{"title":"Développement du cortex cérébral : apports récents des études chez la souris et les primates","authors":"Nicolas Narboux-Nême, P. Gaspar","doi":"10.1684/EPI.2008.0194","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"La mise en place du cortex cerebral est une operation complexe qui met en jeu la production d’une variete remarquable de neurones excitateurs et inhibiteurs. Ces neurones sont assembles en circuits fonctionnels qui s’organisent en couches et en aires. Le cortex a une expansion maximale chez l’homme, mais les grands principes de son organisation et de son developpement sont conserves chez tous les mammiferes. Ainsi les approches genetiques chez la souris, ont permis des avancees majeures de nos connaissances du developpement cortical. On sait a present qu’il existe differentes sources de neurones corticaux, venant rejoindre des cellules precurseurs qui leur servent de guide. Les genes qui controlent la specification, et la migration des neurones ont commence a etre identifies, ainsi que les mecanismes permettant l’etablissement des connexions nerveuses. Les explorations conduites chez les primates ont permis, de confirmer les observations faites chez le rongeur et dans certains cas d’identifier des differences. Ainsi les neurones glutamatergiques et gabaergiques ont des origines differentes, chez les rongeurs, alors que chez les primates, les interneurones proviennent majoritairement de la zone ventriculaire corticale, tout comme les neurones glutamatergiques. Des differences de regulations de la proliferation de differents precurseurs pourraient expliquer l’expansion du cortex des primates, en particulier des couches superficielles. Ces etudes apportent un nouvel eclairage sur les pathologies du developpement cortical qui vont des defauts precoces de la corticogenese jusqu’a des alterations subtiles du raffinement des connexions axonales.","PeriodicalId":50509,"journal":{"name":"Epilepsies","volume":"20 1","pages":"220-228"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2008-10-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"2","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Epilepsies","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1684/EPI.2008.0194","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
La mise en place du cortex cerebral est une operation complexe qui met en jeu la production d’une variete remarquable de neurones excitateurs et inhibiteurs. Ces neurones sont assembles en circuits fonctionnels qui s’organisent en couches et en aires. Le cortex a une expansion maximale chez l’homme, mais les grands principes de son organisation et de son developpement sont conserves chez tous les mammiferes. Ainsi les approches genetiques chez la souris, ont permis des avancees majeures de nos connaissances du developpement cortical. On sait a present qu’il existe differentes sources de neurones corticaux, venant rejoindre des cellules precurseurs qui leur servent de guide. Les genes qui controlent la specification, et la migration des neurones ont commence a etre identifies, ainsi que les mecanismes permettant l’etablissement des connexions nerveuses. Les explorations conduites chez les primates ont permis, de confirmer les observations faites chez le rongeur et dans certains cas d’identifier des differences. Ainsi les neurones glutamatergiques et gabaergiques ont des origines differentes, chez les rongeurs, alors que chez les primates, les interneurones proviennent majoritairement de la zone ventriculaire corticale, tout comme les neurones glutamatergiques. Des differences de regulations de la proliferation de differents precurseurs pourraient expliquer l’expansion du cortex des primates, en particulier des couches superficielles. Ces etudes apportent un nouvel eclairage sur les pathologies du developpement cortical qui vont des defauts precoces de la corticogenese jusqu’a des alterations subtiles du raffinement des connexions axonales.