{"title":"Imagerie du rachis ankylosé","authors":"I. Ben Rhouma, A. Miquel, L. Arrivé","doi":"10.1016/j.jidi.2022.12.005","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>L’ankylose rachidienne est une complication tardive de diverses affections, en particulier de la spondylarthrite ankylosante (SPA), de l’hyperostose vertébrale ankylosante (HVA) et de l’arthrose rachidienne (AR), se traduisant par des ossifications et une fusion de deux vertèbres ou plus.</p></div><div><h3>Messages principaux</h3><p>Les différentes caractéristiques radiologiques de chacune des principales causes d’ankylose rachidienne que sont la SPA, l’HVA et l’AR sont présentées. Les données anamnestiques ainsi que la présentation radiographique des constructions osseuses paravertébrales (syndesmophytes, ostéophytes isolés ou formant des ponts, ossifications ligamentaires) sont souvent suffisantes pour reconnaître la cause sous-jacente, mais dans certains cas, le diagnostic est plus difficile et l’analyse des articulations sacro-iliaques, zygapophysaires et costovertébrales en tomodensitométrie (TDM) peut s’avérer utile. L’ankylose rachidienne est à l’origine de diverses complications, au premier rang desquelles les fractures vertébrales. Ces fractures sont difficiles à diagnostiquer car elles surviennent en règle après un traumatisme mineur, sont paucisymptomatiques et fréquemment méconnues par les radiographies standards. La TDM est plus performante pour rechercher une solution de continuité discovertébrale et de l’arc postérieur dont la conséquence est l’instabilité fracturaire à risque de complication neurologique. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est indiquée en cas de symptomatologie neurologique à la recherche d’un hématome épidural ou d’une contusion médullaire, et dans les cas où même la TDM est d’interprétation difficile.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Devant un rachis ankylosé, le contexte clinique et la présentation radiographique peuvent suffire au diagnostic différentiel entre SPA, HVA et AR. Dans les cas douteux, la TDM est l’examen de choix pour détecter des lésions infraradiologiques discriminantes. Dans ce contexte, toute rachialgie inhabituelle doit faire évoquer la possibilité d’une fracture vertébrale, et devrait conduire à la réalisation d’une TDM voire d’une IRM afin de confirmer le diagnostic, d’évaluer l’extension des lésions et de rechercher une complication neurologique avant prise en charge chirurgicale.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>Spinal ankylosis is a late complication of various conditions, particularly ankylosing spondylitis (AS), diffuse idiopathic skeletal hyperostosis (DISH), and spinal osteoarthritis (OA), resulting in ossification and fusion of two or more spinal segments.</p></div><div><h3>Key messages</h3><p>The different radiological characteristics of each of the main causes of spinal ankylosis, namely AS, DISH and OA, are presented. The clinical data as well as the radiographic presentation of paravertebral bone constructions (syndesmophytes, isolated or bridging osteophytes, ligamentous ossifications) are often sufficient to recognize the underlying cause, but in some cases, the diagnosis is more difficult and the analysis of the sacroiliac, zygapophyseal, and costovertebral joints on computed tomography (CT) may be helpful. Spinal ankylosis is the cause of various complications, the most notable being vertebral fractures. These fractures are difficult to diagnose because they usually occur after minor trauma, are paucisymptomatic, and are frequently missed on standard radiographs. CT is more efficient to search a discovertebral and posterior arch fracture line the consequence of which is fracture instability with a risk of neurological complications. Magnetic resonance imaging (MRI) is indicated in cases of neurological symptomatology in search of an epidural hematoma or spinal cord contusion, and in cases where even CT is difficult to interpret.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>In the presence of an ankylosed spine, the clinical and radiographic presentation may be sufficient for the differential diagnosis of AS, DISH and OA. In doubtful cases, CT is the imaging modality of choice to detect discriminating infra-radiological lesions. In this context, any unusual spinal pain should suggest the possibility of a vertebral fracture, and should lead to the realization of a CT or even an MRI to confirm the diagnosis, assess the extent of the lesions, and search for a neurologic complication before surgical management.</p></div>","PeriodicalId":100747,"journal":{"name":"Journal d'imagerie diagnostique et interventionnelle","volume":"6 4","pages":"Pages 253-268"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2023-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Journal d'imagerie diagnostique et interventionnelle","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2543343123000015","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
L’ankylose rachidienne est une complication tardive de diverses affections, en particulier de la spondylarthrite ankylosante (SPA), de l’hyperostose vertébrale ankylosante (HVA) et de l’arthrose rachidienne (AR), se traduisant par des ossifications et une fusion de deux vertèbres ou plus.
Messages principaux
Les différentes caractéristiques radiologiques de chacune des principales causes d’ankylose rachidienne que sont la SPA, l’HVA et l’AR sont présentées. Les données anamnestiques ainsi que la présentation radiographique des constructions osseuses paravertébrales (syndesmophytes, ostéophytes isolés ou formant des ponts, ossifications ligamentaires) sont souvent suffisantes pour reconnaître la cause sous-jacente, mais dans certains cas, le diagnostic est plus difficile et l’analyse des articulations sacro-iliaques, zygapophysaires et costovertébrales en tomodensitométrie (TDM) peut s’avérer utile. L’ankylose rachidienne est à l’origine de diverses complications, au premier rang desquelles les fractures vertébrales. Ces fractures sont difficiles à diagnostiquer car elles surviennent en règle après un traumatisme mineur, sont paucisymptomatiques et fréquemment méconnues par les radiographies standards. La TDM est plus performante pour rechercher une solution de continuité discovertébrale et de l’arc postérieur dont la conséquence est l’instabilité fracturaire à risque de complication neurologique. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est indiquée en cas de symptomatologie neurologique à la recherche d’un hématome épidural ou d’une contusion médullaire, et dans les cas où même la TDM est d’interprétation difficile.
Conclusion
Devant un rachis ankylosé, le contexte clinique et la présentation radiographique peuvent suffire au diagnostic différentiel entre SPA, HVA et AR. Dans les cas douteux, la TDM est l’examen de choix pour détecter des lésions infraradiologiques discriminantes. Dans ce contexte, toute rachialgie inhabituelle doit faire évoquer la possibilité d’une fracture vertébrale, et devrait conduire à la réalisation d’une TDM voire d’une IRM afin de confirmer le diagnostic, d’évaluer l’extension des lésions et de rechercher une complication neurologique avant prise en charge chirurgicale.
Introduction
Spinal ankylosis is a late complication of various conditions, particularly ankylosing spondylitis (AS), diffuse idiopathic skeletal hyperostosis (DISH), and spinal osteoarthritis (OA), resulting in ossification and fusion of two or more spinal segments.
Key messages
The different radiological characteristics of each of the main causes of spinal ankylosis, namely AS, DISH and OA, are presented. The clinical data as well as the radiographic presentation of paravertebral bone constructions (syndesmophytes, isolated or bridging osteophytes, ligamentous ossifications) are often sufficient to recognize the underlying cause, but in some cases, the diagnosis is more difficult and the analysis of the sacroiliac, zygapophyseal, and costovertebral joints on computed tomography (CT) may be helpful. Spinal ankylosis is the cause of various complications, the most notable being vertebral fractures. These fractures are difficult to diagnose because they usually occur after minor trauma, are paucisymptomatic, and are frequently missed on standard radiographs. CT is more efficient to search a discovertebral and posterior arch fracture line the consequence of which is fracture instability with a risk of neurological complications. Magnetic resonance imaging (MRI) is indicated in cases of neurological symptomatology in search of an epidural hematoma or spinal cord contusion, and in cases where even CT is difficult to interpret.
Conclusion
In the presence of an ankylosed spine, the clinical and radiographic presentation may be sufficient for the differential diagnosis of AS, DISH and OA. In doubtful cases, CT is the imaging modality of choice to detect discriminating infra-radiological lesions. In this context, any unusual spinal pain should suggest the possibility of a vertebral fracture, and should lead to the realization of a CT or even an MRI to confirm the diagnosis, assess the extent of the lesions, and search for a neurologic complication before surgical management.