{"title":"Crisis, Colonialism and Constitutional Habits: Indigenous jurisdiction in times of emergency","authors":"E. Feltes, Jocelyn Stacey","doi":"10.1017/cls.2023.2","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Abstract:The Tŝilhqot’in Nation has had ample experience exercising its laws and jurisdiction to manage emergencies during record-breaking wildfires and the COVID-19 pandemic. Despite the Nation’s unique opportunity to formally describe and advance its jurisdiction through its landmark Aboriginal title declaration and beyond, in these crises, Crown actors have defaulted to well-worn patterns of colonialism. Through a detailed analysis of recent Tŝilhqot’in experiences of emergency, we argue that provincial and federal responses to these extreme events reveal constitutional habits: patterns of decision-making that emerge in the immediate response to an emergency, so as to appear automatic. Crown emergency responses assume exhaustive Crown jurisdiction and its corollary erasure and dispossession of Tŝilhqot’in jurisdiction. Fortunately, however, habits can change. We show how Tŝilhqot’in responses to emergency reveal alternate constitutional possibilities: habits of coordination, which, through their attention to responsible relationships, build capacity to respond to emergencies and, more broadly, a changing world.Résumé:La nation Tŝilhqot’in possède une longue expérience dans l’exercice de ses lois et de ses compétences dans la gestion des urgences, notamment lors de la pandémie de la COVID-19 et durant les feux de forêt record des dernières années. Malgré l’occasion unique pour cette Nation de décrire officiellement ses compétences et de les faire progresser par le biais de sa déclaration historique de titre ancestral et au-delà, de telles crises ont permis aux acteurs de la Couronne de se rabattre sur les schémas usés du colonialisme. Grâce à une analyse détaillée des expériences récentes des Tŝilhqot’in en matière de gestion des urgences, nous soutenons que les réponses provinciales et fédérales à ces événements extrêmes révèlent des habitudes constitutionnelles, soit des modèles de prise de décision qui émergent dans la réponse immédiate à une urgence tel un automatisme. Les interventions de la Couronne en matière d’urgences supposent que cette dernière aurait la compétence unique sur ce type de situation et par conséquent dépossède la nation Tŝilhqot’in de ses compétences. Heureusement, les habitudes peuvent toutefois changer. Nous montrons dès lors comment les réponses des Tŝilhqot’in à la gestion des urgences révèlent des possibilités constitutionnelles alternatives : des habitudes de coordination qui, par leur attention aux relations responsables, renforcent la capacité de répondre aux urgences et plus largement à un monde en mutation.","PeriodicalId":45293,"journal":{"name":"Canadian Journal of Law and Society","volume":"38 1","pages":"1 - 22"},"PeriodicalIF":0.5000,"publicationDate":"2023-03-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Canadian Journal of Law and Society","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1017/cls.2023.2","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q3","JCRName":"LAW","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Abstract:The Tŝilhqot’in Nation has had ample experience exercising its laws and jurisdiction to manage emergencies during record-breaking wildfires and the COVID-19 pandemic. Despite the Nation’s unique opportunity to formally describe and advance its jurisdiction through its landmark Aboriginal title declaration and beyond, in these crises, Crown actors have defaulted to well-worn patterns of colonialism. Through a detailed analysis of recent Tŝilhqot’in experiences of emergency, we argue that provincial and federal responses to these extreme events reveal constitutional habits: patterns of decision-making that emerge in the immediate response to an emergency, so as to appear automatic. Crown emergency responses assume exhaustive Crown jurisdiction and its corollary erasure and dispossession of Tŝilhqot’in jurisdiction. Fortunately, however, habits can change. We show how Tŝilhqot’in responses to emergency reveal alternate constitutional possibilities: habits of coordination, which, through their attention to responsible relationships, build capacity to respond to emergencies and, more broadly, a changing world.Résumé:La nation Tŝilhqot’in possède une longue expérience dans l’exercice de ses lois et de ses compétences dans la gestion des urgences, notamment lors de la pandémie de la COVID-19 et durant les feux de forêt record des dernières années. Malgré l’occasion unique pour cette Nation de décrire officiellement ses compétences et de les faire progresser par le biais de sa déclaration historique de titre ancestral et au-delà, de telles crises ont permis aux acteurs de la Couronne de se rabattre sur les schémas usés du colonialisme. Grâce à une analyse détaillée des expériences récentes des Tŝilhqot’in en matière de gestion des urgences, nous soutenons que les réponses provinciales et fédérales à ces événements extrêmes révèlent des habitudes constitutionnelles, soit des modèles de prise de décision qui émergent dans la réponse immédiate à une urgence tel un automatisme. Les interventions de la Couronne en matière d’urgences supposent que cette dernière aurait la compétence unique sur ce type de situation et par conséquent dépossède la nation Tŝilhqot’in de ses compétences. Heureusement, les habitudes peuvent toutefois changer. Nous montrons dès lors comment les réponses des Tŝilhqot’in à la gestion des urgences révèlent des possibilités constitutionnelles alternatives : des habitudes de coordination qui, par leur attention aux relations responsables, renforcent la capacité de répondre aux urgences et plus largement à un monde en mutation.
期刊介绍:
The Canadian Journal of Law and Society is pleased to announce that it has a new home and editorial board. As of January 2008, the Journal is housed in the Law Department at Carleton University. Michel Coutu and Mariana Valverde are the Journal’s new co-editors (in French and English respectively) and Dawn Moore is now serving as the Journal’s Managing Editor. As always, the journal is committed to publishing high caliber, original academic work in the field of law and society scholarship. CJLS/RCDS has wide circulation and an international reputation for showcasing quality scholarship that speaks to both theoretical and empirical issues in sociolegal studies.