 et 1950, cet article démontre comment les écrivains canadiens d’origine japonaise pleuraient la « mort » de Powell Street en décrivant le quartier comme étant spectral et en ruines après leur départ. À l’aide du discours du colonialisme urbain du milieu du XXe siècle, les écrivains montraient l’injustice de l’effacement de la communauté Nikkei et affirmaient une revendication de la part des Canadiens d’origine japonaise de ce quartier malgré les efforts de l’État de la refuser. En même temps, cet article soutient que les représentations de Powell Street du New Canadian reflétaient une participation dans ce que Ann Stoler nomme la « ruine », où les commémorations des Canadiens d’origine japonaise devenaient enchevêtrées dans la logique et les processus coloniaux qui considéraient comme anormal le Downtown Eastside et ses résidents. En prenant le travail politique de commémorations au sérieux, cet article conclut que les dépossessions urbaines et leurs représentations doivent être perçues comme chevauchant, coupant et, parfois, composant les processus.